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Critiques de Jules Grant (4)
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Nous errons dans la nuit dévorés par le feu

Des personnalités denses, des caractères fouillés, une écriture sèche, des phrases courtes qui cognent. Ce roman noir est "raw", sauvage, cru! Vous saurez dès les premières pages où vous mettez les pieds.



Mais pour autant, j'ai été littéralement transportée par ce gang de lesbiennes qui gère son business de vente d'ecstasy liquide dans des flacons de parfums, dans les clubs de Manchester...avouez que l'idée est ingénieuse quand même 😆.



Vous n'aurez pas de descriptions de drogués à outrance ou autre joyeusetés dont on se passerait bien. On est plutôt face à une guerre de gang où les émotions de la big boss Donna et de la petite Aurora, sont disséquées à la perfection!



Parfois vous serez émus, parfois outrés par l'audace de ces nanas durs à cuir. J'ai aimé Donna parceque derrière ce mur de glace, l'auteure nous a façonné un personnage intelligent, authentique, humain et d'une grande maturité avec des punchlines du tonnerre, je dois l'avouer 🤭.



Ce livre est tout autant noir que drôle, émouvant et déchirant même. Entre amour, vengeance, loyauté et misère sociale, il s'inscrit dans la plus pure tradition des romans "hard-boiled".



Amateurs de romans noirs où les femmes gangsters sont à l'honneur, allez donc découvrir cette pépite qui sort de l'ordinaire.


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Nous errons dans la nuit dévorés par le feu

A quoi ça tient une guerre des gangs ? A une fille qui ne sait pas "garder sa culotte" ? L'histoire n'est pas nouvelle mais d'habitude la littérature la place plutôt dans la petite bourgeoisie, chez les rois, les chefs d'états ou les chevaliers. Plus rarement dans un gang de gouines de Manchester. C'est là que réside l'originalité de ce livre ce qui en soit ne change pas grand-chose : même langage, même violence, même misère, même drogue qui coule à flot, même business, même code.

La quatrième de couverture dit deux choses :

1 un livre dans la pure tradition du roman "hard-boiled"

2 Un style similaire au Trainspotting d'Irvine Welsh



D’abord le Hard-boiled ou roman noir moderne. Si on ne peut pas, à proprement parlé, évoquer un happy end, je crois quand même que l’autrice s’est un peu trop attachée à ses personnages pour leur faire subir un sort plus conforme à leur mode de vie pour le moins dangereux. Dommage, moi j’aime bien quand tout le monde meurt dans d’atroce souffrance…



Ensuite Trainspotting et Irvine Welsh : Alors oui il y a des similitudes, un monde de drogue et de violence, l’alternance de personnages (même si ici elles ne sont que deux là où Welsh vous perd dans une multitude de point de vue cacophonique qui contribue à salement vous embrouiller) mais l’élève pour le coup n’a pas dépassé le maître, loin s’en faut.



« Nous errons dans la nuit dévorées par le feu » est un livre sympathique mais pas inoubliable.



A quoi ça tient une guerre des gangs ? A une fille qui ne sait pas "garder sa culotte" ? A moins que comme pour les grands de ce monde tout ça ne soit qu'une question [de gros sous, de pouvoir ou de territoire].

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Nous errons dans la nuit dévorés par le feu

Ce libre est un véritable O.L.N.I. (objet littéraire non identifié). L'auteur s'appelle Jules mais ne vous y fiez pas car c'est une femme. Il est fort rare que les femmes soient au premier plan des thrillers version gangs, dope et baston. Au mieux, il y a une femme fatale ou une inspectrice de police qui font plus ou moins de la figuration dans un monde masculin.



Le principal intérêt de ce livre est d'avoir renversé les rôles : le gang est une bande filles (lesbiennes en l'occurrence), les mecs sont plutôt des sales types (à la notable exception du Père Tom) et ce sont les filles qui mènent l'action.





Jules Grant enclenche la machine et le lecteur, au départ un peu interloqué, se laisse prendre.

