AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kate Mosse (224)


Les morts laissent une ombre derrière eux, l’espace où ils vécurent résonne encore de leur écho. Ils nous hantent, sans jamais s’effacer ni vieillir comme nous le faisons. Ce n’est pas seulement leur futur que nous pleurons, c’est aussi le nôtre.
Commenter  J’apprécie          670
Non, Meredith ne comprenait pas qu'on puisse considérer que l'avenir était d'une certaine façon déjà écrit. C'était absurde, et bien trop fataliste à son goût. Une manière de ne pas assumer pleinement sa propre vie, de s'en remettre à une instance supérieure, et non à soi-même, pour mener sa barque.
Commenter  J’apprécie          240
L'Histoire est écrite par les vainqueurs, les menteurs, les plus forts et les plus résolus. La vérité se découvre souvent dans le silence et les lieux tranquilles.
Commenter  J’apprécie          230
Alaïs se rapprocha. La lumière des chandelles dansait dans sa prunelle.
« L'histoire commence en terre d'Egypte, il y a de cela plusieurs milliers d'années. C'est l'histoire véridique du Saint-Graal. »
Commenter  J’apprécie          230
Ce que nous appelons civilisation est juste une façon pour l'homme d'essayer d'imposer au monde naturel ses propres valeurs. Les livres, la musique, la peinture, toutes ces constructions qui ont tant occupé nos compagnons de ce soir cherchent à capturer l'âme de ce qui nous entoure. Une façon de donner du sens, d'ordonner nos expériences humaines en quelque chose de mesurable, de maîtrisable.
Commenter  J’apprécie          220
Alaïs se tenait sur les murs de la citadelle de Montségur, silhouette gracile et esseulée dans son épais manteau d'hiver. La beauté lui était venue avec le passage des ans. Si mince qu'elle fût, la grâce se reflétait dans son visage, son port de tête, son maintien. Elle regarda ses mains : dans la lumière matinale, elles semblaient bleutées, presque translucides.
Des mains de vieille femme.
Alaïs sourit. Vieille, non. Plus jeune que son père quand la mort l'avait emporté.
Commenter  J’apprécie          220
Alaïs n'avait jamais quitté les terres du vicomte Trencavel et, partant, avait grand-peine à se représenter les grandes ville du Nord, comme Paris, Amiens ou même Chartres, ville où sa mère avait vu le jour. Pour elle, ce n'était que des noms sans couleur ni saveur, aussi rudes que la langue qui s'y parlait, la langue d'oïl. Mais même sans le comparer, elle ne pouvait imaginer plus beau pays que celui, pérenne et intemporel, de la région de Carcassonna.
Commenter  J’apprécie          220
Avril 1912,
Église Saint-Pierre et Sainte-Marie
Marais de Fishbourne
Sussex

