C'est à cette époque que je commence à écrire à Tamaz. Des lettres qui ne seront jamais postées.
Tamaz,
Es-tu encore là-bas ou as-tu quitté la Géorgie toi aussi ? Es-tu allé en Amérique comme tu le souhaitais ? Je suis à Paris. Mais la vie ici ne ressemble pas à un rêve. Elle est difficile. Périlleuse. Elle n'a rien non plus d'un cauchemar. Il y a des moments agréables, de jolies choses : le parc de Leuville au lever du jour, au coucher du soleil, les fleurs et les légumes que nous cultivons, les arbres fruitiers que je ne me lasse pas de peindre.