Chez nous, les gens sont comme ils sont – ils aiment se mêler des affaires des autres. Ils guignent dans les cours, surveillent les arbres fruitiers, les vignes et les porte-monnaie. Ça les intéresse de savoir qui a combien, qui est brouillé avec qui, à quel prix tu as vendu une guimbarde ou un champ, combien tu as gagné en Allemagne et comment est ton nouveau gendre. Ils vont reluquer par-dessus ton épaule pour voir comment tu entretiens ton jardin, pour qui tu as voté et ce que tu as cuisiné. Mais il y a une chose dont ils ne se mêlent pas – c’est si tu cognes ta femme.