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Critiques de Kostis Maloùtas (5)
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Une fois (et peut-être une autre)

Les avatars de l'inspiration, les hasards de la création, l'auteur et ses doubles. D'un point de départ faussement saugrenu (deux écrivains écrivent à distance exactement le même livre), Kostis Maloùtas dessine un portrait, ironique et empathique, du romancier, du critique et de l'éditeur. Une fois (et peut-être une autre) parvient à jouer des vertiges de sa construction, des attentes du lecteur pour mieux interroger la pratique romanesque.
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Une fois (et peut-être une autre)

J'ai un avis assez mitigé sur ce roman.



Je trouve que l'idée de base est très originale, on ne peut pas reprocher à l'auteur l'intelligence de sa narration. Il y a une mise en abîme très intéressante. Un critique littéraire amateur découvre que deux hommes ont écrit le même livre sur deux continents différents et à la même époque sans se connaître. À partir de cette découverte, nous entrons dans les coulisses de l'édition et découvrons différents pans des métiers d'auteurs, de critiques et d'éditeurs.



L'auteur poursuit son idée jusqu'au bout au point de créer toute une mise en scène dans notre réalité. Je vous conseille d'aller voir le catalogue de l'éditeur pour en savoir un peu plus.



La qualité d'écriture est aussi bien présente. Il a une très belle plume.



Mais voilà, je me suis ennuyée. Les personnages étaient clairement détestables ou ils ne suscitaient en moi aucune réaction, aucune émotion. Et j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs...
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Une fois (et peut-être une autre)

Ce court récit au titre pour le moins cocasse fait partie de ces romans, protéiformes, qui sont difficilement classables. Non pas qu’il soit difficile à lire ou ennuyeux, bien au contraire, Kostis Maloùtas, l’auteur grec s’amuse à brouiller les codes de la fiction et se prend à jouer avec son lecteur. C’est donc un premier roman plutôt hors-norme, pourtant publié en France après que sa seconde œuvre l’a été si l’on en croit sa maison d’éditions française, Les Éditions Do. Très peu de choses restent connues de l’auteur, dont le nom et l’œuvre restent encore bien confidentiels. Si Kostis Maloùtas est effectivement grec, ne vous attendez pas à ce que le récit se passe dans la république hellénique, l’écrivain ayant choisi d’ancrer son histoire dans pratiquement les quatre coins du globe – Uruguay, Allemagne, France, Canada – sauf dans son pays natal.



Pourtant, c’est un bouquin qui mérite que l’on s’y arrête et prenne un moment pour le lire. D’autant qu’avec ses 128 pages, vous n’aurez guère le temps de vous lasser. Car sa trame narrative est pour le moins diablement ingénieuse et l’auteur l’a exploitée de façon intelligente et avec esprit. Premier point notable, ce texte n’est qu’une longue succession de paragraphes et ne comporte aucun type d’interruption, au moyen de chapitres ou de parties, pas la moindre trace de subdivision. Pour autant, cela n’alourdit pas la lecture du roman puisque l’auteur a su éveiller l’intérêt du lecteur dès les premières lignes, qu’il prend bien soin d’entretenir tout au long de sa narration. Kostis Maloùtas a, en effet, choisi de ne pas simplifier la tâche de son lecteur en bâtissant un récit sans structure aucune mais qui est par contre truffé d’effets de miroirs et de mises en abyme, de jeux de symétrie et parallélisme. Car le lecteur se voit attribuer une place beaucoup plus significative que dans toute autre œuvre de fiction.



Voilà un roman, on s’en rend compte au fur et à mesure de notre lecture, qui se raconte lui-même et qui mène en partie une réflexion sur sa propre existence, comme si l’œuvre échappait aux mains de son auteur à partir de l’intervention du lecteur qui découvre et s’approprie le roman. Le thème du roman, celui de deux ouvrages identiques écrits par deux plumes différentes, et publié par deux éditeurs distincts se révèle être un véritable sujet d’expérimentation par notre auteur hellénique: Et nous voilà, simple lecteur, à essayer de dénouer les fils de ce livre que notre auteur a, pour son plus grand plaisir on le ressent, soigneusement entremêlés.



