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Citation de rampapapam


Je me suis longtemps vue comme un varan. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi. La boue, le secret, la bourbe chaude, s'enfouir, fermer les yeux et hiberner. La puissance des reptiles géants, des choses qui devraient être mortes mais qui vivent encore, de vieux poumons pour ventiler un air sableux à la place du bel air bleu dont on nous parle. Il n'y a pas d'air bleu dans les bayous, dans les marais ; du sable en suspension dans l'eau épaisse, des poumons qui grincent, qui saignent une buée collante, qui fait de la morve rouge sur les narines. Je me voyais comme ça, une tête aux yeux plissés, un komodo épuisé et haletant, à moitié sorti d'une purée primordiale, la gueule encroûtée de boue et de vieux sang.
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