Elle aurait pu en faire plus, n'eût été la contrainte de sa réalité corporelle. Si seulement elle avait pu répartir son cerveau entre mille corps, une armée de golems sans âme s'élançant à la conquête d'une perfection collective. Si seulement elle avait pu embaucher quelqu'un pour manger et dormir à sa place. Elle était un torrent de pensées et d'idées emprisonné dans une machine faite d'os et de tendons enchevêtrés, fragile et imprévisible, et toujours, toujours si désespérément lente.