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Citation de DrCornelius


Le soleil se rapprochait des collines de l’ouest, énorme et orange, légèrement aplati. Il était à présent possible de le regarder brièvement. Engendré par la ruée de l’atmosphère au-dessus d’un monde en rotation, le vent du large soulevait des vagues qui approchaient obliquement de la plage pour déferler à seulement quelques mètres du sable. Les rayons du soleil les transperçaient avant qu’elles ne se brisent, les rendant vertes et translucides. Il foulait des touffes d’herbe épaisses, et du sommet des dunes son regard portait très loin vers le haut et le bas du rivage. Des deux côtés, la plage s’étendait jusqu’à des promontoires teintés de roux par l’ombre des collines. À l’ouest, l’air avait la couleur du miel et les éminences étaient sombres. Le vent devenait plus violent. Les flots gravissaient la grève en rugissant avant de se retirer en faisant rouler des galets et des fragments roses de coquillages épineux. Une musique, à l’harmonie et au rythme parfaits, au registre et au timbre magnifiques… Il montait avec difficulté la pente de sable meuble d’une dune, quand il sentit son sang battre dans son cou et ses cuisses, se répandre dans son épiderme. Tout était en mesure. En mesure…
Du haut d’une dune plus élevée que les autres, il aperçut ses amis, dispersés plus au nord le long de la plage. Ils venaient d’allumer un feu, et ses yeux étaient irrésistiblement attirés par ce point de clarté jaunâtre au cœur du crépuscule.
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