Nationalité : France
Né(e) à : Verberie, Oise , le
04/10/1836
Mort(e) à : Callian, Var , le
23/08/1936
Biographie :
Juliette Adam, née Lambert, est une femme de lettres, polémiste, salonnière féministe et républicaine française.
Fille d’un médecin de province, elle épouse à 16 ans l'avocat Alexis La Messine et commence à écrire sous ce nom. Séparée en 1859 puis veuve en 1867, elle signe Juliette Lamber et épouse en 1868, l'avocat Edmond Adam de 20 ans son aîné, député de la gauche républicaine. Elle s’impose dans le Paris du lendemain de la défaite de 1871 qui voit la République s’installer progressivement.
Son salon du 23, boulevard Poissonnière, puis, à partir de 1887, du 190, boulevard Malesherbes, dont Léon Gambetta est le grand homme, est un foyer actif d’opposition à Napoléon III et devient l’un des cercles républicains les plus en vue. S’y retrouvent Adolphe Thiers, Émile de Marcère, Charles de Freycinet, Eugène Pelletan, Gabriel Hanotaux, Edmond About, Louis Blanc, Alphonse Daudet, Camille Flammarion, Georges Clemenceau, l'éditeur Jules Hetzel, le poète Sully Prudhomme, Émile de Girardin, Gustave Flaubert.
Lorsque tombe le Second Empire, c’est parmi les familiers de ce cercle que se recrutent les hommes de gouvernement. Femme d’influence, Juliette Adam se veut l’incarnation de "la Grande Française", déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe, jusqu’au bellicisme et à la xénophobie. Elle sera notamment l’apôtre d’une alliance avec la Russie.
Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet, elle se détache de Gambetta lorsqu’il accède à la présidence de la Chambre et se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde "La Nouvelle Revue", qu'elle anime pendant vingt ans, jusqu'en 1899. Dans les années 1890, Juliette Adam propose à des féministes modérées de participer à sa Nouvelle Revue et rédige des articles sur la condition des femmes.
Elle fait partie du premier jury du prix Vie Heureuse, l’ancêtre du prix Femina créé, en 1904. Elle est la présidente lors de la création en mars 1915 de la Croisade des Femmes françaises. L’Académie française lui décerne le prix Jules-Favre en 1917, le prix Auguste Furtado en 1920 et le prix d’Académie en 1927 pour l'ensemble de son œuvre.
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