AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Isabelle Krier (Autre)
EAN : 9782957431441
130 pages
EDITIONS ARDEMMENT (24/01/2023)
4/5   4 notes
Résumé :
Juliette Lambert, épouse Adam, née le 4 octobre 1836 et morte dans sa centième année, le 23 août 1936 à Callian, est une écrivaine, polémiste, salonnière féministe et républicaine française. Son salon, dont Léon Gambetta est le grand homme, est un foyer actif d’opposition à Napoléon III et devient l’un des cercles républicains les plus en vue. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue qu’elle anime pendant vingt ans et publie de nombreux romans et écrits autobiographiqu... >Voir plus
Que lire après Une féministe contre ProudhonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Grande ambition, pour moi, que la lecture de ce récit, aux antipodes de ma zone de confort !
Je ne suis ni une grande intellectuelle, ni une philosophe. Et il m'a fallu me souvenir pour quelles raisons j'avais sélectionné ce livre lors de l'opération Masse Critique. Je me souviens que c'est le mot "féminisme" qui m'avait interpellée. Alors, après avoir tourné autour, plusieurs jours, je me suis enfin décidé à l'ouvrir. Au début, j'avoue ne pas avoir compris ce que je lisais car, tout simplement, je ne connaissais ni Juliette Adam, ni Proudhon (n'en déplaise à certains !). Mais comme je ne suis pas plus bête que d'autres, je me suis documenté et mon esprit est entré en osmose avec le texte.
Ce récit est en trois parties distinctes : l'écrit de Juliette Adam, daté de 1858 ; une partie questions-réponses ; une partie d'analyse du texte de Mme Adam par Isabelle Krier, philosophe.
Et je m'y suis retrouvée : non pas dans les pages, mais dans les mots, les idées, les ressentis, les revendications, tellement d'aujourd'hui et pourtant écrites hier.
Rien n'a changé : l'éternelle demande d'égalité, de parité sans toutefois demander à ce que les femmes soient les clones des hommes, mais leurs semblables dans la société, puisqu'elles contribuent à faire la société.
Et force est de reconnaître que certaines professions, attributions, situations sont plutôt masculines quand d'autres sont féminines.
Ce récit du milieu du 19ème siècle était très avant-gardiste car toujours d'actualités, même si la société a évolué. Nous revendiquons le droit d'être productrices et non pas simplement reproductrices.
Quand nous voyons qu'au 21ème siècle, les USA régressent en matière d'avortement, en ôtant ce droit aux femmes, nous sommes en devoir de nous demander si toutes les sociétés ont bien évolué !
Commenter  J’apprécie          20
Je tiens tout d'abord à remercie Bablio et les éditions Ardemment, pour m'avoir fait découvrir cette autrice dans le cadre d'une Masse critique.
Je dis bien découvrir car, non, je ne connaissais pas avant Juliette Adam. Cette autrice, essayiste, salonnière et polémiste française née en 1836 a pourtant vécu cent ans !
Dans cet essai paru en 1858, Juliette Adam « s'attaque » à Pierre-Joseph Proudhon, le philosophe et essayiste français auteur de nombreux textes sur l'anarchie. Pour lui, révolutionnaire d'origine ouvrière, seule compte la justice dans la société. Mais là n'est pas tant le propos de l'autrice. Ce sont plutôt les thèses de Proudhon sur les femmes qui lui ont inspiré le texte ici présenté. Avec des arguments pertinents, non polémiques et surtout très bien amenés, elle démontre point par point que le mariage ne peut reposer sur autre chose que l'amour, que la femme n'est pas la subordonnée de l'homme mais son égal et que le couple doit être une association de deux individualités et non un asservissement de l'une par l'un. Juliette Adam est partisane non pas d'une supériorité des femmes par rapport aux hommes mais bien d'une égalité la plus réelle qui puisse exister. Elle ne dénie pas que les femmes puissent ne pas pouvoir exercer tel ou tel emploi en raison de leur force – métiers extérieurs en général – mais cela ne les rend pas incapable pour autant car elles ont la possibilité, de part leurs aptitudes propres, de s'épanouir dans d'autres domaines. L'autrice cherche davantage à convaincre qu'à combattre et n'est jamais ni violente ni dédaigneuse dans ses propos.
Si comme moi vous n'êtes pas familiers des textes de Adam ou de Proudhon, cela ne vous empêche pas de vous plonger dans ce court ouvrage d'une centaine de pages. Bien au contraire.
Commenter  J’apprécie          10
Juliette Adam, dans cet essai, répond, de manière cinglante et souvent drôle, point par point aux affirmations et théories, il est vrai simplistes, de Proudhon. Elle le met face à ses contradictions : la recherche de l'absolu, de l'égalité et de la justice ne peut pas exclure la moitié de l'humanité. Sa vision de la femme dans le mariage est la même que celle du christianisme, en réfutant Dieu.
Utile et jouissif pour avoir de quoi répondre au camarade de lutte qui osera encore sortir : « Va lire Proudhon et après on parlera ! »
L'autrice démontre que les femmes ont tout autant que les hommes, de la vigueur physique, la capacité d'abstraction, de réflexion etc, et qu'en ce sens, ne sont pas « passivité » et « réceptivité ».
Heureusement, on a avancé depuis 1858 pour sortir de ces qualités qu'elle attribue aux femmes : la sensibilité, la finesse (dans les travaux de précision), le coeur (?), la réalisation de soi dans la maternité ; ce qui rendrait la femme complémentaire de l'homme (plus fort physiquement, bourru) et l'homme complémentaire de la femme. En revanche, la valeur travail comme libération reste affirmée autant pour la femme que pour l'homme…
Bref, intéressant mais trop long, impression de répétition, et à replacer dans son contexte historique.
Une défenseuse courageuse de la cause des femmes engagée dans une lutte longue, laborieuse et ... victorieuse !
Merci à Babelio Masse critique et aux éditions ardemment pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          12
La lecture de l'ouvrage marque sur deux points :
- Juliette Adam est en avance sur son temps. Elle exprime au XIXe siècle des opinions qui aujourd'hui apparaissent comme normales à bien des gens, un minimum à assurer pour une société juste.
- Proudhon est un : Comment peut-on raisonnablement décréter que "la propriété c'est le vol" et défendre le mariage tel qu'il est encore conçu en France au XIXe siècle ? le mariage sous le code Napoléon n'a qu'un seul objectif : la transmission des bien (et l'accaparement de la dot).
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quant à la maturité morale de la femme, j'aurais honte de chercher à la démontrer: ceux qui ne la voient pas sont aveugles et je crois même qu'ils sont morts. Laissons donc les morts ensevelir les morts et passons. Le salut est devant nous!
Commenter  J’apprécie          00

Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}