« Ma vie en prison » s’adresse aux personnes qui veulent ouvrir leur esprit, et en apprendre plus sur cette période d’instabilité en Corée du Sud et les mouvements étudiants, mais également sur la vie en prison, ou ici plutôt dans une maison d’arrêt.
C’est un récit autobiographique d’une grande force et importance sur ce dont il nous parle, sans doute romancé pour passer mieux, qui peut rester une lecture avec des lenteurs.
Le graphisme est également assez particulier et pas forcément accrochant.
Des bonus au début et à la fin très intéressants sont également fournis aux lecteurs.
Nous allons également revenir sur certains évènements qu’a vécu le jeune homme pour apprendre à mieux le connaître, et voir comment il a atterri dans le mouvement.
La démocratie peut être vu comme le moindre des mal, en tout cas très certainement face à une dictature, du totalitarisme.
Au départ, nous voyons surtout l’aspect humain, la difficulté à s’adapter à cette vie d’enfermement, de devoir se plier aux règles de la maison de détention, de devoir se faire aux voisins de cellules. Nous avons même l’étrange impression qu’aucun d’eux n’a pu commettre de crime.
Au final, au cours de de l’histoire se déploie l’importance et la dureté du combat dans lequel était engagé ce jeune homme. Il s’est battu pour la justice, pour les droits humains, pour l’égalité, contre la corruption de l’Etat lui-même. Certains passages sont particulièrement révoltant.
Nous voyons très vite que curieusement les gardiens ont séparé les étudiants. Ils veulent éviter tout regroupement entre eux. Ainsi, notre jeune homme est totalement isolé d’autres personnes ayant vécu des choses similaires. De même, les hommes sont séparés des femmes. Néanmoins la prison des femmes est juste à côté.
Et l’air de rien pendant les mouvements étudiants, il a mis plus d’une fois sa vie en danger, pour une cause plus grande que lui, et beaucoup d’étudiants sont morts.
Nous voyons la vie humaine se déroulait, des instants de vie se partageait, et tout le processus compliqué de leurs détentions, y compris les attentes de visite, de procès.
Mais au milieu de tout cela, nous avons également quelque chose de plus grand pour lutter pour sa liberté, pour la démocratie, pour les droits humains, et cela peut être fait même au sein de la maison d’arrêt, ainsi c’est également un grand moment quand notre jeune homme va s’organiser avec d’autres étudiants pour faire quelque chose pour améliorer les conditions de vie en prison. Je vous laisse le soin de découvrir ce qu’ils mettent en place, comment ils s’y prennent surtout qu’on leur interdit de communiquer et les effets que cela aura.
Encore une fois, nous questionnons le prix de la liberté, nos droits, nos devoirs, ce que l’on peut faire à notre niveau, ce que l’on peut accepter, mais également l’importance de l’unité qui donne la force d’accomplir de grandes choses. C’est toute une partie de l’Histoire de la Corée du Sud que nous pouvons y découvrir.
Tout le monde n’est pas jugé de la même manière selon ce qu’ils ont fait, la Justice ne semble pas être la même pour tous, surtout selon qu’on est riche ou pauvre. C’est âpre, dur, violent, intéressant, et encore on nous monte également de la joie. L’espoir et les désillusions cohabitent ensemble pour nous livrer un pan de l’Histoire important et intéressant à connaître. De plus, la vraie violence physique n’est finalement qu’à l’extérieur.
Si certains points sont un peu difficiles à passer, le côté lenteur et le graphisme, ce récit d’importance sait nous intéresser.
Mon conseil sera aux bibliothécaires de l’acquérir pour que les gens puissent plus facilement le découvrir.
Très bon sous le fond, plus compliqué sur la forme.
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