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Citations de Katharina Hagena (212)


Vous savez, les enfants, il y a trois choses que l'on peut contempler continuellement sans jamais s'en lasser. L'une de ces choses c'est l'eau.
L'autre c'est le feu. Et la troisième, c'est le malheur des autres.
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"L'oubli n'était donc lui-même qu'une forme de souvenir. Si l'on n'oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l'océan de l'oubli. Il y a dans cet océan des courants, des remous, des profondeurs insondables. Il en émerge parfois des bancs de sable qui s'agrègent autour des îles, parfois quelque chose disparaît. Le cerveau a ses marées."
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" J'aimais lire et manger en même temps(...). C'était merveilleux les histoires d'amour avec une portion de gouda, les récits d'aventures avec du chocolat aux noisettes, les drames familiaux avec du muesli, les contes de fées avec des caramels mous, les romans de chevalerie avec des cookies...."
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Cet escalier extérieur était un lieu merveilleux. Il appartenait tout à la fois à la maison et au jardin.... Il n'était ni en haut ni en bas, ni dedans ni dehors, il était là pour assurer en douceur mais avec fermeté la transition entre deux mondes (p. 104).
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page 68
[...] Anna aimait les boscops, Bertha les cox orange. En automne les chevelures des deux sœurs exhalaient un parfum de pommes, leurs vêtements et leurs mains également. Elles faisaient de la purée de pomme et du jus de pomme et de la gelée de pomme à la cannelle, et la plupart du temps, elles avaient des pommes dans les poches du tablier et une pomme entamée à la main. Bertha commençait par croquer rapidement un large anneau autour du ventre de la pomme, puis elle grignotait prudemment le bas autour de la fleur, ensuite le haut entourant le pédoncule, quant au cœur, elle le jetait au loin par-dessus son épaule. Anna mangeait lentement et consciencieusement, de bas en haut - tout. Les pépins, elle les mâchonnait durant des heures. Lorsque Bertha lui disait que les pépins étaient empoisonnés, Anna répliquait qu'ils avaient un goût de massepain. [...]
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Il semblait connaître son corps mieux qu'elle même.
Friedrich léchait et flairait et fouinait partout, témoignant d'un intérêt et d'une curiosité qui n'avait pas grand chose à voir avec le plaisir de la découverte tel qu'il se manifeste chez un petit jeune, mais plutôt avec la concentration voluptueuse d'un fin gourmet.
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A partir d’une certaine quantité de souvenirs, chacun devait finir par en être saturé. L’oubli n’était donc lui-même qu’une forme de souvenir. si l’on n’oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l’océan de l’oubli. Il y a dans cet océan des courants, des remous, des profondeurs insondables. Il en émerge parfois des bancs de sable qui s’agrègent autour des îles, parfois quelque chose disparaît. Le cerveau a ses marées. Chez Bertha, les îles avaient été submergées par un raz-de –marée. Sa vie gisait-elle au fond de l’océan ?
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[...] tout le monde sait qu'il faut être prudent avec les souhaits car il arrive parfois qu'ils se réalisent.
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La vérité ne se cachait-elle pas avec prédilection dans les failles et les trous de la mémoire?
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Je me sens toujours en sécurité quand je nage. Le sol ne peut pas se dérober sous mes pieds.
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Si l'on oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit.(p103)
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-Vous savez, les enfants, il y a trois choses que l'on peut contempler continuellement sans jamais s'en lasser.L'une de ces choses, c'est l'eau.L'autre, c'est le feu.Et la troisième, c'est le malheur des autres".
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L'oubli partagé est un lien aussi fort que les souvenirs communs. Peut-être même plus fort.
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«  Viens , oiseau gris, d’attendre je me lasse, et mon cœur déjà bat des ailes, prêt à voler.
Viens à présent . Ou ne viens plus jamais .
Les merles chantent - ils de joie ou de désespoir ? »...

« Le mélancolique , dit Aristote ,a moins besoin de sommeil que l’homme joyeux ..... »
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Je ne comprenais pas pourquoi, dans les bains publics, les filles devaient se changer dans une salle commune, alors que les dames disposaient pour ce faire, de cabines individuelles. Le contraire eût été plus logique : l'inachevé a besoin de se cacher. C'est le cas pour les oeuvres d'art en gestation et c'est aussi le cas pour les doryphores. Il m'apparaissait clairement à quel groupe j'appartenais.
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Et nager, c'est une manière de voler pour les pleutres.
C'est planer sans risquer de choir.(...)
J'aime ce moment où j'abandonne la terre, le changement d'élément, et j'aime ce moment d'abandon qui tient à la certitude que l'eau va me porter.
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C'était vrai aussi, je mangeais trop. J'aimais lire et manger en même temps. Une tartine après l'autre, un gâteau après l'autre, sucré et salé en continuelle alternance. C'était merveilleux : les histoires d'amour avec une portion de gouda, les récits d'aventures avec du chocolat aux noisettes, les drames familiaux avec du muesli, les contes de fées avec des caramels mous, les romans de chevalerie avec des cookies. Dans beaucoup de livres, on passait à table quand le suspense était à son comble : boulettes de viande, gruau, pain d'épice, une rondelle de saucisson noir, et du meilleur. Parfois, lorsque j'allais fouiner dans notre cuisine,ma mère se mordait la lèvre inférieure, hochait la tête dans ma direction d'une manière bien particulière et disait que ça suffisait maintenant, que le repas du soir serait servi dans une heure et que je ferais bien de surveiller un peu ma ligne. Pourquoi disait-elle toujours que ça suffisait au moment où ça ne suffisait justement plus ?
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Lire signifie collectionner, et collectionner signifie conserver, et conserver signifie se souvenir, et se souvenir signifie ne pas savoir exactement, et ne pas savoir exactement signifie avoir oublié, et oublier signifie tomber, et tomber doit être rayé du programme.
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Quand nous étions encore toutes petites, c'étaient les secrets cachés sous les dalles qui nous attiraient, plus tard ce fut le soleil couchant. Cet escalier extérieur était un lieu merveilleux. Il appartenait tout à la fois à la maison et au jardin. Il était pris d'assaut par un rosier grimpant, et quand la porte d'entrée restait ouverte, l'odeur des pierres du vestibule se mêlait au parfum des roses. L'escalier n'était ni en haut ni en bas, ni dedans ni dehors. Il était là pour assurer en douceur mais avec fermeté la transition entre deux mondes. Ainsi s'explique sans doute la prédilection des adolescents pour ce genre d'endroit, leur penchant à s'installer dans des escaliers comme celui-là, à se tenir dans l'entrebâillement des portes, à s'asseoir sur les murets, à s'agglutiner à des arrêts de bus, à courir sur les traverses d'une voie ferrée, à regarder du haut d'un pont. Passagers en transit, consignés dans l'entre-deux..
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Les souvenirs sont des iles qui flottent dans l'océan de l'oubli;
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