On résiste pour avoir le droit de perdre du temps. Pour avoir le droit de somnoler, de rêver, de s'égarer, de ne pas savoir, de ne pas gagner, de prendre peu de place, d'être petit et myope, de bégayer, de se tromper, de ne pas se retrouver internés juste parce qu'on a des idées si étranges et compliquées qu'il est impossible de les changer en discours raisonnable et convaincant, de ne pas porter de puce électronique, de quitter la Naol, de cesser de travailler avant sa mort, de prendre des risques...