À cette époque, je voyais l’enfance comme une prison dont j’allais enfin pouvoir m’échapper en devenant adulte. J’ai d’ailleurs appris à compter en biffant sur le calendrier les jours qu’il me restait à faire avant d’arriver à ma libération. Atteindre dix-huit ans était beaucoup plus qu’un but, c’était devenu une obsession.