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3.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 14/05/1926
Mort(e) le : 04/04/2013
Biographie :

Le docteur Julien Cohen-Solal est ancien interne et ancien attaché consultant des hôpitaux de Paris, notamment en neuropédiatrie à l'hôpital Robert-Debré à Paris.

Il a initié, en 1989, le deuxième colloque de Lassay "Développement de l'enfant et engagement professionnel des mères", quatre colloques pluridisciplinaires et trois années de conférence à l'hôpital Saint-Vincent de Paul sur le développement du petit enfant.

Considéré comme l'un des pères de la pédiatrie française, il est l'auteur de très nombreux ouvrages sur la santé des enfants à destination du grand public et de plus d'une centaine de publications scientifiques.

Son best-seller, "Comprendre et soigner son enfant", traduit dans une quinzaine de langues, s'est vendu à près d'un million d'exemplaires. Publié en 1975, il a contribué à lancer la célèbre collection "Réponses" et a été constamment réédité depuis.

Il était le père de Gilles Cohen-Solal, responsable avec Héloïse d'Ormesson des éditions Héloïse d'Ormesson.

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Source : http://www.editions-heloisedormesson.com et http://www.pocket.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La prosodie est déjà un objet sensoriel. La musicalité du mot, les pauses, les silences sont déjà des rythmes de la parole, des repères quasi anatomiques de la parole maternelle.
Lorsqu'on demande à la mère de lire une phrase à l'envers de façon à supprimer la prosodie, les pauses, les silences, les basses fréquences et la structure étant conservées, le bébé ne réagit as. A ce stade du développement, les basses fréquences de la parole maternelle et la prosodie, la musique de la parole, agissent déjà comme un toucher acoustique dans ce monde aérien. (B. Cyrunlik)
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Les adolescents qui vous disent : "Plus rien ne m'intéresse", veulent dire en fait : "J'aimerais être intéressant pour tout le monde." S'il ne l'est pas, il préfère penser que rien ne l'intéresse pour éviter toute déception. Autrement dit, ce sont ceux qui sont les plus passionnés qui vont être les plus rapidement déçus. Il existe une étroite articulation entre les deux qui peut avoir une certaine conséquence dans les modalités d'approche de ces jeunes, même si cela reste difficile. (Philippe Jeammet)
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Des patients disent de leur néosexe qu'il est la preuve qu'ils disent vrai quand ils disent qu'ils sont un homme ou une femme. Ce qui est étonnant, c'est que le faux, le fabriqué, est la preuve du vrai, de la nature.
Le transsexualisme moderne se caractérise [...] par une contradiction : alors que seul le sexe de l'âme est dit important, le patient demande à tout prix une marque corporelle de son identité, il ne lui suffit pas d'occuper la place de l'autre sexe dans le réseau des échanges symboliques. On parle de "conviction inébranlable" d'appartenir à l'autre sexe, mais cette conviction a besoin d'être étayée par la marque corporelle et par la reconnaissance de l'autre, il s'agit plutôt d'une volonté forcenée de vivre en membre de l'autre sexe.
A cause de cette souffrance des adultes transsexuels, il est important de traiter les enfants dans l'espoir de leur éviter ce destin. Mais il est certain qu'on est amené à traiter des enfants qui ne deviendraient jamais des transsexuels, parce qu'on ne peut pas prédire, parmi les enfants ayant des troubles importants de l'identité sexuée, ceux qui deviendraient, sans traitement, des transsexuels. (Colette Chiland)
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Il faut également que la mère puisse parler pour ne rien dire, qu'elle montre à l'enfant toute une espèce de liberté avec ses représentations mentales, qu'il y a de la place... Le vide est très important. Le psychisme peut se comparer à un jeu de patience appelé le "taquin" : une case vide est tout à fait indispensable pour que toutes les cases puissent bouger. Sans case vide, tout est bloqué ! On dit souvent en parlant de quelqu'un qu'il lui manque une case... En réalité, c'est une case vide qui lui manque !
J'y insiste : dans le langage avec le bébé, il faut impérativement parler pour ne rien dire afin de donner le jeu nécessaire. Cela ne devrait d'ailleurs pas nous étonner, car la gratuité apparente semble fréquent aussi en biologie ; dans le cas de la fécondation des gamètes, plusieurs millions de spermatozoïdes sont nécessaires pour qu'un seul puisse entrer dans l'ovule. L'ADN présenterait des zones muettes ; elles ne le sont peut-être pas, mais elle servent à ce que d'autres ne le soient pas... (Bernard Golse)
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Conclusions [du chapitre "Les interrelations mère-bébé comme modèle" Bertrand Cramer]

