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3.85/5 (sur 26 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Kaje Harper est née à Montréal au Canada, mais vit depuis trente ans dans le Minnesota aux USA. Elle fut fascinée par les récits dès qu'elle sut lire. Elle passa son adolescence à écrire, remplissant des classeurs d'histoires de ce que faisaient leur journée terminée des gars comme Starsky et Hutch. Mais comme sa vie devenait plus occupée les histoires ne vivaient plus que dans sa tête. Les personnages continuaient à se développer dans ses moment calmes mais étaient rarement couchés sur le papier. Une décade se passa dans le challenge d'éduquer des enfants.

En 2006, alors que les enfants devenaient plus indépendants, son mari lui offrit un ordinateur, qu'elle n'avait pas à partager, elle recommença à imprimer des mots, juste pour le plaisir. Des heures de fun. Les histoires commençaient à s'empiler et son mari lui suggéra de publier, puisqu'elle passait tant de temps sur son clavier. MLR accepta son premier texte proposé "Life lesson" qui fut publié en 2011. Depuis de nombreux autres livres furent publiés, en général de la romance m/m contemporaine. Actuellement elle vit au Minnesota avec sa fille adolescente créative, un chien blanc cinglé et omnivore, et un époux remarquablement patient.

Elle publie aussi des récits "Young Adult" sous le nom de plume Kira Harp.


website : https://kajeharper.wordpress.com/about/

Goodreads : https://www.goodreads.com/author/show/4769304.Kaje_Harper
https://www.goodreads.com/group/show/49526-ya-lgbt-books
Elle y est Modo, y publie gratuitement des textes courts et y est souvent présente.

Facebook : https://www.facebook.com/KajeHarper
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
— C’était quoi ce bordel ? voulut savoir Ryan.
— Je suis désolé. Bon sang, je suis vraiment désolé, je n’ai pas voulu ça. Je ne sais même pas pourquoi c’est arrivé. Je te jure, je ne suis pas gay. Je n’ai jamais…
— Moi non plus, dit Ryan en s’asseyant lourdement sur sa chaise.
— Ça ne veut rien dire.
Putain, il devait réparer ça. Il fut soudain effrayé à l’idée que Ryan puisse partir. Ils étaient si bien, si proches, et il avait tout foutu en l’air.
— Je ne te toucherai plus. Je t’en fais la promesse. Je suis tellement désolé, c’était mal.
Ryan secoua la tête.
— John, arrête, dit-il en se frottant le front. Je ne peux pas y réfléchir pour le moment, mais ce n’était pas entièrement ta faute. Peut-être que j’étais… trop près. J’en sais rien.
Il leva les yeux vers lui.
— L’espace d’un moment, lorsque tu… j’ai aimé ça.
John prit son courage à deux mains pour lâcher ces deux mots :
— Moi aussi.
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« Un homme ne s’embrassait pas comme une femme, mais ce n’était pas si différent non plus. Il inclina la tête, changeant d’angle pour l’embrasser plus profondément, plus sensuellement. Et là, enfin, enfin, John le prit dans ses bras dans un étau que rien ne pourrait briser. Il plongea sa langue dans la bouche de John, exigeant, et celui-ci s’ouvrit délicieusement pour lui. Et bordel… fallait qu’il respire, mais il n’avait aucune envie d’arrêter. »
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Le monde extérieur pouvait les renier, les fouler au pied, les insulter, mais jamais il ne pourrait leur voler ça. Mais quand Ryan raccrocha pour reprendre le cours de sa journée, John resta assis là, le regard rivé sur son écran. Skype désormais éteint, l’article sur le report du mariage gay dans le Wisconsin s’étalait à nouveau sous ses yeux. Sa vue se brouilla soudain face au flot de protestations, de déceptions amères, de délais qui avaient privé les couples de leurs chances d’obtenir un certif, du remboursement des frais déjà engagés qu’ils n’obtiendraient sans doute jamais, et de tout ce marasme d’incertitude. Certains couples avaient décidé de se rendre au Canada ou dans le Minnesota. D’autres avaient juré de poursuivre la lutte.

Il n’avait jamais été un combattant, préférant la raison et le dialogue aux slogans. Mais là, pour ce combat en particulier, il était temps de sortir les pancartes, la peinture, et d’être un acteur du changement.
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— Je ne suis pas certain que ça aide beaucoup de participer à une Gay Pride.

— C’est une histoire de solidarité, non ?

Ryan opta pour un glissement de sujet :

— Homophobe ? Solidarité ? Tu révises déjà pour ton entrée en fac ?

— J’ai presque treize ans. Je peux utiliser de grands mots. Et je pense que tous les gays devraient se serrer les coudes, devant tout le monde, pour que les gens se rendent compte combien il y en a.

— Ce n’est pas simple pour tout le monde, princesse.

— Ben ouais, je sais. Certains se feraient jeter de chez eux parce qu’ils sont homosexuels. Ou ils perdraient leur boulot et tout. Mais si assez de gens s’affichent, ils ne pourront pas tous mal nous traiter, si ?

— C’est l’idée, oui. Son cerveau rattrapa enfin le fil :

— Nous ?

Torey rougit et baissa le nez pour regarder ses mains.

