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Nationalité : Belgique
Né(e) à : Mons , le 05/11/1991
Biographie :

Julien Quittelier est un écrivain, poète, romancier et philosophe belge d'expression française.

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Bibliographie de Julien Quittelier   (12)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour, un ange, écrivain des confesses,
En syllabe-or, en psychose des messes,
Restreint natifs les maelströms de ses maux,
Desquels j’écris ─ impiété filante,
Haut mon horreur nommée à son entente,
Ci-gît l’éther ─ vocables et flambeaux ;

Épiphanie. Œuvre aux milliers d’années
Lors de beautés plus célestes qu’innées ;
Le rai revient éclatant dans mes pleurs
Jusqu’à l’éclore en rayon de bel être ;
Le probe éclat dans le psaume à paraître
S’aile angélus de ces opale ampleurs,

Le sort de l’ange anime mes blessures
Dans les avals des matins de brûlures ;
Que reste-t-il de son premier destin
Qui meurt au ciel jusqu’en confuse forme,
Et qui s’essuie en larme, en gnose informe :
Tous flambeaux nés, au summum du lointain ;

Je le récris par encres infernales
Par l’envol prompt de hordes sépulcrales,
Et je l’admire avec l’alpha du cœur
Que trace une âme aux jalons des célestes ;
Soit, l’éternel rouvre les eaux funestes,
Mû lacrymal d’une ellipse, au vainqueur,

Et l’ange oscille en la nuit spéculaire,
─ À jamais feint puisque azure à parfaire,
Qu’il a bénie aux dactyles du heurt,
Artistement de parques confinées ;
Son sort de lyre, empreinte des ramées,
Me paraît l’art tel qu’un Gange s’y meurt ;

Il saille en tout, archange à qui l’honore,
Suit la torture et s’imprègne sonore,
Spasme d’un soir en lequel il s’étend
En symphonie allée archangélique ;
Je le salue au glas de veuf cantique,
Comme la croix vers l’esprit pur, se tend.

Je sens l’oubli de la croyance infuse
Dont je dépends jusqu’à ce qu’elle s’use
À l’encre almée en fanaux plus que ciels ;
Par-dedans, l’hymne abolit dans leurs pages :
Pleur, gnose ; enfièvre assez de leurs cépages
Clamés là-haut de spasmes, structurels ;

J’entrevois l’art de Gaïa sépulcrale,
La rose qu’astre une gorge Vestale.
L’ange, épris, fier par l’émeute à son sort,
Trame des sons de nuits et de clémences ;
Ce cher complice en Éole d’aimances,
Relit, linceul, plu de stance consort ;

Ah ! Solitude au gré de ses yeux fauves,
Il n’est plus l’ordre en lice des alcôves
De sépulture et d’appels du lointain ;
Il gît osmose en ses mille séquelles ;
L’exil mystique ─ écritoire et libelles,
Spasme d’être Un, doublé diamantin.

L’Ange reflue en ce fond de bacchante,
Des peaux de tigre enceignent la descente
De l’encre chue au dieu de légion.
Meurt jusque moi, mythe des Aloades,
L’oiseau de nuit attristé des aubades,
Enfui de fait : grise apparition.

Le ciel revient de pupille fileuse,
Tel qu’il prend nuit et de voile cendreuse,
Le tout se tord, s’élucide, et se lit
Comme grimoire aïeul des Hespérides ;
Sous-tends-je au vif, du berceau jusqu’aux rides,
Ce que l’art fait, dès lors qu’il m’abolit :

─ L’enfance a ceint les vénustés majeures,
L’entre âge a pris les entrailles des heures ;
La mer fêtée en deuil continental,
La seule fleur peinte au sacré des gnoses,
Les cieux en flashs, ombrés des amauroses,
Clamés dans l’être en notes sculptural.

L’ange m’étreint, fraction de mon âme ;
Lis-je mes sangs ou cette chair infâme
Qui des enfers se choque en pieu damné ?
Là-haut, l’œil croît, la multitude élue
D’où j’écris l’art tel qu’en glose absolue ;
Croît l’oméga de dialecte, inné ;

Puis il m’arbore, un ciel rouvre des nimbes,
Les bleuités, les obscurcissants limbes
Vêtent la hune et vers toute beauté
Se tend l’affront des amours langagières ;
L’encre écarquille, et comme magistères,
Les infinis au gré de primauté ;

Je lis des lieux de temple et de naïades,
Combles d’amen, des gorges de dryades,
Des vœux en fil d’archal se pendre au ciel,
La lésion des opales brisées,
Une île absconse aux fileuses croisées
Et ce fléau dans l’alpha du missel ;

Ce tout-symbole en cet envol paterne
S’approfondit au néant qu’il décerne,
Et l’innomé de mon être se fond
Vers l’encre ignée et grêlée aux sentences ;
La phrase est fuite, elle se scinde en stances
Pour advenir où l’œil renaît, fécond :

Vers solennels, Cybèle incantatrice,
─ La lyre y règne en fièvre expiatrice,
Un sens voilé d’apostille et de cieux
En tisserand des blessantes agates ;
Des Christs fortuits de rouille et de stigmates,
Et puis l’amen qui s’étreint, spécieux.

