Le vieux Singleton, le plus âgé des marins brevetés du navire, était assis à l'écart sur le pont sous les lampes, torse nu, sa puissante poitrine et ses énormes biceps entièrement couverts de tatouages, comme un chef cannibale. Entre les dessins bleu et rouge, sa peau blanche luisait comme du satin ; son dos nu s'appuyait à une flasque du beaupré, et il tenait un livre à bout de bras, devant son grand visage hâlé. Avec ses lunettes et sa barbe blanche vénérable, il avait l'air d'un patriarche sauvage et instruit, incarnation d'une sagesse primitive sereine dans le tohu-bohu blasphématoire du monde.