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Critiques de Kate Jennings (11)
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Une femme raisonnable

Evidemment, au premier abord, on peut trouver ça futile, agaçant, ridicule.

Raconter les mésaventures d'une intello new-yorkaise dépressive et de ses deux toutous, quelle foutaise! Qu'elle prenne deux prozac avec son martini dry et basta. Qu'elle aille faire du shopping chez Saks ou du jogging a Central Park (où les écureuils sont tristes en début de semaine....)



Eh bien je prends la défense de cette femme qui piétine ses convictions sans vergogne, qui commence dès la première ligne par "Joe Cocker, la rock star, a été sous-estimé" et qui cite Bob Dylan et Léonard Cohen sans aucune afféterie.

Car cette femme, c'est moi.

Enfin, je veux dire que comme elle, je peux affirmer vigoureusement que je déteste les chiens, qu'ils sont répugnants, inutiles, aboyeurs, fatigants, pleins de puces, envahissants, qu'ils sentent mauvais et coûtent une fortune en croquettes et en vétérinaire. Que des chiens en appartement, c'est cruel. Que les traiter comme des enfants gâtés, c'est scandaleux. Que leur place n'est pas sur le canapé, mais à la niche ou au cul des vaches et des moutons. Que d'être gaga au point de bassiner mon entourage avec leurs bêtises, c'est affligeant...

Tout cela, j'en suis bien persuadée. Mais en même temps, je pense que notre relation avec un animal peut préserver une part de notre humanité, nous rendre plus sincères, plus compatissants, plus altruistes, plus sereins.

Une partie de nous-mêmes est étouffée, reléguée, parce qu'on se doit d'être raisonnables, efficaces, pragmatiques, et pour ça mettre nos émotions en veilleuse.

Avec une bête, pas besoin de faire semblant. Que ce soit un lapin nain ou un fox terrier. Et l'avantage, quand on a une petite conversation avec Médor ou Pompon, c'est qu'il ne vient pas nous contredire.

Kate Jennings n'atteint pas les sommets de John Fante avec son chien Stupide. Mais elle donne envie de revoir Les 101 Dalmatiens.
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Un silence brûlant

Snake de Kate Jennings, traduit en français par Un Silence brûlant (allez savoir pourquoi ?) nous parle d'un couple. Rex, un fermier australien, qui a dû quitter l'école pour travailler. Son épousé Irene, une femme affranchie qui rêve d'une vie que son mari ne peut lui offrir. Leurs deux enfants Girlie et Boy. Rex, méprisé par sa femme qui l'a peut-être autrefois aimé, s'emmure dans le silence - prêt à tout supporter. Par petites touches (de très courts chapitres de une à quatre pages) , Kate Jennings nous dépeint le délitement du couple. Sans jamais porter de jugement sur les agissements de ses personnages, elle nous donne à voir le quotidien dans un trou perdu d'Australie. le style est efficace et c'est bien mené.
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Un silence brûlant

Rex et Irene sont mariés. Ce n’est pas le grand amour entre eux deux mais ils sont ensemble. Les années passent, les enfants grandissent et chacun reste de son côté.

L’auteur alterne entre les différents personnages pour accentuer la solitude qui règne dans cette famille australienne. On découvre petit à petit le caractère de chacun. J’ai eu un peu de mal avec celui d’Irene qui pense beaucoup à elle-même, celui de Rex m’a paru plus réaliste. Un peu dommage qu’elle s’attarde un peu moins sur les enfants mais c’est surtout l’histoire d’un couple, du vide et silence qu’il y a entre eux.

Ce livre m’a un peu plombé le moral, avec d’autres, mais surtout parce qu’il décrit le quotidien malheureusement réel de certains couples.

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Hasard des maux

Voilà un roman dont le titre a du sens car le "Hasard des maux" de la romancière australienne Kate Jennings croise des maux de nature différentes qui ont marqué la vie de la narratrice : l'effondrement de la mémoire de son mari aimé atteint de la maladie d'Alzheimer et l'effondrement de marchés voraces de Wall Street.



On est dans les années 1990 à New-York où Cath vit avec Bailey son mari beaucoup plus âgé qu'elle. Quand le diagnostic tombe, la maladie d'Alzheimer est déjà bien avancée et va se développer sans ménagement ni pour l'un ni pour l'autre.

