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Critiques de Kouam Tawa (22)
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Fruit d'un arbre

Fils de dictateur

Tu es né fils de dictateur

Tu seras dictateur

Tel père, tel fils.



Mon destin est tracé

Je suis né fils de dictateur ….



Un jeune homme enfermé sans aucun repère nous parle.

Le fils d’un dictateur destiné à sa succession qui menait une existence

de pacha roulant sur l’or.

Nourrissant son grand rêve, peu à peu il découvre

Les plaintes du peuple, que ceux de la cour disaient sans fondement, les trouve compréhensibles et lors d’un repas, un festival du luxe, il ose demander à son père de lâcher du lest.

La phrase de trop : une bombe

Le temps s’est alors arrêté !

Il a senti le regard fulminant non pas de père sur son fils ou d’homme sur un jeune homme mais de fauve, c’est certain, sur une proie de fauve, semblable au lion .

Il devint un agneau parmi une meute de loup, de louve et de louveteaux prêts à bondir, prêts à sévir.



"La petite voix disait en toi

Minable !

Quoi que tu regardais dans le palais somptueux qui jusque-là éblouissait tu le trouvais minable "



Et tu es dans ce trou depuis longtemps, entends des voix le trou se rétrécit, s’assombrit au fil du temps.



"Tout s’est mis à sonner creux et faux dans le palais

Dès que ton regard ne fut plus celui du fils de son père

Tout ce qu’on disait être actions, projets, largesses en faveur du peuple : un tissu de mensonges et de manoeuvres pour se cramponner durablement au pouvoir.

Tout s’est mis à sonner creux et faux du côté aussi du peuple que tu ne connais qu’à travers les réseaux sociaux qui s’exhibent avec tant de bassesse et de grossièreté.

Ce qui semble faim de justice et soif de liberté n’est pour la plupart que frustration, désir de chasser ceux qui sont autour de la mangeoire pour occuper leur place"



Pourquoi je suis ici ?

Qu’est-ce que fais ici ?



Et là, moi lectrice suspendue, je le suis, aucune possibilité de flâner entre les lignes ni s’échapper, je l’entends, j’écoute ses mots

Leur violence, leur désarroi, son désespoir, sa descente aux enfers !

Sa raison déraisonne, il ne contrôle plus sa main, ses pieds : le chaos !

Il lutte pour ne pas sombrer dans cette folie

Il sait la Tristesse de la vie d’un oiseau en cage

Car ici c’est le néant, le trou : asile ou prison.



Et moi je suis là, je le suis

Je n’ose rien pour lui

Que l’implosion menace

Comme un quelconque fruit



Un tout petit livre de 76 pages, une couverture sobre,

Des lignes de trois mots maximum

Un monologue proche du poème

Une puissance, une écriture épurée, des mots percutants :

le pouvoir des mots !

Et surtout un questionnement, une réflexion profonde et toujours à frôler

les frontières de la folie.



Un grand merci à l’auteur, à Babelio et aux Editions espaces 34 pour m'avoir

offert ce beau voyage dans les profondeurs de l'humain !









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Niko dort

Niko, le petit singe dort. Au zoo, dans cirque, dans la cage. Pauvre Niko qui n'a pas l'air si bien que ça. Heureusement il rencontrera un petit garçon qui comprendra cet animal que tout le monde rejette, car inutile ( ben oui il dort !).

Un album qui raconte l'arrachement, même si là c'est un animal. Les mots de l'auteur et les illustrations ( peinture aux teintes estompées) donnent de la mélancolie à cette histoire. Niko est touchant dans sa détresse d'animal. Les adultes et 2 des 3 enfants de la fratrie ne sont pas tendres.

Un album au format carré, tout cartonné qui fait penser à une histoire pour les touts-petits alors que ce n'est pas le cas par le vocabulaire et l'histoire élaborée. Touchant et très réaliste par l'illustration. Très envie de découvrir d'autres titres de Kouam Tawa et Tiphaine Boilet qui a beaucoup de talent.



