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Citations de Joseph Bizouard (21)


La sorcellerie ou magie était un crime excepté et pour son énormité et parce qu'il se commettait la nuit dans des lieux solitaires, par des gens ordinairement masqués, qui avaient juré, lors de leur admission, de garder un silence éternel sur leurs opérations, et de ne jamais révéler leurs complices On sent combien il était difficile de poursuivre de tels gens par les voies ordinaires, et de suivre des règles constantes ; on devait donc laisser au juge une grande latitude.
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L'ensorcellement avait été généralement attribué à l'action satanique : c'était la doctrine de l'Église, celle des philosophes, des jurisconsultes, des médecins, comme celle du peuple. Les philosophes matérialistes s'en écartèrent quand ils eurent connu les écrits des anciens philosophes et ceux des Arabes.
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Toutes les passions se peignent dans l'oeil; cet organe peut, comme l'imagination, envoyer des rayons qui pénétreront comme des flèches ; l'homme étant un petit monde, le pouvoir du regard des vieilles femmes ne doit plus étonner. La tortue couve ses oeufs en les regardant ; certains yeux tachent les miroirs et dépolissent les lunettes; le loriot attire à lui la jaunisse, etc. Le regard de certaines personnes fait dépérir les moissons, dessécher les arbres, et tue les petits enfants. Ces faits étant incontestables et naturels, on ne doit plus être surpris qu'une vieille sorcière, avec ses yeux ordinairement louches, disgracieux et méchants, puisse très naturellement maléfîcier.
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Le jésuite Kircher ne négligea rien pour découvrir les lois les plus occultes de la nature ; il crut pouvoir leur attribuer plusieurs phénomènes qualifiés de prodiges, et expliquer ainsi physiquement beaucoup de faits extraordinaires. S'il n'admit pas la sympathie, la palingénésie et cette physique corpusculaire fort en vogue alors et tombée depuis dans le mépris et l'oubli, il crut pouvoir démontrer comment les prêtres du paganisme produisaient par la physique expérimentale, avec certains instruments, des effets extraordinaires propres à tromper les peuplée idolâtres : de sorte que Kircher ne voit souvent que des expériences physiques et chimiques où les premiers chrétiens croyaient trouver le surnaturel diabolique.
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Pensez-vous, répliquaient les démonologues, qu'on punisse la première idiote venue sur de simples dires? Vous savez le contraire. La question naïve qu'on prête à une personne qui aurait demandé si on peut être sorcier sans le savoir ne prouve ni pour elle ni contre elle. — Les sorciers ne sont ni idiots ni fous, ils appartiennent à tous les rangs, il y a parmi eux des savants et des ignorants. — N'a-t-on pas vu, dit Bodin, Pierre d'Abano, médecin, s'efforcer de persuader qu'il n'existe pas d'esprits, puis bientôt il fut avéré qu'il était un des plus grands sorciers d'Italie.
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En Angleterre, Réginald Scott et autres auteurs firent tous leurs efforts pour renverser la foi à la magie. Ce zélé protestant rejette sur les jongleries du papisme tout ce que la croyance populaire nomme sorcellerie et possession. (V. Walter Scott, Démonologie.) Il étudia la magie naturelle et la prestidigitation, pour montrer que le diable n'était pour rien dans la magie. Il n'obtint pas d'abord un grand succès, car le livre où il entreprit de prouver que tout ce qu'on dit des sorciers est fabuleux ou s'explique physiquement, fut condamné au feu.
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En parlant de la magie en Espagne, on serait naturellement amené à dire quelques mots de l'Inquisition, s'il était possible d'entrer dans quelques détails.— Celle-ci est fortement accusée d'avoir été cruelle, de s'être ingérée dans des fonctions qui devaient, en tous cas, appartenir aux juges laïques; d'avoir eu une vive propension à chercher partout ses victimes, etc.
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Les pratiques de la magie se sont présentées isolément durant le moyen-âge : c'est au quinzième siècle, qu'on observa les caractères épidémiques signalés par quelques manigraphes de.nos jours; cependant, dès la fin du quatorzième siècle, en 1398, la Faculté de théologie de l'Université de Paris s'était déjà vue forcée d'établir des règles contre les envahissements de la magie ; mais ce fut du quinzième au dix-septième que la panique devint générale.
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L'opinion des hommes les moins disposés à croire au merveilleux est favorable aux présages. — L. Lavater, ministre de Zurich, après avoir dit que la plupart des apparitions sont dues à la peur et à l'imagination, que les prêtres papistes les contrefont pour s'enrichir, etc., dit: que ce serait une impudence insupportable de les nier ; des écrivains dignes de foi et l'expérience journalière prouvent qu'il y a des esprits... et quand les faits qui précèdent la mort de certains personnages ne sont pas de vaines opinions ou des choses naturelles, ce sont des avertissements de Dieu, pour qu'on sache que rien n'arrive sans qu'il l'ait ordonné.