Les soins de plus en plus onéreux obligent Cath à chercher un travail bien payé. Un ami l'aide à entrer chez Niedecker Benecke, une banque d'affaires de New-York. Elle fait face aux requins de la finances de Wall Street car son but est d'apaiser l'homme qu'elle aime en se donnant les moyens de l'accompagner le plus possible, chez eux puis en maison de repos.

Heureusement, Cath trouve un ami en Mike avec qui elle travaille. Elle est à la communication, lui à la gestion des risques et il va l'aider à comprendre ce monde conservateur loin de ses valeurs. Pourtant, elle mord petit à petit à la propagande qu'elle doit écrire, elle va jusqu'à faire confiance à Horace un dirigeant pourtant raciste et misogyne et n'arrive pas à croire qu'il agit entièrement par intérêt personnel. Et pourtant.



Si j'ai beaucoup aimé la façon dont elle décrit l'évolution de la maladie de son mari et son ressenti, par connaissance de cause, j'ai fait des efforts pour tenter de comprendre ce que disent les marchés financiers. de ce côté-là, je n'entends rien aux scandales liés aux produits dérivés, aux désastres des fonds spéculatifs ou aux courbes de rendement. Cette partie du roman m'a plus fait souffrir que la maladie de Bailey.





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Une femme raisonnable

Challenge ABC 2013/2014

Une journaliste australienne installée à New York adopte un border terrier, puis un second, contre toute logique. Bouleversée par le décès récent de son mari et les attentats du 11 septembre, elle tente de retrouver une vie équilibrée.

Un roman exaspérant de naïveté, un anthropomorphisme affligeant, une femme d'un égoïsme confondant... pas grand chose de sympathique la-dedans!

Un J du challenge qui sera vite oublié.
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Une femme raisonnable

La narratrice est une journaliste new yorkaise habitant un deux pièces élevé en face de Central Park où elle promène ses deux chiens adorés, Stanley et Sophie. ( d’où le titre anglais)

Elle vient de perdre son mari. Elle est encore bouleversée par l’horreur du 11 septembre. Elle a perdu tous ses repères mais comme elle se pense et se veut une femme raisonnable (le titre français) elle s’occupe de ses deux borders terriers comme s’il s’agissait de ses enfants. Elle en est folle mais sans excès pense-t-elle, elle qui se dit irascible et cynique, et détestant toute sensiblerie. Cependant, pour tous ses amis, elle est folle à lier de ses chiens désobéissants, jaloux et querelleurs!

Un jour cependant, elle doit vendre son appartement et se séparer de ses animaux! C’est un déchirement (...)

C’est un livre drôle et très enjoué. Le récit est mené tambour battant!

J’ai trouvé l’héroïne totalement déraisonnable et ses chiens particulièrement dérangeants mais je les ai adorés et j’ai beaucoup aimé ce petit livre
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Une femme raisonnable

Avec émotion et drôlerie, l’auteur nous offre un vrai documentaire de sa vie de maîtresse de deux chiens qu’elle a adopté au décès de son mari. Un plaisir de lecture.
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Hasard des maux

Bienvenue dans le monde "merveilleux" de Wall Street en plein cœur des années 90 !

Cath, la narratrice, vient de se faire embaucher par une banque d'affaires pour rédiger les discours de ses dirigeants. C'est l'immersion dans un monde inconnu, celui de la finance qui recèle de gros acabits aux ego surdimensionnés. Entre les petits chefs, dont la prétention atteint des sommets, et Cath, il y a un gouffre. Elle observe les relations des uns et des autres, chacun tentant de tirer son épingle du jeu, chacun surfant sur une hypocrisie à tous les étages. La nouvelle venue prend donc place dans tout ce système inébranlable car solidement en place, elle se fraie un chemin slalomant entre toutes les petites politiques internes et les magouilles des hauts placés. Quelle plaie que d'aller de l'un à l'autre, de ménager les sensibilités, de garder sa place en bas de pyramide ! Oui le parcours de Cath est loin d'être des plus aisés. Complètement novice en matière de finance elle va devoir réviser ses manuels pour pouvoir tenir une discussion et être à la pointe de l'information.

