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3.64/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : Sao Joao do Peso , le 2 octobre 1925
Mort(e) à : Lisbonne , le 26 octobre 1998
Biographie :

Romancier portugais (São João do Peso, 2 octobre 1925 — Lisboa, 26 Octobre 1998)

Né à São João do Peso, près de Castelo Branco (Bas-Beira), fils d'un officier de marine, il a passé son enfance à Lisbonne. José Cardoso Pires fait d’abord des études de mathématiques (1944) avant de se tourner vers la littérature dans le cadre d’une collaboration avec le supplément littéraire du quotidien brésilien O Globo. Il exerce divers métiers comme vendeur ou interprète (anglais-portugais) pour une compagnie d’aviation. Il s’exile un temps (1959-1961) à Paris, puis au Brésil. À son retour au Portugal, il devient directeur littéraire dans différentes maisons d'édition. Au cours des années 1969-1971, il s'exile une nouvelle fois, à Londres, il enseigne la littérature lusophone au King’s College. Rentré à Lisbonne, José Cardoso Pires reprend la direction de la revue Almanaque (fondée en 1959) et et participe à la création de la Société des écrivains portugais. 1968 dirige supplément littéraire du Diário de Lisboa, il en deviendra directeur adjoint en 1974. Très critique envers la dictature de Salazar, il écrit une longue nouvelle Son Excellence le dinosaure (Dinossauro Excelentíssimo) qui dissèque tous les mécanismes du régime de l’État nouveau. Cette nouvelle parait simultanément à Londres et à Paris (dans la revue Esprit) en 1972. Elle ne sera publiée au Portugal qu’après la Révolution des œillets. José Cardoso Pires est l'auteur de nouvelles, de contes, de théâtre et de plusieurs romans. Il a obtenu le prix Camilo Castelo Branco en 1963, pour L'invité de Job, une critique acerbe des guerres coloniales et du régime de Salazar. En 1995, il est victime d'un accident cérébral, il meurt en 1998.
« Marqué par les manières efficaces, par l'art du discours direct américain, par des romanciers comme Steinbeck, Caldwell, Hemingway... et aussi par Roger Vailland, José Cardoso Pires s'est tenu à l'écart du néoréalisme, même si les préoccupations sociales et politiques sont très présentes dans son oeuvre. » (Patrick Kéchichian, Le Monde, 24 mai 1991)

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Source : bibliomonde
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
il y a les voyageurs de musée pour lesquels ce monde doit toujours être convenablement daté et classé; il y a de tout; Mais personne ne pourra jamais connaître une ville s'il ne sait l'interroger en s'interrogeant soi-même, c'est-à-dire si, de son propre chef, il ne s'aventure pas vers des hasards qui la rendent imprévisible et lui donnent le mystère de son unité la plus absolue. (p.13)
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Les vieux de jardin

Ils apparaissent comme les chats quand il fait soleil, mais en bande. C'est bien connu, il n'est pas d'endroit où les chats soient aussi présents et se fassent aussi peu remarquer qu'à Lisbonne; mais les vieux de jardin, qui peut deviner leur histoire ? fermés à double tour dans la retraite ou dans le veuvage tandis que le mauvais temps les tient sur leurs gardes, ils sautent dans la rue au premier rayon de soleil et se distribuent dans les jardins pour des parties de cartes. (p.33)
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Chiado, la paix après le tumulte. Heureux endroit que celui-ci – qui malgré les séismes et les flammes, a eu la chance d’être le théâtre de la libération d’un pays.
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Les vieux de jardin
Ils apparaissent comme les chats quand il fait soleil, mais en bande. c'est bien connu, il n'est pas d'endroit où les chats soient aussi présents et se fassent aussi peu remarquer qu'à Lisbonne ; mais les vieux de jardin, qui peut deviner leur histoire? Fermés à double tour dans la retraite ou dans le veuvage tandis que le mauvais temps les tient sur leurs gardes, ils sautent dans la rue au premier rayon du soleil et se distribuent dans les jardins pour des parties de cartes. Ils forment des groupes sur les bancs où, avant, s'asseyaient les amoureux, montent des clubs, tiennent des conversations, et, plein de conviction, rouillés, ils battent l'as et le valet avec la prudence qu'ils ont acquise avec l'âge.
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Et c 'était bien, en vérité, d'une invasion qu'il s'agissait ; non de tortues, mais de soldats : un défilé de lourds tracteurs grondant avec leurs canons en remorque, de motocyclettes, de cuisines roulantes, d'hommes de troupe dans des camions et de chevaux nerveux et impatients qui rentraient au quartier.
" L'exercice est terminé, l'exercice est terminé ", commentait-on partout – au bordel, dans les chambrées et sur le seuil des boutiques de Cercal Novo. " Les batteries reviennent des manœuvres. "
L'horloge de la place sonna les douze coups de midi.
" Aux armes! ", cria une sentinelle, pour faire saluer le cortège.
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Malgré quelques petites escapades, histoire de changer d’air, c’est dans les quartiers de la capitale que les corbeaux proprement corbeaux faisaient leur vie : Patio do Corvo (cour du Corbeau), à Sao Vicente de Fora, Rua dos Corvos (rue des Corbeaux), vers les escaliers de Santo Estêvao, Terreiro do Corvo (place du Corbeau), près de la cathédrale – comme on le voit, le plan de la ville leur fait, aujourd’hui encore, une place respectable. Si respectable même que Julio Pomar a peint l’un d’eux côte à côte avec Fernando Pessoa, et ceci en toute légitimité puisqu’il s’agit de deux êtres légendaires de Lisbonne.
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Moi, quand mon regard se porte sur un papillon posé sur de petites pierres de couleur, Rua Lopes de Mendoça, non loin de l'aéroport, je sais qu'à des kilomètres de là, sur les murs de la boulangerie de Campo de Ourique, il y en a un autre modelé dans de la terre vernie par Rafael Bordalo Pinheiro en l'année 1905. Mais les deux images ne se répètent pas du tout, c'est seulement un papillon qui a franchi la distance entre la Vieille et la Nouvelle Lisbonne et qui, au terme de ses quatre-vingt-dix années de trajet, s'est présenté comme s'il était différent sans cesser d'être le même.
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Pour aboutir à cette compréhension j'ai dû récapituler des enfances de quartier, revisiter des endroits ; je t'ai dite et redite, Lisbonne, et toujours avec un douloureux amour.
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Pour commencer, tu m'apparais posée sur le Tage comme une ville qui navigue. Cela ne m'étonne pas: chaque fois que je me sens sur le point d'étreindre le monde, que ce soit à la pointe d'un belvédère ou assis sur un nuage, je te vois ville-nef, vaisseau fait de rues et de jardins, et la brise elle-même a pour moi un goût du sel. (p.11)
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Mais personne ne pourra jamais connaître une ville s'il ne sait l'interroger en s'interrogeant soi-même, c'est-à-dire si, de son propre chef, il ne s'aventure pas vers des hasards qui la rendent imprévisible et lui donnent le mystère de son unité la plus absolue.
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