Effectivement, notre Une fois (et peut-être une autre) ne contient ni point culminant, ni conclusion fermée, loin de là, et pas le moindre rebondissement ; c’est ce qui fait l’intérêt de ce roman hors du commun, qui passe outre les codes narratifs habituels. En plus d’avoir sa propre vie, le lecteur est activement impliqué dans la narration de Kostis Maloùtis. Il parachève l’œuvre dont l’artiste s’est détaché, en lui donnant tout son sens, indépendamment des intentions de son créateur. Le lecteur, moi, vous, nous, sommes ainsi dévoyés à la tâche de donner un sens à ce récit, de créer nous-mêmes, involontairement une structure à récit, qui n’en a aucune, rappelons-le. Ce que je n’ai pas manqué de faire de mon côté.



Ce roman offre de multiples pistes de réflexion sur la littérature, sur le monde de l’édition, mais pose aussi la question de l’inspiration de l’écrivain. Interrogations ouvertes auxquelles naturellement Kostis Maloùtas prend soin de ne pas apporter de réponse toute faite en laissant son lecteur libre de mener sa réflexion dans le sens qu’il le souhaite. Outre la difficulté de pouvoir donner un sens à cette énigme de cent quatre vingts pages, notre habile auteur nous amène à nous poser la question de la singularité et l’unicité de chaque oeuvre fictionnelle composée. En nous déployant le temps de quelques dizaines de pages une synthèse détaillée de l’œuvre de ses deux auteurs, uruguayen et allemand, pendant laquelle il prend soin de préciser que la particularité de l’ouvrage est de ne conférer aux lieux et aux personnages aucune appellation précise, Kostis Maloùtas démontre de la banalité de sa trame de fond, mais plus globalement de la banalité de beaucoup d’entre elles à partir du moment où on leur retire tout attribut nominal, locatif ou temporel. En gommant les principales qualités identitaires du roman, il n’en reste qu’un texte vague, fade presque triste que l’on a peine à garder en mémoire.



Soyons clair, il ne faut pas s’attendre à un fil narratif cohérent, déterminé et continu, on se retrouve lors de quelques passages à vide, où les personnages, pantomimes ridicules et inconsistantes, s’ébattent en vain dans tous les sens. Ce qui allège le propos, qui aurait pu devenir brumeux à certains moments, c’est cette absurdité provenant de cette heureuse petite touche d’humour, qui naît de situations a priori ineptes et qui confère plus de corps et d’âme au texte.



Quoi que l’on puisse penser de cet étonnant roman, il me semble que cette vision qu’il apporte sur la littérature fictionnelle, sur un mode un peu extrémiste néanmoins un brin cocasse, constitue une approche tout à fait atypique. C’est un roman totalement déconcertant car le lecteur est livré à lui-même et a besoin de s’affranchir des rares repères narratifs pour essayer de saisir le but de l’auteur. C’est un livre qui ne peut forcément s’apprécier mais qui engage forcément à la réflexion.
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Une fois (et peut-être une autre)

[...]Kostis Maloutas [...] livre ici un vibrant hommage à quelques-unes de ses influences littéraires les plus significatives et les plus marquantes du XXe siècle. [...]ce roman audacieux propose une mise en abyme efficace, [et] un côté ludique qui saura plaire au lecteur [...] Avec dextérité, Kostis Maloutas nous mène d’un bout à l’autre de ce roman minutieux, réalisant ici un tour de maître en construisant un récit convaincant et complexe. 
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Une fois (et peut-être une autre)

« Une fois (et peut-être une autre) » est un petit livre écrit par l’écrivain grec Kostis Maloùtas, traduit pat Nicolas Pallier (2019, Editions Do, 140 p.)

Cependant, avant de le lire et d’en faire la critique, il me paraît important de lire « (x) fois », roman de l’Irlandais Samouïl Ascott, traduit par Coline Lapierre (2019, Editions Od, 136 p.)

www.babelio.com/livres/Ascott-xFois/1157953



Une fois, ces conseils formulés, on peut attaquer ce livre écrit à quatre mains, voire à huit. Ce qui aurait pu passer pour un livre magique, ou sacré, indien écrit par Vishnu, Dieu de la paix si l’on en croit Pierre Dac.

Tout commence comme par un préambule « L’un des aspects les plus séduisants de la réalité est son imprévisibilité, y compris lorsqu’elle se comporte de la plus simple et prévisible des manières — quoique d’aucuns aient pu soutenir que c’est dans ce cas précis que réside sa magie ». Exit donc la magie, il va falloir s’ancrer dans la réalité.