La métaphore centrale développée dans ce chapitre est l'interrelation : l'enfant produit un symptôme en fonction des communications, des angoisses et des prédilections de sa mère, et en fonction de ses propres besoins. L'intelligibilité du symptôme n'est obtenue qu'en suivant les aléas des interrelations comportementales et psychiques entre parents et enfants.
L'utilité de ce concept au niveau clinique est évidente : toute entreprise diagnostique doit s'étayer sur l'étude de l'enfant en relation. Il s'agit donc d'étudier enfant et parents en interaction, ce qui demande du temps et un certain aménagement de la consultation.
Finalement, le traitement des troubles psychiques du premier âge doit se faire avec parents et enfant. C'est leur interrelation, comportementale et fantasmatique, qui est l'objet privilégié de l'action thérapeutique.
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... Je propose que l'unité de base est une forme d'enveloppe temporelle qui aune certaine ligne d'intentionnalité, que parfois j'appelle "narrative".
J'ai l'impression que les adultes fonctionnent exactement comme les bébés. On peut donner des noms, verbaliser ces expériences, mais c'est en grande partie épiphénoménologique.
La plupart des représentations importantes du bébé ne sont pas forcément des situations où il y a conflit, des choses refoulées, des choses qui viennent de la représentation de la mère directement... Cela n'a rien à voir avec ce qu'elle dit. Il s'agit simplement des interactions manifestes qui règlent le niveau des états du bébé dans une manière répétitive telle que ça peut être mis en forme avec ces enveloppes. C'est plutôt cela qui, j'imagine, se trouve finalement dans la tête du bébé. (Daniel N. Stern)
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Les neurosciences ont permis de comprendre qu'environ toutes les trente millisecondes le cerveau effectue une série de prélèvements pour constituer un échantillon de ce qui se passe dans l'affect, l'activité, la perception, etc. C'est ce qu'on appelle le feeling. C'est cela qui a un contour temporel, qui est une certaine trame temporel de l'éprouvé. On pense de plus en plus que l'être humain est construit de telle sorte qu'il peut voir tout ce qui est interpersonnel en termes de petites intrigues. Les éléments de base de quelque chose qui est orienté vers un but.
En fait, c'est une manière de découper le monde et une forme de perception primitive des choses. (Daniel N. Stern)
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Les crèches sont un instrument majeur dans le dispositif qui entoure la naissance et les premières années de l'enfant. La France et l'Europe en général ont dans ce domaine une bonne longueur d'avance sur le Canada et les Etats-Unis. L'important ici, c'est la continuité des intervenants qui deviennent rapidement pour l'enfant des figures significatives, l'équivalent de la famille élargie que nous connaissions auparavant et que d'autres cultures connaissent toujours. Il est important de conserver un climat de travail très chaleureux, et d'entretenir des relations de qualité entre parents et intervenants. (Yvon Gauthier)
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... dès la naissance, la mère et le bébé se collent comme un Velcro. Le Velcro, ce sont deux velours qui s'accrochent : le velours du corps du bébé avec son petit équipement sensoriel, et le velours du corps de la mère, avec son équipement sensoriel, son histoire et ses significations, qui structurent le champ sensoriel qui va façonner l'enfant. C'est dans ce Velcro affectif que vont passer toutes les interactions affectives qui permettront le démarrage de l'enfant et de notre discussion, puisqu'on arrive à la naissance de l'homme, c'est-à-dire la deuxième naissance dans le langage. (B. Cyrulnik)
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... les pères qui passent le plus de temps avec l'enfant, seul avec lui, ont des activités qui sont plus variées, ont plus tendance à avoir des comportements indicatifs d'attachement : portage, oeil à oeil, affect positif, et que les enfants ont en retour des comportements dans le sens de plus de recherche et d'affects de réciprocité. On a donc de plus en plus tendance à penser qu'il est probable que les pères qui sont plus impliqués avec leur très jeune enfant contribuent de façon significative à leur compétence actuelle et à leur développement à long terme.
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