Je cherche un monde, une entité d’exode,
Comme l’Ophir en l’appel du rhapsode,
Où pressentir toutes altérités :
Tel fer à l’or, ère théologale,
L’esprit à l’art, la femme à la Vestale,
L’hubris le dieu, les glèbes les Cités...

« Que trouves-tu ? » Tes forces hyalines,
Ton sort intact quant au glas des ruines,
L’encre reteinte aux mains closes du ciel
Que des alphas bénissent dans leur gorge ;
Ta vénusté comme dernière Forge
Où drosser l’art du chœur sacramentel ;

« Et qu’entends-tu ? » Des psaumes authentiques,
Des pleurs plus hauts que les plus purs cantiques
Qui viennent hors de mon larmier transir ;
Les feux du mythe exaucent leurs missives,
La voie aqueuse estampe mes dérives
Au confluent des monts, jusque l’Ophir.

« Quel est ton rêve ? » Une ode tout astrale,
Avec de l’encre, orbe de bacchanale,
Plus haut mon art ! La révélation
D’île et de Styx, et de gnose harmonique
Qui me messied, sépulture idyllique,
Mais qui jamais ne file, assertion ;

« Tout te conjure ! » Ô mémoire savante,
Oblong l’abysse où je crois voir l’amante,
Je m’enlinceule au jour faste d’encens,
Je veuve un art, le nimbe m’ennuage,
La main m’invente une histoire où l’adage
Se pense à l’âge où gisent d’autres sens ;

Car Mnémosyne est au tombeau de l’aube,
Mais qui toujours s’élucide et se robe,
Qui cille un jour et tempête la nuit
À mes vœux ceints de quelque amour profane,
Que l’on récrit dans l’amen qui se fane
Par qui de droit vers l’art, qu’il abonnit ;

Omniprésent, le funeste s’épelle,
Il sarcle un temps l’ombre à l’autre plus belle,
La symbiose… Ou comme des coraux
En des bijoux innés qui se resserrent,
L’esprit fait Un, chair et soleil s’empierrent
Vers les édens tels laminoirs lustraux.

« Et ton destin ? » Des gisements d’opale,
De stance ailé de mots, horde idéale
Dans le pays des Delphes innomés
Pareils aux lacs imagés basaltiques ;
Des contreforts de page allégoriques,
Et l’au-delà de jaspes, arrimés,

Mourir mille ans, provoquer l’apogée,
Ressusciter, jaillir de l’hypogée,
En strass couleur d’oracle, et m’exiler…
Savoir que l’être est l’exact armistice
D’un idéal hors du deuil qui s’immisce
En ce couplet qu’est l’âme, de joaillier ;

Pire : enfin vivre ! Infernale gageure ;
Comme Sisyphe au flux de se demeure ;
M’ensoleiller dans l’hiver du soleil
Qui s’alanguit au summum des morales
En apparat des primautés tribales,
Et que l’on danse au pouvoir de l’éveil.

« Et ta croyance ? » Une improbable offrande
Faite à moi-même, une aube révérende ;
Plus que la croix, métaux paranormaux ;
Plus qu’une obole en balise des peines :
Seul l’art doublé par l’ordre des déveines,
Le large au cœur suit l’onde, des vaisseaux !

« Et ton labeur ? » Bribe comme épousée,
La Juste, haut, en soif de la rosée ;
Le sens sous l’or de mille vétustés,
Et le solstice usité dans mon spasme
Par la douleur de fécond cataplasme ;
Sans vouloir naître en denses primautés ;

C’est lors que j’aime un enfer de dictames,
Consolatoire, aigri, fier de ses flammes,
Ces diables-là, tous ces chocs d’aparté,
Deviendront l’or des complaintes sélènes :
Seuls rapts saillis de mes heures sereines
À les trahir de mots, d’atrocité.

« Encor, l’amour ? » Clos d’Ève sépulcrale,
À la nommer : la nuit matutinale,
Je m’en souviens à mes mille ans d’hiver ;
Vermeil croît sombre à l’hubris de ma verve :
Sublimité de tout ce qui réserve
Le plus bel art de ce plus bel enfer ;

La muse au ciel, fileuse où sont mes rêves,
Dont le revif est d’oracle et sans trêves,
Tout en léguant les amours à Babel ;
Par-dedans l’art dans la psyché d’une ode,
Gît l’homme orné de l’éveil d’un rhapsode
Qui se dépeint, au sacrificiel ;

L’amour ? Insigne égérie aux célestes ;
Un neutre hiver de révoltes sans lestes
Que j’enlinceule ainsi que toute chair ;
Le chant du cygne est dans l’œuvre une aubade ;
Lasse oraison : tout feint et tout s’extrade
En récital rouillé, de l’âge au fer…

« Et ton tourment ? » De ligne ponctuelle
À la folie, offrande que j’enfielle ;
Ceint de métaux lactescents de soleil ;
Puisque de dieu je suis serf de mirage,
Telle la chair ignoble ou sans visage,
À me louer de chaste atour vermeil ;

Ascension, poète des sélènes,
Enlinceulé de ratures hellènes ;
Enfant du vide, aïeul empli d’azur,
Élection, des messes épicènes,
Lames en sceaux, acteurs des cantilènes ;
L’être que crypte en lice, le chant pur,

Peintre saillant des lèvres virginales
À ces halos feints d’édéniques râles ;
Le port recule ! Il veut fleurir l’amen
Pour me louer ses hunes trismégistes ;
Il veut douter des bans allégoristes
De son parloir qui suit l’art, de l’éden.

