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Citation de santorin


Une nuit de juin, près du torrent Sanglant, sur la collie au-dessus du lac Noir, et une fois qui n'était pas la première, dans ce lieu secret : Gideon et Garnet étroitement enlacés, leurs corps tendus unis l'un à l'autre en ce mariage, implacablement soudés : Gideon murmurant : Ne bouge pas comme une prière.
Ses yeux fermés très forts. La pénétrant sans respirer. Ah, le moindre mouvement ! La moindre erreur ! Elle reste très immobile, agrippée à lui. Ses seins pressés contre sa poitrine. Elle ne bouge pas ni ne proteste. Ils doivent éviter la moindre friction… Il lui a interdit de lui dire qu'elle l'aime, c'est une petite chanson rauque et folle qu'il ne veut pas entendre, pas plus qu'il ne veut voir son visage pâle de pétale de rose, meurtri et déchiré et enivré simplement par sa taille, et ce qu'il doit accomplir. ne bouge pas, geint-il. Leurs têtes sont à quelques mètres du torrent Sanglant mais déjà ils n'entendent plus le murmure du ruisseau. Ils n'ont plus conscience du lac sous eux, ni du ciel sur eux, qui se dissout lentement dans l'extase un peu glacée du clair de lune. Naturellement il y aura des conséquences mais les amants s'enlacent trop farouchement pour comprendre même qu'ils sont enlacés, qu'ils ont deux corps distincts et qu'il y a un danger, un grave danger, dans ce qu'ils font, empalés dans l'instant, dans l'instant présent, oubliant le passé et l'avenir : oubliant tout le reste.
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