Pour être arabe aujourd’hui, il faut être hypocrite. Parce qu’il est impossible de vivre et de penser selon son gré, en toute sincérité, spontanément et avec candeur. Scindé en deux, on est privé du droit de dire la vérité à l’état brut (et la vérité est brute ; c’est son rôle et sa force), parce que la majorité arabe dépend d’un tissu rassurant de mensonges et d’illusions.