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Citation de art-bsurde


Le vent est toujours là dans cette ville. Il souffle sans interruption. En été, il est frais, fouille le feuillage des arbres et fait pivoter la face claire des feuilles vers le haut. C'est dans le train de banlieue que l'on prend conscience de la chaleur. J'aime qu'à Hambourg, même les vielles dames comme il faut ouvrent les abattants des fenêtres dans les transports en commun et s'assoient dans le courant d'air avec leur chapeau. S'il arrive qu'il n'y ait pas de vent, les gens d'ici disent qu'il fait « lourd » et ils ont des problèmes circulatoires. Ils dorment mal, trop, trop peu, réclament des somnifères ou des antidépresseurs.
En hiver, le vent est cinglant et vous enfonce ses longues dents fines dans la peau. Il s'insinue dans les manches, les jambes de pantalon et les trous des lacets de chaussures.
En automne et au printemps, c'est la tempête. La pluie arrive de côté et des parapluies noirs brisés dépassent des poubelles. On dirait qu'une troupe de corbeaux géants est tombée raide morte du ciel et que des passants s'en sont débarrassés à la hâte.
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