Lorsque j’écris ces lignes, assis à ma table, plus de trente ans se sont écoulés. Dans la fenêtre devant moi, j’aperçois vaguement le reflet de mon visage. À part l’œil droit qui luit et sa partie inférieure qui reflète légèrement la lumière mate, toute la face gauche est dans l’ombre. Deux profonds sillons verticaux barrent mon front et un autre creuse chaque joue de traits noirs, et quand j’ai le regard fixe et grave et que les coins de ma bouche retombent, on ne peut faire autrement que de trouver ce visage austère. Qu’est-ce qui l’a marqué de cette façon ?