« Fuis ! Appareille ! » Ô battantes ténèbres ;
Périr ! Sans croix ! Nulles autres célèbres ;
Le port spectral ne veine plus que l’art ;
Et l’angélus s’exile dans la plaine
Pour ne laisser qu’un écho qui m’emmène
Dans le remords d’impossible départ ;

L’ancre abyssale, un soleil tant revêche,
Et l’horizon comme l’éternel prêche ;
Mon cœur de chaste emmêle ses moiteurs ;
Enfin seul, seul tel fantôme apatride
Ne cherchant plus dans son éphéméride
Le jour des morts, et des vives clameurs.

« Demeurer seul ? » Dans mes insuffisances,
Plus saint le suis-je… Astre en antécédences,
Jusqu’où vrombit ce fantasme de mort ;
Le hyalin de l’encre esquisse une ente,
Même l’extase où l’alpha s’y sustente
Comme l’Ave des bontés, vers le tort ;

Au puits de sang les danses éthyliques,
Plus qu’être seul de veines basaltiques,
Je le prétends ce cœur pour m’y tarir,
Fleuve mystique aux ondes de cascade
En proie au cor ext
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Le pilum comme en pleurs dans la brume appareille
Pour qu’occire l’éthique ait son nom dans le ciel,
Jadis nous eûmes l’or qui longeait en son treille
Nos esprits dégorgeant l’absinthe du missel

Qui firent du Seigneur les reliques satanes…
Bien qu’ils eurent prédit leur déréliction :
Un halo de science et tels que des platanes
Nos chairs en des lambeaux saints d’irréligion.

Hélas, tout en priant l’inconsciente extase,
Nous vîmes l’Océan cloîtrer le continent
En des encens chrétiens au parfum métastase
Bruinant la pensée en ce gouffre immanent.

Aux diaprés lointains nous fûmes chrysanthèmes,
En cette bacchanale où nous gorgions l’azur
Chu d’une sacristie exposant tous nos thèmes :
Deuil, vœu, folie oblongue et blessure au sang pur !

Les chœurs furent fondés dans l’abstrait d’une aubade,
Où l’écho pourchassait la nue en ses chagrins ;
Au gré de la raison la funèbre balade
Nous présentait la mort de reflets ivoirins.

Une étreinte insondable arrachait nos mémoires !
Qui sut les enfanter sans les dieux putrescents ?
Un diable comme escorte armait les auditoires
Bien qu’il n’eût pu pâlir les yeux convalescents…

Nous eûmes presqu’un rêve en celui des Offrandes,
Par le soleil et l’astre esseulés nous rêvions,
Nous rêvions la Syllabe en lentes sarabandes
En ce blanc d’infini tant que nous la levions.

Les bijoux imagés sortaient des affres pâles
Et le spectre infusé par les Dévotions
Nous semblait d’un amour que flambaient vespérales
Les larmes tour à tour en longues visions.

Aux mains de notre schème emperlèrent les Mortes :
Visages d’autrefois qu’il fut bon de bercer ;
Les cruels peuplements des cendres et cohortes
Nous nous les pardonnions à n’en plus les nocer ;

Au souffle des clameurs accueillant nos visages,
Nous allions, paraissant mystiques en son sein,
Rêver sous les lueurs d’antiques paysages
Qu’un diable insufflait pers en l’éther d’un dessein,

Infatigable diable emmuré dans nos peines,
Nous le pensions abject, crachant sa déraison,
Comme crache le feu les braises souveraines,
Attendant tout l’essor de mainte floraison,

Nous entendions le rire affreux et tout phtisique
Qui nous subjuguait tant d’affabulations,
Mais nous, nous composions la plus belle musique,
Celle qui du cœur ceint les scintillations ;

Car l’implacable espoir qui dirigeait nos flammes,
Appareillait tout juste en nos yeux pleins d’écueils,
Mais de joie et de myrrhe ils étaient en nos âmes
Les effluves de l’or ployés à nos cercueils,

Ils étaient tout espace et toute quintessence,
Nous allions nous soûler jusqu’en leur encensoir,
Nos regards étaient chus de la plus belle essence ;
Sincères de pourpreur parfumant l’air du soir.