En parallèle Cath nous embarque dans des bouts de sa vie personnelle qui part en vrille. Son mari, Bailey, atteint de la maladie d'Alzheimer, oublie de plus en plus et a besoin d'une assistance de tous les instants.



C'est un livre fort où on ressent l'angoisse d'une Cath qui vogue en eaux troubles entre un mari redevenant comme un enfant et le monde des finances, trop grand, trop codifié pour elle. On salue son courage de toujours garder la tête haute quels que soient les obstacles qu'elle rencontre. Quant à cette immersion dans le monde des finances on y prend part avec des yeux ronds car tous les énergumènes qu'elle croise là-bas (ces férus de chiffres complètement déconnectés) ont l'impression de vivre la vie en grand, de diriger quelque part un peu le monde et ils semblent finalement bien peu de chose en comparaison des grands maux décrits tout au long du livre : la maladie, la précarité, la mort...

Un roman très abouti qui engendre de nombreuses questions car, à travers l'expérience de Cath, on se rend compte que prendre des risques, comme cette plongée dans l'inconnu, est à la fois extrêmement angoissant et courageux !
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Une femme raisonnable

« Un récit sans complaisance » selon The Sydney Morning Herald, voilà qui devrait nous donner envie de s’y jeter ! Heu ? C’est tout ? Non, c’est aussi le troisième bouquin d’une auteur qui a trouvé un public pour les précédents, ça devrait suffire. Faut croire. Je suis restée assez médusée par ce récit où elle nous raconte son double coup de foudre pour… 2 border terriers dominants. Gaga de deux chiens et si typically petite bourgeoise américaine que ça en hérisse les poils ! À part ça donc, l’écriture est là mais vide de propos, et l’intermède à Bali, dans le village-villa du frère est plus accrocheuse ; où il est question cette fois de son attachement à… des macaques ! La vie est trop dure ma chère !!
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Un silence brûlant

Nous sommes dans la campagne australienne au moment du mariage de Rex et Irene. Lui est fermier, elle est une femme à hommes qui ne se lasse pas de séduire. Ils se marient comme ça, par la force des choses car à l'époque lorsqu'on se rencontre et qu'on se plait on se marie.

Puis le quotidien prend le pas et les éloigne l'un de l'autre. D'autant que Rex vaque à ses occupations et veille à laisser sa femme tranquille. Une première fille arrive qui, loin de renforcer le couple, fait s'agrandir le gouffre qui demeure entre eux. Puis un deuxième enfant rejoint le foyer et le silence persiste. Irene est irritable, elle est insupportée par les manies et réponses de son mari. Les enfants l'agacent et son unique porte de sortie est l'échappatoire du samedi soir c'est-à-dire les bals ou autres réceptions qui, loin de la rapprocher de son époux, lui donnent l'occasion de rencontrer de nouveaux hommes et de papillonner à droite à gauche. Pour Rex c'est une passade qu'il supporte en fermant les yeux et en étant indulgent mais le malaise perdure et le dialogue ne s'instaure toujours pas. Nous suivons donc ce jeune ménage aux prises avec un malaise indomptable qu'ils fuient à tout prix : la communication.



Ce livre dont je n'avais jamais entendu parler et dont je ne connaissais ni le contenu ni l'auteur, m'a tout de suite happée. La structure est des plus plaisantes car ce sont de courts chapitres qui sporadiquement retracent la vie du couple. De leur individualité, qui fait leur force, à leur union qui, si fragile, est constamment menacée, on suit les pérégrinations de chacun avec une sorte de jubilation. Car si les deux personnages sont loin de se trouver, ils ne cessent de nous interpeller dans leur mutisme et leur obstination à cohabiter sans se parler. Le style de Jennings est très plaisant ! Elle parvient, par des anecdotes, à nous clouer à l'intrigue et à nous interroger sur le dénouement d'une relation qui tangue déjà dangereusement.

Je suis vraiment très emballée par ce roman australien, extrêmement prometteur, et compte bien poursuivre dès que possible avec cette auteur.
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Un silence brûlant

Un premier livre primé plus ou moins agréable où l’on assiste à la fin d’un couple.



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