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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Uruguay
Né(e) à : Melo , le 8/03/1892
Mort(e) à : Montevideo , le 15/07/1979
Biographie :

Poétesse uruguayenne.
Elle exerce le métier d'institutrice.
Le 10 août 1929, la poétesse Juana de Ibarbourou a reçu des mains de l'écrivain Juan Zorrilla de San Martín le titre de "Juana de América" au Palais législatif de l'Uruguay à Montevideo.
Juana de Ibarbourou fut membre de l'Académie nationale des Lettres de l'Uruguay dès sa création en 1947.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Juana de Ibarbourou
Vous et moi, devant la face bleue de safre
De cette féérique après-midi ,

Les mots restent noués, immobiles,
Dans nos gorges d'adolescents émus.

Tout orange, le temps coule délicatement à nos pieds,
Murmure, chuchote, rit, se tait,

Une rose fraîcheur tombe sur nos épaules
Prise dans les fines dentelles de la pudeur.

Tremblants, nous ne savons que faire
Des rêves enfermés dans nos mains.
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Bajo la luna llena, que es una oblea de cobre,
Vagamos taciturnos en un éxtasis vago,
Como sombras delgadas que se deslizan sobre
Las arenas de bronce de la orilla del lago.

Silencio en nuestros labios una rosa ha florido.
¡Oh, si a mi amante vencen tentaciones de hablar!,
La corola, deshecha, como un pájaro herido,
Caerá rompiendo el suave misterio sublunar.

¡Oh dioses, que no hable! ¡Con la venda más fuerte
Que tengáis en las manos, su acento sofocad!
¡Y si es preciso, el manto de piedra de la muerte
Para formar la venda de su boca, rasgad!

Yo no quiero que hable. Yo no quiero que hable.
Sobre el silencio éste, ¡qué ofensa la palabra!
¡Oh lengua de ceniza! Oh ¡lengua miserable.
No intentes que ahora el sello de mis labios te abra!
Bajo la luna-cobre, taciturnos amantes,
Con los ojos gimamos, con los ojos hablemos.
Serán nuestras pupilas dos lenguas de diamantes
Movidas por la magia de diálogos supremos.
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RAÍZ SALVAJE

Me ha quedado clavada en los ojos
la visión de ese carro de trigo
que cruzó rechinante y pesado
sembrando de espigas el recto camino.

¡No pretendas ahora que ría!
¡Tú no sabes en qué hondos recuerdos
estoy abstraída!

Desde el fondo del alma me sube
un sabor de pitanga a los labios.
Tiene aún mi epidermis morena
no sé qué fragancias de trigo emparvado.

¡Ay, quisiera llevarte conmigo
a dormir una noche en el campo
y en tus brazos pasar hasta el día
bajo el techo alocado de un árbol!

Soy la misma muchacha salvaje
que hace años trajiste a tu lado.
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Juana de Ibarbourou
Je te donne mon âme nue,
comme une statue qu'aucun voile ne drape.

Nue, avec la pure impudeur
d'un fruit, d'une étoile ou d'une fleur;
de toutes ces choses qui ont l'infinie
sérénité d'Eve avant sa damnation.

De toutes ces choses,
fruits, astres et roses,
qui ne ressentent pas la honte du sexe sans présages,
et pour qui personne n'osera fabriquer des vêtements.

Dévoilée, comme le corps d'une déesse sereine,
que j'aie l'intense blancheur du lys !
Nue, et grande ouverte
par le désir d'aimer !
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Qu’est ce que cela ? Prodige ! Mes mains fleurissent.
Des roses, des roses, des roses poussent sur mes doigts
Mon amant me baisa les mains, et en elles,
Oh, grâce ! Des roses ont jailli comme des étoiles.
Et je vais par le sentier en criant le charme à tue tête,
et dans le bonheur le sourire alterne avec les pleurs
et sous le miracle de mon enchantement
se parfument de roses les ailes du vent.
Et les gens qui passent murmurent en me voyant :
« Ne voyez vous pas qu’elle est folle ? Qu’elle rentre chez elle.
Elle dit que des roses ont poussé de ses mains
et elle les va agitant comme des papillons ! »
Ah, bien pauvres les gens qui n’entendent jamais rien à
un miracle de ce genre, qui ne comprennent seulement
que ne naissent les roses que sur les rosiers
et qu’il n’y a de blé que celui des champs de blé !
Qui ont besoin de lignes, de couleur, de forme,
et qui n’admettent que la réalité pour norme.
Qui, quand l’un se prend à dire : « J’y vais avec douceur »
se mettent à la chercher immédiatement.
Qu’ils me disent folle, qu’ils me jettent en cellule,
qu’avec sept clés ils ferment la porte,
qu’ils mettent un chien pour monter la garde,
geôlier rude, geôlier fidèle.
Je chanterai le même chant : » Mes mains fleurissent.
Des roses, des roses, des roses poussent sur mes doigts »
et toute ma cellule aura la fragrance
d’un immense bouquet de roses de France !
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Juana de Ibarbourou
Sous la pleine lune, qui est une plaquette de cuivre,
Nous errons taciturnement dans une vague extase,
Comme de fines ombres qui glissent
Les sables de bronze de la rive du lac.

Silence sur nos lèvres une rose s'est épanouie.
Oh, si mon amant est tenté de parler !
La corolle, défaite, comme un oiseau blessé,
Il tombera brisant le doux mystère sublunaire.

Oh dieux, ne le laissez pas parler ! Avec le bandage le plus fort
Tenez-vous les mains, son accent étouffe !
Et si nécessaire, le manteau de pierre de la mort
Pour former le pansement de sa bouche, déchirez !

Je ne veux pas qu'il parle. Je ne veux pas qu'il parle.
Sur ce silence, quelle offense la parole !
Ô langue de cendre ! Oh misérable langue.
N'essaye pas que maintenant le sceau de mes lèvres t'ouvre !
Sous la lune de cuivre, amants taciturnes,
Avec nos yeux nous gémissons, avec nos yeux nous parlons.
Nos pupilles seront deux langues de diamant
Ému par la magie des dialogues suprêmes.
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