Le magnétisme unique de Beyrouth était aussi sa malédiction : c'était la cocaïne de bien des Arabes. Ils n'en avaient jamais assez, et en même temps ils lui en voulaient de les subjuguer à ce point et d'être la seule oasis de couleur dans le gris de leur univers. Tout en se lamentant publiquement de sa destruction, nombre de leaders arabes se frottaient les mains en secret, animés d'un sentiment de revanche.