Julien Vidal

Le mouvement Slow est de l'ordre du « beau » ! Vous êtes sur votre vélo, vous mâchouillez un brin d'herbe et vous dites bonjour aux gens que vous croisez. Vous profitez de votre promenade et vous ne vous souciez pas de votre heure d'arrivée. La pleine conscience du moment présent vient de se mêler subtilement à la poésie de la sobriété heureuse liée à notre activité. On se déplace lentement. On goûte l'instant. On prend le temps et on est en relation directe avec notre milieu naturel. Les odeurs nous chatouillent les narines et on entend même les oiseaux gazouiller. Le contact avec la nature est permanent, contrairement à ce que l'habitacle feutré d'une voiture qui trace sa roule à plus de 100 km/h nous autorise. On vit moins vite, certes, mais on vit plus intensément.
Et c'est justement en levant le regard vers cette voûte « sous laquelle il fait bon se tapir » qu'on se rend compte de la beauté du monde ! Un spectacle gratuit dont on ne peut jamais se lasser.