Second préambule avec l’introduction de Wim Wertmayer et Joaquín Chiellini, écrivains renommés sans doute, le premier allemand, et le second uruguayen.

« Au début du mois de novembre 1999, le 7 précisément Wim Wertmayer publia son roman, une œuvre qu’il avait commencé à élaborer une décennie plus tôt ». Le tout auprès de la maison d’édition Weißwald. Peu de précision sur le pays ou même la ville, ou tout autre renseignement géographique. « Le personnage principal du roman ne s’appelait pas Youri. Ni Enrique ; Abébé ; Daisuke ». Cela restreint les confusions et les procès à venir pour plagiat. Non c’est simplement « le Sec ». Un pseudonyme sûrement, mais facile à retenir, à moquer avec son profil de saucisson.

Contrairement à mon habitude, je ne vous ferai pas état de sa biographie, même restreinte, ni la liste des ses œuvres, sauf une, citée dans un ouvrage de Samouil Ascott (1943-2013) « (a number) times ». C’est un premier roman d’un auteur irlandais, critiqué dans « The Dublin Times » comme étant un « un roman dont le souffle ne s’épuise pas à l’intérieur de ses quelques pages ». L’auteur y cite notamment un roman allemand de ce Wim Wertmayer. C’est une des rares références que j’ai pu trouver.

Quoiqu’il en soit, le roman « Une fois (et peut-être une autre) » narre sommairement la vie de ce « Le Sec ». Vie sans traits extraordinaires. « Il était né un dimanche, jour de repos, cadet d’une fratrie de trois enfants. C’était un soir pluvieux, les membres de la famille accouraient à pas glissants sous leurs pardessus trempés, impatients, et pas mécontents d’échapper à la pluie ». Personnage qui a fait toutes sortes de métiers (serveur, agent d’entretien, colleur d’affiches, distributeur de prospectus, etc) et finira même en vendeur en librairie. La déchéance en quelque sorte. Marié, sans enfants, il mourut « presque seul à l’âge de cinquante-quatre ans ». La fratrie compte également deux sœurs « la Grande et la Petite ». Elles lui offrent « un pull rayé » pour son anniversaire, ce qui est signe d’une bonne entente familiale.

Presque simultanément, le lendemain pour être exact, 8 novembre 1999, les Editions « Libros de Papel Transparente » publiaient en Uruguay un livre de Joaquin Chiellini. Hélas, sans doute par manque de moyens publicitaires, le livre n’est vendu qu’à trois exemplaires. Il est vrai, que pour avoir séjourné une courte semaine à Montevideo, j’avais été frappé par le peu de librairies dans la ville. C’est véritablement le jour et la nuit d’avec Buenos Aires voisine, où l’on trouve même des librairies d’occasion, chose assez rare en Amérique du Sud, sauf au Chili et Argentine. J’y avais même déniché un numéro ancien (1883) de la revue « Lutèce », où il y avait entre autres le « Sonnet des Voyelles » de Rimbaud.

Il faut reconnaître à Kostis Maloùtas le sérieux de ses recherches concernant cette littérature uruguayenne. Certes, on connait les traductions de l’œuvre épique décrite par Augusto Roa Bastos du Paraguay voisin. La guerre du Chaco ou guerre des Trois Frontières, y est décrite de façon remarquable dans ces villages pauvres de l’intérieur. Un grand moment que ce village, Itapé, dominé par une statue du « Christ Lépreux », qui surplombe les habitations dans « Fils d’Homme » traduit par François Maspero (1995, Seuil, 372 p.) parce que les habitants lui ont refusé abri et nourriture. Et cet autre village voisin, Sapukai quasi détruit par l'explosion d'un train chargé de dynamite dans la gare où attendaient civils et soldats. Le sérieux des recherches de Maloùtas est attesté par l’histoire du livre de Chiellini, qui fort de ses trois exemplaires vendus, est resté oublié pendant sept années avant qu’un critique ne le relance. Il est vrai que le pays traverse une crise économique liée à la crise bancaire argentine de 2002 et aux alternances entre partis « blanco » et « colorado ».