Il faut suivre Donna le personnage principal jusqu'au bout de ses contradictions et rester estomaqué par sa formidable énergie. Un univers plutôt glauque (les bas-fonds de Manchester), des personnages haut en couleur (les filles surtout, car les mecs sont presque tous d'ignobles salauds), et une histoire de vengeance.



N'en disons pas plus car si vous dépassez le premier quart du livre, vous ne pourrez plus le lâcher et vous voudrez absolument savoir ce qui va arriver à Donna et toute la bande.

En cette période de débats féministes et post metoo, une lecture régénératrice, salutaire et singulière.





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Nous errons dans la nuit dévorés par le feu

Précision: mon premier livre reçu issu de la liste de la masse critique lancée avant l'alerte sanitaire.

Merci BABELIO!

Ce livre est une bonne surprise et je le recommande pour les raisons suivantes :

Il s'agit d'un premier roman. L'auteur nous livre un véritable western moderne dans l'ambiance de la guerre des gangs des voyous de Manchester à travers le portrait d'un gang de lesbiennes qui survit de ses trafics. Remarque en passant : ce n'est pas un énième roman sur les hooligans, ni les petites frappes bière foot qui se castagnent entre deux quartiers.

Par ailleurs, le quatrième de couverture compare ce roman à celui de Irvine Welsh: TRAINSPOTTING, je ne suis pas du tout d'accord. Tout d'abord Trainspotting se passe à Edimbourg en ECOSSE.

NOUS ERRONS DANS LA NUIT DEVOREES PAR LE FEU se passe à Manchester en ANGLETERRE, donc aucun rapport.

Certes c'est typiquement britannique comme ambiance. Mais il n'y a pas de délires ou de détails dégoutants sur la consommation de drogue comme dans Trainspotting. La couverture rouge brique pourrait être le seul lien entre ces deux romans, et cela s'arrête là.

Car l'écriture de ce roman n'a rien à voir avec Trainspotting, pas de ponctuation des dialogues, et alternance de narration avec deux personnages (DONNA, l'adulte, meneuse du gang de lesbiennes) et AURORA (la Fille de la partenaire de DONNA, Clara qui se fait tuée lors d'un reglement de compte entre trafiquants)

Idem pour l'écriture, elle surprend au début. Je me serais cru à lire un roman de Virginie DESPENTES à ses débuts(sans les pseudo reflexions parisiano centrées deVERNON SUBUTEX )

Ca pique. c'est cru dès la première phrase. Ambiance du milieu lesbien à Manchester

Quant au titre en français, on pourrait penser à un écho à voyage au bout de la nuit, et une ambiance torturé, pas du tout. Ce roman n'est pas sombre de ce point de vue là , mais nous laisse plutôt apercevoir la misère sociale des quartiers craignos de Manchester. et cela ne donne absolument pas envie d'y mettre les pieds. L'auteur, sur certains chapitres, réussit à transformer ses personnages en "cowboys" modernes (dois je dire "cowgirls" ? puisqu'il s'agit d'un gang de lesbiennes avides de combines et de bagarres ainsi que de conquêtes d'un soir)

C'est une écriture quasi cinématographique car très visuelle avec des actions brèves et des commentaires cinglants de la part du personnage principal DONNA (la meneuse de gang, une dure à cuire lesbienne avec un langage très cru).

Ce roman contient aussi quelques descriptions très brèves et très imagées, quelques fois glaçantes voire glauques sur la tristesse urbaine et la détresse sociale en Angleterre urbaine actuelle.



Je met 4,5 étoiles pour ce western moderne, j'ai juste été un peu perdu au début dans la mise en place des personnages, néanmoins ce roman peut se lire d'une traite avec ses courts chapitres et l'alternance de la narration entre l'adulte et sa filleule. Et une fin surprenante y compris sur ses dernières lignes. Merci à Jules GRANT (je précise que c'est une femme) pour ce premier roman percutant. Je suis preneur pour un nouveau roman.... voire une suite à celui-là ????



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