Notre prédateur des mers n’est donc pas à confondre avec le corsaire, qui agit au service d’un pays, ni avec le flibustier, corsaire des Antilles n’aimant rien tant qu’à titiller les Espagnols, ni avec le boucanier, sorte de contrebandier chassant les animaux sauvages. Ni même avec le viking, qui, malgré sa nature de pilleur, n’a rien du forban mais tout de l’aventurier, « découvreur de terres », « fondateur d’État » : le normand n’est pas un individu en lutte contre la société mais constitue une société à part entière.