AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de SophieChalandre


Pendant quelques secondes, les deux jeunes gens, l’un bronzé, blond, grand, entièrement vêtu de blanc y compris les mocassins qu’il porte sans chaussettes, athlétique et massif, l’autre plutôt maigre, à lunettes, aux cheveux châtains abondants et bien peignés, dont on voit au premier coup d’œil que les vêtements sont de qualité moindre, demeurent silencieux à cinquante centimètres l’un de l’autre, sans froideur mais sans avoir non plus grand-chose à se dire, chacun plongé dans ses pensées comme dans un marécage intérieur qui contraste avec l’extérieur lumineux, et dont ils ne pourraient émerger que par un effort indescriptible, et où ils croient que l’autre ne risque pas de s’engluer ni jamais ne s’engluera, de par cette tendance à considérer ce qui nous est étranger à l’abri de nos impossibilités.
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}