AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de le_Bison


Un silence, de nouveau. J.J. contemplait l'haleine fumante de son père : si fugitive, la visibilité du souffle.
"Jon ? Tu m'écoutes ?
- Bien sûr, papa. Qui d'autre écouterait tes conneries ?" Jon rit.
"Inutile d'être grossier, Jon.
- Reste où tu es. N'avance pas, papa."
Grâce à sa nouvelle vision remarquable - ses yeux étaient de vrais lasers - J.J. vit parfaitement ce que son père mijotait ! Comme dans les films, où on lit dans le regard d'un acteur ce qu'il s'apprête à faire, et où on sait - c'est une étrange prémonition cinématographique qui s'accentue, plus on voit de films - comment cela va finir : le coup de feu en plein visage, le sang qui gicle de la bouche, le nez qui explose. Cela se passerait si vite, avant même que l'oreille n'enregistre la réplique assourdissante des coups de feu. Et une fois que l'homme serait tombé, sur la neige éclaboussée de sang recouvrant la terrasse en séquoia, rien ne pourrait empêcher le canon de fusil de s'abattre sur sa tête comme un démonte-pneu ou une hache. Jusqu'à ce que le crâne éclate comme un melon.
Plus que mûr, pourrissant. Répandant ses graines pourries comme une cervelle.
En cours d'anthropologie, on pouvait apprendre que dans les civilisations "aborigènes" le cerveau des anciens respectés est dévoré par les jeunes. Exclusivement entre mâles : père-fils.
C'était la méth qu'avait dû fumer J.J., qui lui donnait cette clairvoyance fantastique. Cette merde vous bousille le cerveau - aucun doute là-dessus ! - mais en échange de pouvoirs surnaturels.
Commenter  J’apprécie          93





Ont apprécié cette citation (9)voir plus




{* *}