- Mais toi, toi et maman ?
Je distinguai un geste d'apaisement.
- Henri et Albert sont en zone libre. Vous partez ce soir. Votre mère et moi réglons quelques affaires et nous partirons à notre tour.
Il eut un rire léger et se pencha pour poser une main sur chacune de nos épaules.
- Ne vous en faites pas, les Russes ne m'ont pas eu à sept ans, ce n'est pas les nazis qui m'épingleront à cinquante berges.
Je me détendis. Au fond, on se séparait mais il était évident que nous nous retrouverions après la guerre qui ne durerait pas toujours.