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La théurgie (V. Hist. de l'Académ., art. Théurgie) avait les mêmes rites que les anciens mystères, elle produisait les mômes merveilles ; Porphyre et Jamblique, qui s'étaient fait initier à Eleusis, nous l'apprennent. Les mêmes divinités y étaient invoquées ; non seulement on y retrouvait ces dieux qui autorisent les vices, mais on voyait qu'on ne les sert bien qu'en se livrant à toute la fougue des passions, et cependant, par une contradiction qu'on a déjà dû remarquer, pour parvenir à cet état divin où l'âme, dégagée des liens corporels,voit l'essence divine et est unie avec elle intellectuellement, il fallait recourir à la médiation des démons, employer la prière, les ablutions, les parfums, la pratique des sacrifices et garder la continence. Pour réussir, on devait observer exactement tout ce que prescrivait le formulaire.
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Les croyances des Gentils étaient méprisables, détestables; était-ce donc une raison pour nier des faits partout si bien attestés? Le but de Cicéron n'était pas d'éclairer, mais de détruire à tout prix les superstitions; pour sortir d'un mal il tombait dans un plus fâcheux encore, l'indifférence en religion, le mépris pour les faits qui l'établissent. Il se jetait dans l'impiété, et entraînait avec lui dans l'impiété qui mine les sociétés ; celle-ci, fille des moeurs dépravées, en devient aussi la mère et les propage.
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La moitié d'un volume serait peut-être nécessaire pour aborder convenablement ce sujet des songes, traité si légèrement par Cicéron. S'il est possible et admis que des intelligences instruisent les hommes dans le sommeil, il est bon que la digestion ne soit pas trop pénible, que la matière n'oppose pas trop d'obstacle à l'influx divin.
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On voit que la foi, c'est-à-dire la confiance au pouvoir de la nature, jointe à l'imagination, peut maléficier et guérir; que sa puissance s'étend au loin, qu'elle peut mouvoir les objets, les transporter, causer des tempêtes, etc. L'âme humaine, en exaltant l'imagination, produit des substances, envoie des corpuscules salutaires ou mortels.
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Selon les Pères, les hérésies sont l'oeuvre du démon. — Ce qu'on avait pensé de toutes les hérésies précédentes, on le pensa surtout de la Réforme considérée comme étant la grande hérésie qui, d'après l'Apôtre, précédera la fin des temps.
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En Allemagne, on Ta vu, on était disposé à plus d'indulgence. Cependant on sévissait toujours. — En 1731, on brûla encore en Hongrie dix-sept sorciers. En 1749, Marie Rensta fut la dernière victime suppliciée dans la principauté de Bamberg. L'Allemagne s'était instruite dans les livres qui déclamaient contre la vieille croyance. Le Malleuss maleficarum était l'objet de toutes les attaques. Dès lors, les sorciers purent vivre en paix. Cependant à Glaris, en 1786, on brûla encore une sorcière.
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On a vu sur la fin du dix-septième siècle les lois sur la sorcellerie perdre de leur sévérité. On punissait encore de peines corporelles les pratiques superstitieuses : c'était uniquement quand on y joignait l'impiété et le sacrilège, « sous prétexte de prétendues magies, » que le coupable était puni de mort.
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L'inventeur du mesmérisme n'ignorait pas tout ce que cette prétendue science offrait de merveilleux; mais il avait plusieurs raisons pour le cacher morne aux adeptes; il s'agissait pour lui simplement de faire des cures extraordinaires au moyen d'un agent inconnu. Ceux qui se livrèrent aux pratiques du magnétisme par pure philanthropie ayant reconnu ce merveilleux, furent insensiblement amenés à le révéler : c'était alors sans danger pour une invention dont les avantages avaient été constatés par une foule de guérisons bien réelles.
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L'auteur des Entretiens sur le magnétisme, lequel croit comme la plupart des magnétiseurs à l'émission d'un fluide, avoue qu'il peut être bienfaisant ou malfaisant. II sut de sa somnambule qu'en tirant par la pensée des cheveux de celle-ci, quoique absente, elle éprouverait la même sensation que si on lui tirait ses propres cheveux sur sa tète et qu'elle obéirait à sa volonté. Il en fît l'épreuve, et elle crut devoir le prier de ne pas tirer si fort... Ayant réitéré l'expérience après son réveil, l'effet fut le même.
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Les réformés, vantant leur doctrine comme infiniment supérieure à celle des papistes, n'admettaient ni le purgatoire, ni l'invocation des saints anges, etc., et différaient de sentiments sur certains points concernant les opérations des mauvais esprits et les moyens de les chasser, etc., etc. :— l'eau bénite, le signe de la croix étaient des superstitions; le retour des morts selon eux étant impossible; c'étaient pour eux constamment des apparitions do démons. Comme il est permis à ces derniers de se transformer souvent en trépassés et de demander des prières, c'était rendre incertaines les vraies apparitions des défunts.
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En Perse, les mages reconnaissaient deux principes : l'un bon, l'autre mauvais. Oromase et Ahrimane, émanés de Mithra, Dieu suprême, feu intelligent, dont le soleil est l'emblème. Mithra avait forcé les deux principes à se réunir : ceux-ci occupent les deux extrémités de la chaîne et forment, l'un, la lumière, et l'autre, la matière brute ; les deux dieux se divisent en une vaste hiérarchie d'intelligences, les unes pures, les autres impures.
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