C’est compter sans l’acharnement de Guillermo Hurtado, lecteur méticuleux, qui, ayant acheté livre de Chiellini, demande à Rodrigo Caiman, le directeur de « Libros de Papel Transparente » des précisions sur Chiellini, ainsi que sur Wertmayer à son éditeur Dieter Moogerfooger. Ils se retrouvent à Montevideo pour diner dans le quartier de Pocitos, au bord du fleuve « il parait que la viande est très bonne ici », ce qui est une vérité. La viande uruguayenne set en effet de très bonne qualité, servie dans des parilladas, où l’on voit la viande griller. On la voit aussi grésiller et rejeter son sang sur les vêtements des convives, lors du service, quelquefois olé-olé. Dont une « Parillada Trouville » sur l’Avenida Churraco. Etonnant de trouver ce nom, avec le club éponyme, club sportif, mais aux prétentions et publics plus que chics.

Bref, lors de cette réunion, les deux livres et leurs traductions, de l’allemand ou de l’espagnol, sont examinées, ligne après ligne, comparées, passées au crible sur leur endroit et leur envers. Cela constitue un nouveau roman, écrit par quelques paires de amains, je ne compte plus. Et comble de surprise « l’intrigue du roman avançait en parfaite symétrie avec le développement de l’embryon et du fœtus, cette conjecture peinait à convaincre ». Seul point positif de cette confrontation, la présence de la femme. Ainsi, ne faut-il pas l’oublier, le fait d’avoir à relier un réseau de points numérotés, dont, heureuse aubaine, les Editions Do nous transmettent la solution dans leur dessin de couverture. Solution qui ne fournit pas beaucoup plus de clés, c’est aussi une volonté des deux auteurs (ou de Kostis Maloutas) (ou de tous ensemble). Ce qui est peu normal, l’intérêt du livre n’étant pas là. Ce serait un peu comme lire « La Disparition » de George Perec (1989, L’Imaginaire, 328 p.) et n’y pas voir « un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal ».

Autant reprendre le projet de Pierre Ménard de ré-écrire « Don Quichotte » à l’égal de celui de Cervantès suggérant que « la vérité, dont la mère est l’histoire, émule du temps, dépôt des actions, témoin du passé, exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir ». Mais ce serait outrepasser l’écriture de Jorge Luis Borges qui ne parle nulle part de « Le Sec » et de ses sœurs, ni dans « Fictions », ni même dans « L’Aleph ». Pour en être tout à fait sûr, j’ai vérifié dans « El Aleph Engordado » de Pablo Katchadjian (2009, Imprenta Argentina de Poesia AIP) tiré à 200 exemplaires). Texte augmenté de « El Aleph » et qui, aux quelques 4000 mots de l’original « El Aleph », Pablo Katchadjian a ajouté 5600 autres. Ce qui, évidemment n’a pas plu aux héritiers de Jorge Luis Borges, d’où procès intenté par sa veuve Maria Kodama (et le soutien de nombreux auteurs hispanisants).

Sur ces faits débarque Lamkos Tautosi, à Toronto. Il a longtemps vécu en Afrique, ayant effectué un long séjour « dans les villages reculés de la chaîne des Maloutis au Lesotho, où le vent, le givre et les tempêtes constituaient une réalité quotidienne ». Mais il y a rencontré Buang, « femme pleine d’énergie et d’attention ». Et donc Lamkos est triste. « Lamkos Tautosi pense à Buang. Lamkos Tautosi pense à sa femme et pleure des larmes de sang ».

Exit la tristesse et Toronto. Retour au bureau de Dieter Moorgerfooger. Dans lequel Lamkos Tautosi offre à ses interlocuteurs le livre que le groupe d’auteurs réunis par l’éditeur allemand concevait. C’est le livre dont les personnages précédents sont les personnages.

Bref, je suis un peu perdu, et malgré d’avoir dessiné les traits entre le rébus à points, et n’ayant pu analyser mon test de Rorschach ainsi produit, je m’en retourne à une analyse du texte.

