Jules Sonnet

C’est une collègue qui m’a fait découvrir ce petit ouvrage. 37 pages à peine, mais 37 pages intenses qui nous plongent dans le quotidien d’un enfant « dys ». Ce que ce jeune garçon nous offre c’est une compréhension de ses difficultés, une ouverture d’esprit, un besoin de réfléchir sur l’encadrement proposé aux enfants à l’école et à l’aide qui peut leur être fournie.

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C’est courageux de sa part d’avoir pris le temps d’écrire ce texte et d’oser parler de ce qu’il vit ou a vécu. Son témoignage est nécessaire et touchant, de quoi nous permettre d’avancer et d’éviter que d’autres enfants vivent ce qu’il a vécu et qu’ils aient la chance de croiser des gens compréhensifs et positifs comme ceux qui ont aussi croisé sa route et qui l'ont aidé à se construire.



En bref, j’ai été touchée par ce témoignage et j’espère qu’il sera lu par le plus grand nombre pour que les « dys » soient mieux compris, mieux acceptés et mieux soutenus, et pas juste définis par cette étiquette composée de 3 lettres.

C'est l'intention qui compte comme on dit. Et l'intention de ce livre est bonne puisqu'il s'agit de valoriser un enfant dyslexique.

Avec "Une fourmi parmi les éléphants tome 2", Jules sonnet raconte son année de 6ème après avoir écrit un premier tome sur ce qu'il a vécu à l'école primaire.

Étant pour les encouragements et ayant eu moi-même deux enfants dyslexique et dysorthographique j'avais bien noté le premier tome. Pourtant on voit bien que Jules n'a pas écrit tout seul et je ne comprends pas pourquoi ses livres ne sont pas cosignés d'autant plus qu'on comprend parfaitement qu'écrire un livre pour un enfant dys c'est comme donner de l'eau à un noyé. Tous les parents ont envie d'aider leurs enfants et c'est normal. Jules a des choses à dire et son témoignage est précieux mais il y a peut-être des formes littéraires plus adaptées comme le dialogue, l'interview, la pluri-narration...

Car toutes les préoccupations reprises à son compte sont des préoccupations de parents. Par exemple, l'exigence (à juste titre) de la mise en oeuvre du PAP (plan d'aménagement personnalisé) n'est pas une préoccupation d'un enfant de 11 ans qui ne doit pas vraiment connaître les rouages du système éducatif.

Ce qui me gêne personnellement c'est que tout est centré sur la performance scolaire (avoir de bonnes notes). Or Jules doit avoir beaucoup de qualités et doit s'intéresser à autre chose qu'à l'école... lui qui a la chance d'habiter au bord de la mer.

C'est sous forme de témoignage que Jules raconte ses difficultés scolaires, étant dyslexique et dysorthographique. Sa mère l'a aidé à construire ce texte car le garçon de 10 ans a des choses à dire.

Il montre que la dyslexie est un trouble qui se manifeste par une difficulté à mémoriser la forme des mots et à les reconnaître globalement. Ceci entraîne une lecture hésitante, ralentie, émaillée d'erreurs qui exige pourtant beaucoup d'efforts. Et des efforts Jules en fait, aidé par sa famille. Mais il y a le regard des autres et le sentiment de ne pas être normal, comme « Une fourmi parmi les éléphants ».

Pourtant ce trouble touche 5 à 10 % des enfants scolarisés et trois fois plus de garçons que de filles. Cela n'a rien à voir avec l'intelligence ou le quotient intellectuel.



Quand on est parent et que son enfant a ce genre de difficultés scolaires on est assez démuni. Alors entendre ce qui fait du mal mais aussi ce qui fait du bien est important pour comprendre et aider. Car le système scolaire actuel ne fait pas de cadeau à ceux qui ne sont pas dans le moule. On a besoin de standard et on n'accepte pas la différence. Heureusement, il y a des enseignants et des professionnels compétents (je pense aux orthophonistes notamment), comme le raconte Jules, qui pensent au bien-être des enfants, condition indispensable pour apprendre.