Il saisit le fin tissu et le sortit lentement du sac. L'étoffe pâle sembla chatoyer, illuminant la pénombre grise de la modeste pièce. La trame de lin et la chaîne de soie étaient si délicates au toucher. Comme pour la première fois, il admira les gracieuses broderies ornementales sur toute la longueur du suaire. La magnifique calligraphie coufique n'évoquait rien pour lui, et pourtant, tout.
L'espace d'un instant, il eut l'impression de presque pouvoir sentir la fraîcheur de la tombe et les parfums exotiques de la Terre sainte, les oliveraies et les herbes amères du sépulcre.