Vjoûoû ! Ca recommence. Nous nous bousculons dans l'escalier. Mais cette fois c'est très court. Nous fumons, vaguement somnolents dans l'accalmie, le dos voûté, pas du tout conscients de ce qui va suivre. Plus de soleil aujourd'hui, il fait gris et terne.
UIn remue-ménage dans la salle à manger, puis le chargeur P. dégringole nos marches, hors de lui, en hurlant : " Les vlà ! Vlà les Boches ! " Un choc au coeur.
[Julien GRACQ, "Manuscrits de guerre", première partie : "Souvenirs de guerre", page 142, José Corti, 2011]