Je pleure mes angoisses, mes échecs, mes coups de déprime, mes doutes. Je pleure les injustices à répétition, les humiliations, les agressions, les insultes. Je pleure les traumas qui ont jalonné notre passé et les dérives eugénistes qui menacent notre avenir. Je pleure pour tous mes camarades enfermés en hôpital psychiatrique. Pour tous ceux qui ont préféré une mort digne à une vie indécente. Et je continuerai à mettre cette douleur au service de notre lutte commune. Pour que ces larmes deviennent un jour des larmes de joie.