Nous démêlions les chants aux encres violentes,
Et les astres étaient remplis de passion ;
Mais le diable, toujours aux affres insolentes,
Nous paraissait l’oblongue et morne obsession,

Il était tel l’aspic éploré dans nos stances,
Guettant la moindre mort ou le moindre abandon,
Se délestant d’un rire ivre de ses jactances,
Il faisait sur nos corps le trismégiste don ;

Nous étions accablés de pleurs subliminaires
Et déversions l’astral au cœur du grand foyer,
Instables mais certains quant aux ébats lunaires
Nous étions dans le rêve encor à chatoyer.

Nous écrivions l’écume intangible des larmes,
Retranscrivant nos peurs et nos troubles lointains,
Plus belle que la muse envahie en ses charmes,
L’encre pour l’art faisait les futurs levantins,

Le diable pouvait rire, immortel éphémère,
Il l’était, lui, détruit par son propre tison,
Et nous pouvions dès lors, tel l’enfant par sa mère,
Convoiter tout l’amour d’un fragile horizon,

Et pour être bercés par les froides tempêtes,
Nous évader au ciel parcourir l’éternel ;
La beauté, pureté de nos folles conquêtes,
Était dans quelques vers l’amen intemporel !
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Ses temps je les ai tous comptés
De l’Hyade : Ève alme à la pluie…
Les vals sont semblables contés
Psaumes de chaque Éos reluie !

De l’Hyade : Ève alme à la pluie
Vient la brise de l’art-Stella ;
Psaumes de chaque Éos reluie
Que j’emmêle nuits en l'aura.

Vient la brise de l’art-Stella
Qui de là se ceint scripturaire ;
Que j’emmêle nuits en l'aura,
Baptême : ce flash littéraire !

Qui de là se ceint scripturaire
Au jour qui naît d’encre et de fer !
Baptême : ce flash littéraire
Qu’élide un temps : cor de l’enfer !

Au jour qui naît d’encre et de fer
Qu’ai-je à partir : domina ternes ?
Qu’élide un temps : cor de l’enfer
Pâle : l’âme close, les cernes...

Qu’ai-je à partir : domina ternes
Dames, adorez le mourant !
Pâle : l’âme close, les cernes,
Par là l’art : alpha de l’étant.

Dames, adorez le mourant
De Carrare aux sens, je m’évade !
Par là l’art : alpha de l’étant
Je l’âme aux glas en colonnade !

De Carrare aux sens, je m’évade,
Ne reste-t-il pas l’art des cieux ?
Je l’âme aux glas en colonnade
Râle en ce ralliement des lieux.

Ne reste-t-il pas l’art des cieux
Et ces maux : Ophir de blessures ?
Râle en ce ralliement des lieux
Aimance et précédence pures !

Et ces maux : Ophir de blessures
Les lis-je au bénir de l’écueil ?
Aimance et précédence pures
Halant l’éclisse du cercueil…

Les lis-je au bénir de l’écueil
Les Stella ? Las de l’angélisme !
Halant l’éclisse du cercueil
J’aimerais songer l'éthylisme.

Les Stella ? Las de l’angélisme
Ça transcende l’amour filant…
J’aimerais songer l'éthylisme
Ce qu’il me reste d’exilant....

Ça transcende l’amour filant
À me rythmer dans cette absinthe !
Ce qu’il me reste d’exilant
Avant l’époque à demi-sainte !

À me rythmer dans cette absinthe
J’en perdrai toutes chastetés !
Avant l’époque à demi-sainte
Ses temps je les ai tous comptés…
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C’est alors des Camus dont les rocs font des îles ;
Et parmi le paraître et ce flot de maquette
Il reste des Led Zepp quand mes pleurs versatiles
Se grèvent baptismaux : tels cadrages de Sète,

Il reste Valéry comme Ponte des deuils,
Pataugeant effrayé par la pâleur des docks,
Il reste… Eh bien des Kant et des Freud, ces écueils
Qui parfois deviendront ce sommeil des paddocks ;

Que reste-t-il des fins et du summum spirites ?
Hugo fleurdelisé, puis des Gilkin en grippe,
Le talent coûte un cens pour exhumer les sites
Où se calqua la rose aux Doors béants de lippe.

Jack London reste-t-il… Ce pur Martin Eden…
Ses séraphiques mots ; ses enjeux sans amen ;
Des Orbes, le crois-tu, dès la prose-crimen
Qu’arborent fiers et forts mes spasmes d’abdomen ;

Que reste-t-il ? Des Goethe… Et des Nietzsche en savates !
Et moi… quant à pleurer : je pleure inabreuvable ;
Quand toi : l’adieuse, admet les moins brillants stigmates
Qu’en ma chair je t’offris en Dalí presque aimable.

Reste que nous pleurons, sans mémoires ; encor
Faudrait-il pleurer plus que le maelstrom des temps,
C’est qu’il faudrait hurler de la haine au Mentor
Des sons jamais innés et leurs bars attenants.

