La lune qui avait commencé à monter tardivement dans le ciel venait poser son œil brillant sur le toit de cette petite cabane au milieu de la montagne. Si je ne m’étais pas réveillé par hasard, je ne m’en serais pas aperçu, ni personne d’autre, et la forêt serait simplement restée une forêt baignée de lumière, dans l’ignorance des hommes.
Je me levai et sortis. Il faisait si clair que mon ombre se dessinait sur le sol. Le chant discret des insectes nocturnes de la fin d’été résonnait autour de moi. La lune dessinait de son éclat blanc la silhouette du mont Shiun. Solennellement, sans le vouloir, je me retrouvai agenouillé, la tête inclinée.