— Ben, je suis la fille d’un père gay, non ? Donc s’il subit des discriminations, ça me concerne aussi.
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Ryan n’allait certainement pas refuser de se faire pomponner. Il se sentait toujours un peu vaseux, et il n’y avait rien de mieux que les grandes mains calleuses de John le frottant pour le savonner avant de rincer chaque centimètre de peau. Il ferma les yeux lorsque son compagnon dériva jusqu’à ses testicules, avant de les rouvrir brusquement. Ils avaient si peu de temps à eux ! Il ne comptait pas manquer une seule seconde du spectacle que John lui offrait, les gouttelettes d’eau parsemant ses cils, ses boucles auburn sombre plaquées contre sa tête. Il attrapa un peu de mousse sur son ventre pour l’étaler sur l’épaule de son homme. Leurs caresses commençaient tout juste à devenir plus érotiques lorsque l’estomac de John gronda encore plus fort que le sien plus tôt.

Ce qui le fit rire.

— File-moi ce savon. Laisse-moi te frotter le dos, pour qu’on puisse sortir et aller manger.
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Alors qu’ils passaient devant le bar pour rejoindre leur table, la grande main de John resta lovée, légère contre son dos et à la vue de tous. Ryan prit conscience d’un tout nouveau sentiment. Connecté. Un peu possessif. Pas comme si John lui appartenait, mais plus comme s’ils étaient faits l’un pour l’autre et ne le cachaient désormais plus. Comme si John était à lui autant qu’il était sien, et que tous ceux qui avaient pu le regarder entrer dans le bar en se disant « salut bel inconnu » resteraient malchanceux. Pour toujours.

Et ce fut à ce moment que quelqu’un balança :

— Et si vous alliez dans un bar de tafioles et laissiez les gens normaux en paix ? Vous me faites gerber.

Il eut l’impression de se prendre un coup de poing dans l’estomac et en resta choqué, incapable de trouver quoi dire.
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Et c’était arrivé. Ce moment magique, vendredi dernier, une semaine seulement après leur séparation, quand la juge avait levé l’interdiction. Dans tout l’État, des couples lesbiens et gays avaient fait le pied de grue devant les bureaux du greffe pour remplir les papiers, et certains avaient même réussi à obtenir leur certificat cette même nuit. John avait appelé Ryan, qui avait essayé de rire alors :

— Je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas revenir maintenant. J’aurai bientôt un week-end de libre. Puis bon, ça n’en sera que meilleur comme ça. Bientôt.

Son exultation mêlée de frustration avait été si intense qu’il avait eu envie de passer à travers ce foutu écran pour le serrer dans ses bras. Ils s’étaient contentés de prévoir de se revoir, et de célébrer la joie d’être enfin égaux.
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— On peut aider ta maman à trouver un logement dans le coin, dit Ryan.

Torey sanglota à nouveau en enfouissant plus fermement son visage contre lui. Il fusilla Ryan du regard.

— Pas maintenant, j’ai dit.

Sans un mot, Ryan retourna dans le couloir et partit en direction de leur chambre. John reporta son attention sur ses enfants :

— Bon, je ne sais pas encore comment on va s’organiser, mais nous sommes tous ici, ce qui ne peut qu’être une bonne chose. Est-ce que ta mère peut prendre ton lit juste cette nuit, Torey ? Tu peux dormir dans l’ancienne chambre de Ryan.

Il savait que ce serait une erreur de demander à Cynthia de coucher dans la chambre de Ryan, même si elle ne servait plus que de débarras supplémentaire depuis un moment.
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L’homme repoussa son fauteuil.

— Attendez, je vais aller voir mon supérieur. Euh, ne bougez pas, je reviens !

Il fila ensuite comme s’il avait le diable aux trousses. Torey l’étudia, la tête inclinée sur le côté :

— Tu crois qu’il est parti chercher les cocktails de bienvenue ou la fourche ?

John haussa les épaules. Je parie qu’à Minneapolis, ils acceptent les mariages gays sans sourciller.

Il pouvait toujours espérer. Le mariage gay était vraiment passé d’un cheveu dans l’État du Minnesota. Mais parfois il se sentait un peu à l’étroit à York, où la communauté gay devait se contenter d’un bar qui n’était plus de son âge et d’un ou deux bistros. Et Ryan n’est pas ici. Il aurait donné cher pour l’avoir à ses côtés en cet instant.
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— J’aime bien ta belle-sœur. Les deux, d’ailleurs.

— Moi aussi.

— Et les enfants sont géniaux.

— Hm.

Ryan rit pour le coup.

— Oncle John n’est pas un artiste, maman, dit-il d’une petite voix fluette. C’est le petit ami d’oncle Ryan.

— La vérité sort de la bouche des enfants.

Une minute plus tard, John ajouta :

— Ça ne m’a pas dérangé, tu sais. Qu’il vende la mèche à notre sujet. Et ça a du bon, de rentrer plus tôt à l’hôtel.

— Ah ?

John lui jeta un bref regard.

— T’es pas aussi lent d’habitude. On rentre tôt, alors qu’on est tous les deux bien réveillés et pas trop crevés.

— Oh. John avait raison, il aurait dû faire le lien.

— Bien vu, c’est une excellente compensation.
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