Shûya contempla le revolver qui pendait au bout de sa main entre ses jambes pliées. Il releva la tête. Une autre question lui était venue. « Tu ne voudrais pas me dire à quoi ça mène ?
- Quoi ?
- Ce jeu. A quoi il sert ? Le Programme a-t-il un sens ? »
Kawada parut d'abord étonné, puis il s'esclaffa en baissant la tête.
« Mais aucun, mon vieux ! La bonne blague !
- Si j'ai bien compris, le Programme sert aux besoins de la défense nationale », intervint Noriko.
Kawada ne se départit pas de son sourire.
« ça, c'est n'importe quoi... D'un autre côté, comme ce pays tout entier est devenu fou, ça a peut-être un sens, finalement ».