Quand tu joues du classique, tu joues les notes exactement telles qu’elles sont écrites. Il faut s’exercer en permanence, au risque de perdre ta dynamique, ta manière d’exprimer les notes. Même en quelques jours, on peut sentir l’agilité quitter ses doigts. La conserver exige beaucoup de temps. Du temps que l’on ne passe pas à faire autre chose.
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Le jazz, ce n’est pas simplement les notes, c’est l’expression de la mélodie. Moins d’entraînement, plus d’émotion. Avec le classique, il existe un mur entre le public et toi. Avec le jazz, c’est un voyage partagé. À la fin de la performance, on n’a pas envie de quitter la scène.