─ La ruine d’un cœur ça se compte en Verlaine,
Ça se compte denier des trois mythologies,
Ça se pense amoral et ça se lit déveine,
Ça s’honore si taffe un Proust d’analogies. ─

Et dans la Seine un lac de Cygnes se fait Graal,
Si c’est seul que je meurs carminé de ce bal,
Je veux de ce soleil ce bleu sacerdotal
Qui me fit nouveau-né qu’en répons vespéral,

Mourir mille ans n’est pas l’esquisse des satanes,
Ni Salem de mon moi les raisons les plus fortes,
Mais le parchemin triple au tréma des platanes
Desservant le plein-être et leurs bans en cohortes.

Dis-le-moi si tu fuis… Car je fuis plus que l’art,
Je fuis… et j’entends l’art derrière moi, si lent ;
Si lent que je le perds en ratant ce départ
Qu’est l’adieu de ce graff tanguant, tout autrement.

Des Platon, des Kerouac, des Tables d’émeraude,
Comme si ressentir était le jeu des sages ;
Et comme si comprendre était le dé qui rôde
Aux aléas des riens sous l’or, des azurages !

Je veux un seul instant ; un instant même loin…
Que la paix me transisse et qu’elle dicte un mot,
Non pas un seul… car nul être n’a ce chemin
Qui puisse supporter tels gravats et tel flot ;

Les émaux de Gautier… et Duprey qui prend fuite :
La poutre de sa fée a supporté la peine,
Elle a ployé d’un rien pour qu’au plat de ce rite
Ruisselle quelque mort comme un aigle qui traîne :

Toole, Nerval, Gary, Dagerman, Tucholsky,
Des millions d’affects, de sublimations,
─ Au crâne de Rodin ce Royaume enhardi
Par les lettres… ce crack des Chœurs d’abjections !

Alors, pourquoi ? Pourquoi la fuite décisive ?
L’erreur des fonds, la trouille, un cauchemar de leurre,
Pourquoi… quand il fait froid même la fleur captive
S’enterre fièrement quand son parvis s’apeure ?

Si tu le veux, écoute… écoute jusqu’au soir ;
La symphonie, écoute… un terme d’au-delà ;
Écoute, une complainte… un vœu pur, de mouroir,
Écoute… si tu veux… et relis : ‘’En cela… ‘’.

« La Steppe mal larmée »… est symbole du vide,
Jusqu’à tant que s’éclose une goûte de vigne,
Jusqu’à tant que le ciel fasse pleuvoir le guide
Qui prédise l’horreur puis l’énergie insigne…

Lis-moi… comme si… spectre… il manquait quelques vers,
Comme si tout semblait… détruit, lointain, mourant.
Lis-moi comme si, mort… Qu’importent tes enfers,
Je n’étais qu’un poète au Guignon, subsistant…

Comme si l’horizon ne t’était plus physique,
Et que tout, parmi tout, t’était brume et pensée ;
Et vois… Alors vois ! comme un semblant de cantique
Réaffirme sa mort et l’élève, encensée ;

─ … (Qu’importe si tu vois de glauques nimbe et feu…)
Parmi ma solitude… il me semble divin
Q’un frisson dans le dos ma parcoure en tout lieu ;
Qu’importe… d’où qu’il vienne ; et s’il vaincra la Fin…
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Julien Quittelier
Ce n’est qu’un cauchemar… N’est-ce qu’un cauchemar ?
Il est, au Paradis, ma Sœur, des symphonies,
Plus écloses que l’or, plus spectrales que l’art ;
Maladive beauté les prunelles bannies :
Ce n’est qu’un cauchemar… N’est-ce qu’un cauchemar ?

Suppose un reflet pur sur ta joue obombrée
Et le silence encor t’accorder la splendeur
Et l’ellipse d’Éos dans les sommets halée
Te porter dans la nue où te surprend ton cœur.
Suppose un reflet pur sur ta joue obombrée.

Entends, voilà l’éden... Sismique ovation ;
Des angelots natifs se nacrent et s’argentent,
L’on prévoit minuit d’or la prochaine saison
Pour ces mille ans d’algèbre où les bardes s’inventent ;
Entends, voilà l’éden... Sismique ovation ;

M’entends-tu ? Par ici le sol est peu solide,
Des gens se croient meilleurs, d’autres prennent l’exil,
Les premiers sont méchants, les seconds la rapide
Les mène n’importe où, dans le pur et le vil.
M’entends-tu ? Par ici le sol est peu solide…

Sais-tu que j’ai prié tout près des sacristains ?
J’ai refait l’Achéron dans un tour de manège,
J’ai pleuré deux, trois fois, j’ai banni mes festins,
Enfin, j’ai fait ma part et mon sang dans la neige ;
Sais-tu que j’ai prié tout près des sacristains ?