Où je suis encore un peu plus perdu, c’est le fait que Kostis Maloutas est tout à fait plausible en tant qu’écrivain grec. Quoique mon exemplaire de « Une fois (et peut être une autre) » des Editions Do soit en fait les épreuves non corrigées. Il me manque peut-être la version originelle de ce livre. Recherche donc auprès des Editions Ekati, et j’ai trouvé une copie de « Mια Φορά (Kαι Iσως Aλλη Mια), soit (une fois (et peut-être une autre)) premier ouvrage de Kostis Maloutas (2015, Ekati, 112 p.). Il y a même un second livre « Το Τελευταίο Σήμερα» (Le dernier aujourd'hui) (2017, Ekati, 112 p.). Il y est question d’un roi qui ne pouvait pas accepter que le soleil soit celui qui fasse tourner les pages du journal, alors il décida de le remplacer. « Maintenant, le soleil est à nouveau haut et nous sommes ici en train de transpirer. C'est un jour comme un autre. Nous traversons l'indéfini aujourd'hui. Nous sommes le 14 juillet 2014, dans la cinquième année civile du sixième calendrier. Aujourd'hui pourrait être un autre jour ». Il faut donc chercher ailleurs dans l’idée de l’auteur, si il est affirmé que c’en est bien un, d’avoir écrit ce (ou ces livres) et de l’avoir soumis aux Editions Do.



Donc, on reprend depuis le début. Olivier Desmettre, le directeur des Editions Do, a édité un livre, et même plusieurs. Et ces livres sont bons et agréables à lire. C’est tout à son honneur. Il a même édité Kostis Maloutas avec son « Une fois (et peut-être une autre) », après l’avoir fait traduire du grec par Nicolas Palier. Fortuitement, il édite aussi « (x) fois », roman de l’Irlandais Samouïl Ascott, traduit par Coline Lapierre (2019, Editions Do, 136 p.). Il est vrai que c’est effectivement son métier que d’éditer des livres.

Samouil Ascott, tout d’abord. A une lettre près (un « c » au lieu d’un « k ») c’est l’anagramme de Kostis Maloutas. La référence à la critique du « The Dublin Times » est tirée du site des Editions Do. D’ailleurs le journal de Dublin, ou d’Irlande est « The Irish Times » ou « Irish Independent », « Irish Mirror » ou « Irish Sun » pour les journaux nationaux. « Dublin Gazette » ou « Dublin Live » pour les locaux. Quant aux publications littéraires ce sont « Dublin Review of Books », « The Irish Literary Times » et la plus récente et agressive « The Stinging Fly ». Rien sur cet auteur dans ces trois revues. Rien non plus dans les deux volumes de Granta sur la littérature irlandaise moderne, généralement en pointe pour les nouveaux auteurs « New Irish Writing » (Granta #135) et « Irish Short Story ».



Dans le même genre, on pourra lire les œuvres complètes de l’Oulipo, avec ses contraintes. Et parmi elles, mises à part Raymond Queneau et Georges Perec, qu’il faut lire de toutes façons, on pourra lire tout Jacques Roubaud, dont « Le Grand Incendie de Londres », réédition des 5 premières branches du Projet en un seul volume (2009, Seuil, Fiction & Cie ). Ou plus abordable « Le Voleur de Nostalgie » de Hervé Le Tellier (2005, Le Castor Astral, 218 p.) dans lequel un journaliste du nom de Giovanni d'Arezzo publie des recettes de pâtes. Puis il reçoit une lettre d'un lecteur de Florence qui dit s'appeler lui aussi Giovanni d'Arezzo. Jusque-là rien d’anormal. « J’ignore par quels détours tu as pu choisir ces prénom et patronyme. D’Arezzo est sans doute assez noble pour faire oublier la banalité du Giovanni et l’ensemble a, j’imagine, ce qu’il faut d’italianité pour créer l’exotisme et la distance. Moi qui vis avec depuis toujours, je n’ai rien à lui reprocher ». Surpris, il consulte le bottin local et envoie trois mêmes lettres à d’autres Giovanni d’Arezzo. Deux lui répondent, un professeur de Bologne à la retraite et un autre, incarcéré à la prison de Pise. Une correspondance s’installe, avec des souvenirs mensongers, des sentiments simulés et de vraies fausses confidences. Tout cela précède les trahisons, mensonges et erreurs d’interprétation. On apprendra tout sur les « fusilli alla paolo », les « gnocchi aux épices » ou les « farfalle au thym ». En prime des confidences sur les corrélations entre la « Vita Nuova » de Dante et le sens des « Noces de Cana » de Véronèse

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