Nationalité : France
Né(e) à : Villers-Semeuse , le
11/12/1880
Mort(e) à : Roclincourt , le
16/6/1915
Biographie :
Jules Auguste Leroux est né le 11 décembre 1880 à Villers-Semeuse dans les Ardennes. Orphelin de père, comme ses futurs héros Léon Chatry et Paul Francolin, Jules Leroux suit les cours de l'École normale de Charleville de 1896 à 1889. En 1899 il est nommé instituteur et le reste quelques années; il devient élève de l'École normale supérieure de l'enseignement primaire de Saint-Cloud de 1905 à 1907. Il enseigne à l'École Normale de Douai en tant que professeur de lettres, et il est chargé du cours de l'Histoire de l'Art à l'École Municipale des Beaux-arts. Il a pour élèves-maîtres en particulier Maurice Wullens qui dirigea des revues dans l'Entre-deux-guerres comme "Les Humbles", "Le réveil des primaires" ou "Les Primaires". Ces périodiques firent connaître une littérature populiste. Voici ce que l'on pouvait lire dans un numéro des "Humbles' à l'époque des Années folles :
" Mais nous croyons aussi qu’il peut y avoir intérêt à écrire la vie des obscurs qui furent des hommes, et grands, et dont nous nous sentons plus directement les frères, qui nous touchent plus sûrement, parce qu’ils vivaient à nos côtés, et qu’une condition commune nous mêlait à eux. Jules Leroux fut de ceux-ci. Il nous a dit la valeur de l’effort, car il a lutté contre les hommes (hélas !) contre la fortune et les dieux, sans jamais se décourager, et il a vaincu. Il a forgé son esprit et purifié son âme dans l’âpre et divine solitude. Et quand il est venu par le monde, il était armé d’une intransigeance morale si absolue, si dédaigneuse des intrigues et des compromissions, qu’elle faisait autour de son obscurité un cercle de noble lumière. Mettre d’accord ses actions et ses pensées, par probité ; mépriser les honneurs officiels, par sentiment de l’honneur, ce ne sont point choses communes.
Toujours plus sévère pour lui-même que pour les autres, ayant le sentiment de la complexité des choses, — ce qui rendait sa pensée prudente et sa critique, en un sens, indulgente, il allait, pareil à son héros Léon Chatry, et disait son fait à un cuistre anticlérical, à une traînée devenue bigote sur le tard, et savait qu’il peut y avoir des tyrans du Roy et des tyrans de la Révolution, et qu’il faut juger l’homme à ce qu’il vaut".
Il publie des recueils de poésies, puis le roman "Une Fille de Rien" en 1911. Suivent entre autres "Léon Chatry, instituteur" en 1913 et "Le Pain et le Blé" un roman posthume. Volontaire lors de la Première Guerre mondiale, Jules Leroux est mort pour la France.
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