Si tu pouvais me voir… S’il est temps de survivre,
À pleurer, ma tendre âme, au sommet, quelque part,
Le résultat de l’aube a mis ses gants pour suivre
Le bleu-deuil de ton nom pour des riens ou pour l’art.
Si tu pouvais me voir… S’il est temps de survivre :

Car, souvent, l’on pardonne à compter les splendeurs,
Un haut-lieu de Joconde et de Vitruve en lice,
Un portrait, une énigme, un néant de vigueurs
Sur ton cou déposé que cesse le supplice
Car, souvent, l’on pardonne à compter les splendeurs…

L’on voit la mer aphone agrandir ses fragrances,
Et tu sais qu’il paraît que la porte des Temps
Inavouable émet closes les précédences
Si haut que l’on dirait les avenirs suivants ;
L’on voit la mer aphone agrandir ses fragrances.

Peux-tu saisir ma chair ? Ici rien n’a d’été,
L’hiver omniprésent limoge la prière,
Car c’est qu’il est minuit au parvis innommé
Où je pense ton âme en abjurant la terre :
Peux-tu saisir ma chair ? Ici rien n’a d’été.

Que reste-t-il en bas ? Des informes cupides,
La bêtise au pouvoir de mensonges honteux,
Un masochisme abscons, des vengeances placides,
Le reste abolissant l’équation d’un mieux :
Que reste-t-il en bas ? Des informes cupides.

Âme-Sœur sans aubade en chœur des éternels,
Dirais-tu que je suis dans une erreur immonde,
À traverser le Sud sans pouvoirs solennels ?
Dirais-tu que je mens de haïr notre monde,
Âme-Sœur sans aubade en chœur des éternels ?

Il est six heures sur des secondes australes
Car tu peux me comprendre… Ai-je compris à tort ?
Devrais-je désapprendre en notes destinales
Ou las m’anéantir sur un bien plus beau sort ?
Il est six heures sur des secondes australes…

Il est neuf heures moins les amours sans missel,
À chercher la Réponse affreuse et mirifique,
Le saurais-je autrement dans l’infini de sel
Puisque de Dieu je suis le silence tragique :
Il est neuf heures moins les amours sans missel.

C’est l’heure du Levant, tu lis pour que je t’aime,
La chaleur d’une étreinte adoucit de ma peur
L’incompréhension de ceux qui le front blême
Posent des questions sans y mettre du cœur ;
C’est l’heure du Levant, tu lis pour que je t’aime.

Ainsi j’aime un halo d’éthers. Le rai spectral
Vivote de pourpreurs que fédère l’aurore,
Tout paraît la raison de l’accroc lacrymal,
Tout percute les cils : la pluie encore ; encore
Ainsi j’aime un halo d’éthers le rai spectral…
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Quand l’Albatros marchait aux jeunesses d’Octobre,
Il s’imaginait fort de l’éveil nuancé,
Lavé de jugement, de mépris et d’opprobre ;
À ce bonheur candide il s’était fiancé ;
Aucun courroux, nul mot de peur ne l’accablait,
Aucun doute sur l’Autre inondait sa mémoire ;
Adorable il marchait sitôt qu’il adorait
En pleine humanité la palme exploratoire.
Quand tout l’extasiait au bleu-nuit de Novembre,
Il priait le Seigneur de lui préserver l’or :
C’était l’or d’immanence et de l’aube en sa chambre
Où naquirent ses sens de soleil et d’essor.
Marchant chéri par tous dans l’encens du frimas,
Tant d’amour le berçait de la pureté forte,
Toujours plus confiant il confiait ses pas
Au pâle point muré de bijoux en cohorte.
Dans la nuit, il se mit par petites cascades
À faire vibrer l’aile à coups de vers en blocs,
L’autre hésitant longeait la pâleur des baignades :
Il vivait son premier doute et ses premiers chocs.
Il s’envola très haut, les éthers violets
Accueillaient sa pensée assaillante et complexe,
Ils le chérissaient ange et divins calumets,
Le pressant de cueillir la poétique annexe.
Volant, volant plus haut, de l’ici-bas aveugle,
Il composait quelque oeuvre en mille ans de savoir,
Ses ailes butinaient tout ce qui crie et meugle,
Il décryptait les siens en exhumant leur soir.
Il parlait le sabir des pays ballotés,
Il parlait de la chair, de l’esprit des borées,
Du mal assassiné par palme et puits ôtés
Quand il savait le non-retour de ses orées.
À l’aube, il descendit fumant de théorèmes,
Pour retrouver les siens demeurés à mi-ciel,
Pour clamer fièrement le Mât de ses poèmes,
Pour de l’amour être ange au parvis, à l’autel.
Mais une fois au sol son corps se fit abstrus,
Et des premiers regards commençaient à comprendre,
Sa patte se brisa, tandis qu’en lui bossus
Des sons jamais si grands implosaient sans attendre.
Ils lui mirent des fers comme un cerf se braconne
Tandis qu’il expliquait les célestes banquets
Et la verbale extase au pensum de l’automne :
Des manuscrits de sons sur son dos en paquets ;
Ils furent submergés par des flots de crachat,
Et jetés dans la mer de l’époque historienne,
Tandis que l’Albatros pleurait sur son grabat,
Récitant laude et vêpre en sphère boétienne.
Plus triste qu’esseulé, plus soi que grabataire,
Il se remémorait la paix de ses canons,
Plus prince qu’enchaîné, plus solennel qu’aptère,
Il récitait les Dieux par la poudre des sons.
Intériorisé, ses pleurs devenaient pleins,
Ses ailes périssaient dans des filets de maille,
Ni marcher, ni voler, ses personnels lointains
S’effaçaient de sa tête au fond de la grisaille.
À qui louer sa peine ? Il dictait son Poème
Quand le métal tintait en rythmes de mouroir,
L’encensoir de la glace exhalait l’anathème :
Le poignard fracassait les éthers blancs du soir !
Le poignard fracassait les éthers blancs du soir !
Et la mer indécise à l’âme empaillée ambre,
Dévisageant l’horreur, se faisant reposoir,
Remplissait auroral l’éther blanc de Novembre !
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J’imaginais le monde empli de pacifisme ;
Comme je me trompais ! La mer prévoit les fonds,
Je pensais simplement qu’ici-bas le séisme
N’emportait pas chaque être au venin des raisons.

