Le jour de la naissance de ma première petite-fille, j'ai repensé à toutes ces femmes du camp, à leurs enfants assassinés, à tous ces petits jamais nés, fantômes de ce qui aurait pu être et ne sera pas. Ma première petite-fille, comme tous les enfants des survivants, je crois qu elle porte ce poids en elle. Ce souffie aussi. Nos enfants sont chargés de ces vies qui n'ont pas été vécues.