Mercredi 24 Avril
Minuit.
Dans le cimetière de l’église Saint-Pierre et Sainte-Marie, des hommes se rassemblent en silence, au bord des marais noyés de brume. En attente, aux aguets.
Car, selon la croyance, la vieille de la Saint-Marc, les esprits de ceux destinés à mourir durant l’année à venir apparaissent.
Commenter  J’apprécie          210
- Je ne la juge pas, répliqua Léonie, piquée au vif. C'est juste que... je n'ai pas envie de mener ce genre de vie.
- L'amour, le véritable amour, est une chose infiniment précieuse, Léonie, continua Isolde. Il est douloureux, inconfortable, il nous fait faire des folies, mais c'est lui qui donne couleur et sens à l'existence. Oui, l'amour est la seule chose qui puisse nous tirer de notre morne condition pour nous amener à une dimension plus haute, plus sublime.
Commenter  J’apprécie          200
Au centre du labyrinthe est l'illumination. Au centre du labyrinthe réside l'entendement. Alice se prit à songer aux pèlerins chrétiens sur le Chemin de Jerusalem, dans la nef de la cathédrale de Chartres, suivant les spirales décroissantes du labyrinthe pour y trouver l'illumination.
Ici, dans le labyrinthe du Graal, la lumière dans toute son acception se trouvait au cœur des choses.
Commenter  J’apprécie          190
Un libraire, Bernard Joubert, avait été emprisonné avec lui. Accusé de vendre des ouvrages séditieux et hérétiques, il avait défendu l'idée, lorsque les inquisiteurs le questionnaient, qu'il était possible d'être un bon catholique et de vendre des œuvres de littérature et de théologie reflétant des points de vue différents. Sa défense : sans comprendre ce que prèchaient les réformateurs, il était impossible de raisonner avec eux et ,donc ,de remporter le débat. Dans la connaissance résidait le pouvoir .
Commenter  J’apprécie          160
Lorsque l’amour tourne à la haine, c’est la plus puissante et la plus violente des émotions.
Commenter  J’apprécie          150
(...) elle savait d'expérience que la vérité, aussi pénible fût-elle, valait toujours mieux que le doute ou l'ignorance, qui vous empêchaient de tirer un trait sur le passé et d'aller de l'avant.
Commenter  J’apprécie          150
Elle porta la main à la cicatrice cachée sous ses cheveux, sur le côté droit de sa tête. Alors la peur se répandit dans ses os comme de l'encre sur un buvard : et si ce qui se passait maintenant était relié, non pas au rassemblement de la semaine dernière dans le cimetière du village, ni même au fait qu'une inconnue avait surveillé la maison quelques jours plus tôt, mais à un passé bien plus lointain ?
Aux jours enfuis.
Commenter  J’apprécie          150
Dix ans avaient passé. La forêt avait repris vie. De jeunes pousses vertes avaient remplacé les troncs noirs et calcinés, mouchetant d'une douce lumière les nouveaux chemins entre les arbres. Un tapis de fleurs des bois roses et jaunes s'épanouissait à leur pied au printemps. Mais si la terre ne portait plus les traces de la tragédie, c'était une autre histoire pour Minou. Elle gardait profondément en elle l'horreur de ce qu'elle avait vu, telle une esquille de verre remuant dans sa chair. Elle n'avait jamais oublié combien la Mort les avait côtoyés de près. Comment son haleine lui avait brûlé la joue.
Commenter  J’apprécie          130
Le temps est élastique, il se dilate, se contracte, mais ne s'arrête pas quand on en aurait le plus besoin.
Commenter  J’apprécie          130
L'histoire antique de la contrée s'ouvrait aux yeux émerveillés de Léonie telle les pages d'un livre. Et toujours , la présence complice de la rivière qui courait sous le soleil et sur les pierres , jouant à cache-cache avec eux , apparaissant , disparaissant , montrant le reflet doré de son eau entre les branches entremêlées des saules , les guidant de son chant vers leur destination.
P184
Commenter  J’apprécie          131
Harry s'efforçait de rester calme en s'interdisant d'envisager le pire, pourtant quelque chose le tracassait, un détail qu'il avait remarqué, mais dont la signification ne lui était pas encore apparue. Il remonta dans son esprit tout le cours de la matinée et ce qu'il avait appris de nouveau : l'inquiétude de Lewis, son père renvoyant Pearce chez lui la vieille et laissant le bureau en désordre sans même verrouiller la porte d'entrée, la chaise renversée.
Voilà, c'était ça, se dit-il en s’arrêtant. Non pas une présence, mais une absence. Le seul objet qu'il aurait dû voir dans le tiroir du bureau de son père et qui n'y était pas : son vieux revolver réglementaire.
Commenter  J’apprécie          130
« Un sentiment de détresse la saisit ; le chagrin se referma sur son coeur comme un poing. C'est ici qu'il repose. C'est ici qu'elle l'avait pleuré. Deux lignes de bronze frappées d'une inscription marquaient l'endroit où s'était tenu un bâtiment. S'accroupissant, Alice apprit qu'il s'agissait de la chapelle du Château comtal, dédiée à Santa-MariaSainte-Marie. Il n'en subsistait rien. Désorientée par la puissance de ses émotions, elle secoua la tête. Le monde qui avait existé huit siècles auparavant sous ce ciel azuréen affleurait sous la réalité d'aujourd'hui. La sensation d'une présence derrière son épaule était très forte, comme si les frontières du temps se dissolvaient peu à peu. Paupières closes, elle occulta les couleurs, les bruits et les formes du monde contemporain, afin d'imaginer les gens qui avaient vécu en ces lieux, de mieux entendre ce qu'on voulait lui transmettre. Il y faisait bon vivre, autrefois. »
Commenter  J’apprécie          130
Le temps est élastique, il se dilate, se contracte, mais ne s'arrête pas quand on en aurait le plus besoin. (p.32)
Commenter  J’apprécie          120



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kate Mosse Voir plus

Quiz Voir plus

La Cité de Feu, de Kate Mosse

Quel est le surnom de Marguerite Joubert?

Chaton
Minou
Maggie

26 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La Cité de feu de Kate MosseCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..