Toute la vérité de ce monde m’écœure,
L’un dit à l’autre « Nous bénîmes tous les maux… »
Dans quel guet-apens suis-je embarqué ? Dans quel leurre
Inépuisablement la mer tend ses cristaux ?

Fuir : temple, abîme, azur, envol des thébaïdes…
Je suis épouvanté : trop mort et bien trop né ;
Las…encore plus las de ces loques avides
Qui font crever le pur, l’Éthique et la beauté.

Quand m’apprendra-t-on l’âge où cessèrent les guerres…
Quand cherchera-t-on l’art comme osier de canon…

Je vole au gré des ciels… je vole au gré des terres,
Mes pleurs sont mes sursis… je vole au gré du son.

Mais pourquoi savez-vous mon exclusion froide…
Car c’est bien trop à voir et c’est si peu de voir,
Lynchez-le ce bilan de l’altérité roide
J’y ferai pâlir l’ordre à coups de non-vouloir !

Irrespirable éden, aliénables pères,
Rouges-gueules congrus soustrayant leur feston !

Je vole au gré des ciels… je vole au gré des terres,
Mes pleurs sont mes sursis… je vole au gré du son.

C’est si peu cette crève, enfin c’est si peu terne ;
L’ignominie humaine atteste mon esprit
Tout autant prisonnier de ce carnage interne
Que l’on nomme pensée à défaut d’être inscrit.

Quelle ascèse ? Quels arts ? Quelle source ? Quels Pères ?
Quelle bible ? Quels mots ? Quels ailleurs ? Vers quel mont ?

Je vole au gré des ciels… je vole au gré des terres,
Mes pleurs sont mes sursis… je vole au gré du son.

‘’Non’’… L’amour est si peu, des mouroirs et les restes,
Le divin qui s’éreinte en implosant billot,
Des continents cramés, des mules et des pestes,
De la trouille, la trouille endéans le dévot ;

Ça crève, ça pleuvine en grêles endiablées,
Ça se peint, ça se chante ; elles sont légions
La larme des pauvrets, la meule des armées,
Siffler, chanter, aimer… Cracher sur les galons !

Pour voler il faudrait des rites d’atmosphères ;
L’être en éviction, le vide en caution.

Je vole au gré des ciels… je vole au gré des terres,
Mes pleurs sont mes sursis… je vole au gré du son.
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Touche là : c’est ma larme, accueille la musique,
Ma belle, tu seras,
Avec tes yeux de Rome et l’air de rhétorique,
Celui que tu filas.

Les gongs de ma mémoire, aimante de leurs noces,
L’œil de sonnet plaintif,
La tête par-delà, les bleuités féroces,
Un nimbe de manif ;

En apparition, tu seras épargnée
À moi, n’importe qui,
Recompose des Bach en mêlante envolée,
J’ouvre mes mains, ce pli

C’est ton nom aboli de rondes féminines :
Ave Maris Stella,
C’est ailleurs que tu peins mes hontes et mes mines :
Friches de l’au-delà.

Pause, emplis la charpente, un feu lourd te demande,
Au chant du cygne, attends,
Attends-moi, j’irai presque en proie à la légende :
Les syntaxes du temps.

Ce n’est pas mon visage, il paraît que j’hésite,
Je t’écris des noirceurs,
Je t’écris sans songer ta forme d’ammonite
Telle ode aux fossoyeurs.

Ma maison c’est ici, tout semble invariable,
Quelque note ennuyeuse,
On l’entend quand je plie un néant sur la table
Écoulé dans la Meuse.

Attends-moi séraphique, un tour aux mains de psaumes,
J’allume un soir des Bach
Et j’éteins mon visage avec toutes les paumes
Des peuplades, en vrac ;

Je ne suis pas aimé, dans ce lieu tout m’est âcre,
Je pense à toi quand rien
N’est si vrai que la voile où demeure le sacre
Où je me joignis tien.

Refais-moi la blancheur des impudeurs captives,
Quelque note très haut
Sonorement humaine et des flammes fictives
En mes yeux, s’il le faut,

Sais-tu, tout m’indiffère, un nombril d’Oréade
S’envient me subjuguer
Et dans son creux divin les grêles de l’hyade
Suscitent ton charnier.

