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Citation de fbalestas


C’était une baleine. Personne ne l’avait encore vue. Une baleine morte, échouée là, tiède, mais morte. Liv maria en avait fait le tour, caressant de sa main sa peau couverte de petits coquillages. Elle se rappelait que les baleines peuvent exploser quand elles ont commencé à se décomposer. Un simple trou dans leur enveloppe libère des litres d’entrailles en geyser. Sa baleine était morte depuis quelques minutes quand elle l’avait découverte. Elle était morte sur le sable de cet endroit inconnu, un endroit où jamais une baleine n’aurait dû se trouver et où elle ne pouvait connaître personne. Complètement dépassée, sortie du rang. La ligne d’affleurement des vagues sur le rivage, premier cercle de son enfer.
Liv Maria avait frissonné. Il faisait froid. Elle avait besoin d’un abri. Elle avait ramassé un morceau de bois flotté sur le sol, elle l’avait calé dans la bouche de la baleine et elle avait poussé, de toutes ses forces, et la bouche s’était ouverte et n’avait plus bougé. (…) Liv Maria s’était accroupie pour se glisser entre ses deux mâchoires et s’asseoir là, à l’abri, dans sa bouche. Elle avait pleuré pour la baleine, et après elle avait pleuré pour elle, Liv Maria Christensen.
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