Depuis quelques années, les réfugiés politiques russes affluent à Paris et à Genève. A la suite des désordres survenus dans les universités russes en 1901, leur nombre grossit encore. Pour soustraire leurs enfants aux dangers de la rébellion, les parents les envoient à l'étranger et principalement à Paris, sans se douter qu'ils les expédient dans la plus grande pépinière de révolutionnaires. La plupart des jeunes gens, approchés par les partis, y adhèrent, délaissent leurs études et repartent fanatisés dans leur pays, où ils finissent souvent en prison ou au bout d'une corde. Pendant ce temps-là, leurs maîtres continuent d'enflammer la presse révolutionnaire.