Seul puisque enfin tu sais, toi l’astre de vocable,
Je ne sais si je vois,
Je ne sais si je pense, et le deuil innommable
Fait la note sans lois.

Dis-moi quand je pourrai pleurer dans ton chant rauque,
Ou s’il me fait si mal
Ma lèvre se relève, et mon œil rouge et glauque
Se paillette spectral.

Pourquoi n’es-tu qu’adieuse en t’accrochant au vide ?
Entends-tu qu’ici-bas
La note n’est pas larme et qu’elle ne préside
L’être pleurant tout bas ?
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I

L’Éole des mers tend la tourmente diffuse,
Comme précepte au scribe, écho continental
Où pâle colombier le ciel que je refuse
Éploierait de mon âme un destin vespéral ;

Et ma chair se souscrit de se croire céleste,
En alliage allée elle trompe l’esprit
Qui songe les bienfaits du monde, et qui du reste
Entrevoit le meilleur d’un nonchaloir tari :

Adonisienne amour, opium, désinence,
Fièvre sacerdotale, azur cimé des fonds,
Chant de l’aiguë Ithaque et mutique qui tance,
Fiction, trame et lice, amens feus et féconds.

Et nitide Levant de cesser l’écritoire
Dans la dualité cessible de mémoire.

II

Mon larmier se chérit de baisot séraphique,
Plu des piliers portés par la Proue, au départ
Pionnier de néant sans Parque allégorique,
Et parce que cillant les vocables de l’art ;

Ah ! L’appel éthéré des mémoires échues,
Où sais-je le penser automnal et sans heurts,
Ceint d’étés et d’hivers en humeurs survécues :
Deux temples en émaux qui scindent mes deux cœurs.

Serait-ce déjà loin, le vent s’y missionne,
Le Livre le décrypte, un voile l’entreprend,
L’infini s’en empare ; une voix de Madone
Jadis me l’énonça par le sens qu’on lui rend.

Mutique Ode, il est tôt, et les brises australes
Convoquent de mon cœur les proses cyclonales.

III

La hune se devance, éclose tisserande,
Entre abysse et la vie, il faut d’astral choisir ;
Le vent émaille l’art, le silence l’amende ;
La santé langagière a les mots du martyr,

La psyché s’entremet dans des combes féeriques ;
Les duels de la nuit contre quelque Angélus
En contemplation se vainquent alchimiques,
Qu’y vois-je or et de fer pour luire de Vénus…

Un semblant de beauté que souffrir se desserre,
Et la croix qui se tend vers mon cœur vespéral
S’éloigne sans avoir l’amen comme chimère ;
Fantasmatique espoir au seuil d’être moral.

Silence, tout s’oppose, entends-je les Éole…
Ils sont si loin de l’âme en deuil de leur symbole ;
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Julien Quittelier
Le silence des nuits, Notre-Dame-La-Seine,
Valse filant au coeur lustral qui nous assène,
Assène à demi-flot comme nous respirons,
Qu'éclose un pers de ciel là-bas où nous irons :
Au silence des nuits, Notre-Dame-La-Seine.

Valse l'étoile en rose altitude psychique,
Nous rêvons de destin, de lord pur, de cantique,
Hésitant de rêver d'océans plus sensés,
Ainsi voilà minuit dans les éthers pansés
Par cette étoile en rose altitude psychique.

La vestale oublieuse erre et valse ancestrale,
L'abstème de filer fait sa complie astrale,
Entier Paris infime au détour des larmiers,
Estampe, ébauche, esquisse, ambre, iris familiers,
Notre-Dame oublieuse erre et valse ancestrale.

La Seine cérulée entonne parisiennes
Des navigations qui de peines à peines
Déversent leur sillage en nos yeux solennels :
Prunelles de Poète au bas des bleus et ciels
Que la Seine abouchée entonne parisiennes.

Nous chantons merveilleuse une osmose fictive,
L'éden offert implose en oraison si vive
Que nous choyons l'enfer de ne pas y penser,
Notre aura s'époumone à ne pas l'éviter,
Nous la chantons veilleuse en osmose fictive.

Or, l'aurore apocryphe amène un chant des dunes,
Nous voilà repartis dans le brouillard des lunes,
A valser, à valser interminablement,
Mêmes nerfs ; ère et moelle aussi vieilles qu'on ment
Quand l'aurore apocryphe amène un chant des dunes.

Cette valse de Seine importe à Notre-Dame,
Même histoire, même île, et nous vivons de l'âme,
Nous lui préservons l'or d'aucune lâcheté,
Nous valsons tels des fils cloués à la Cité
Car la valse de Seine importe à Notre-Dame.

Il nous faudra revivre un jour interminable,
Penser, valser, penser, penser dans l'impensable,
Refaire le chemin des millions de fois,
Pour nous sentir vivants... et pour louer nos rois
Nous devrons repenser un jour interminable
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