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Le Défilé

J'ai découvert cet album et la maison d'édition qui l'a édité à la bibliothèque des Capucins, à Rouen. Je pourrais dire simplement que sa lecture fut pour moi une belle découverte et que j'ai eu envie de la partager très vite. Mais je dirai surtout que c'est un album jeunesse qui aborde un thème rare : les combattants survivants de la seconde guerre mondiale.

Le narrateur est un jeune garçon, il adore défiler tous les ans à la Fête de la jeunesse. Il adore jouer à la guerre, avec son fusil en plastique et sa grenade. Cette année, tout sera différent. Cette année, des anciens combattants viennent rendre visite au Grand-grand-père du jeune garçon. Ils lui annoncent qu'il est désormais le doyen des survivants de leur bataillon de tirailleurs. C'est lui qui défilera en tête.

Emouvant ? Oui. Cet album nous raconte, par des mots simples, le rôle que ses soldats venus d'Afrique, ses soldats tous nommés "tirailleurs sénégalais" alors qu'ils ne venaient pas tous du Sénégal, ont joué lors de la libération de la France lors de la Seconde guerre mondiale. Les dessins appuient parfaitement le récit, donnant à voir et à imaginer ce que les mots de nous disent pas. Le visage du Grand grand père. Les soldats qui courent vers le combat. Le vol des corbeaux sur la plaine.

Le jeune narrateur comprendra mieux son grand-père après cette journée. Il comprendra mieux pourquoi celui qui a fait la guerre, qui a vu mourir ses amis autour de lui, et qui a survécu, aime tant la paix. Le défilé, album au titre simple et évocateur, est parfait pour ouvrir l'imagination et la discussion.
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Danse, petite lune !

Petite Lune est la plus vieille femme du village que l'on voit passer au bord du chemin. Elle marche tout doucement, toute courbée et ratatinée, avec l'aide d'une canne. Mais le saviez-vous qu'elle n'a pas toujours été ainsi ?

Il y a bien longtemps maintenant, elle a été jeune, belle et agile...et elle a même été la meilleure et la plus merveilleuse danseuse de la région.

Et ce que vous ne savez pas, c'est que malgré la vieillesse et son corps qui l'oblige à se mouvoir tout doucement, dans son cœur, elle continue toujours à sautiller...



Voilà un album magnifique à la fois poème et conte, superbement illustré par Frédéric Sochard qui vous emmènera jusqu'en Afrique.

Le texte poétique et très rythmé vous donnera envie de danser !

J'ai trouvé que cet album était une belle façon, très émouvante mais pas triste du tout, d'aborder le thème de la vieillesse avec des enfants.



Pour une brève présentation des auteurs, rendez-vous sur mon blog ci-dessous...


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Le Défilé

Attention, très très beau livre !



À mi-chemin entre le roman graphique pour enfants et l'album jeunesse au format poche, ce Défilé raconte l'histoire d'un petit garçon camerounais et de son arrière-grand-père. L'enfant joue à la guerre, le vieillard l'a faite.

L'annonce d'un défilé particulier à venir va changer le regard du jeune narrateur. Sur "Grand-grand-père", comme sur la guerre.



Les nombreuses illustrations de Marco Chamorro sont magnifiques et accompagnent parfaitement l'histoire de Kouam Tawa, qui se termine par un joli retournement.



Le bonus : les bénéfices sont reversés à Bibliothèques Sans Frontières (BSF pour les intimes).



Top top top.
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Le bruit des fleuves

Je remercie Tertium éditions et Babelio pour m'avoir permise de lire ce livre.



Le bruit des fleuves de Kouam Tawa est un recueil de poésie sous forme de questionnement entre un père et sa fille.

C'est un recueil très court à lire, et certaines questions nous font réfléchir également.

Cela reste assez répétitif mais l'ouvrage plaira sûrement aux amateurs du genre.
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Mon pays

" Mon pays".

Ce sont les témoignages fictifs d'une même famille pour parler du pays qu'ils aiment, des parents, des cousins, des oncles et tantes, et finalement la petite fille qui rapportera ce que chacun a dit comme si c'était elle qui avait posé la question: ton pays, comment le décrirais-tu si tu ne devais choisir qu'un souvenir?

Notre héroïne n'y sera pas née, en Afrique, mais elle s'y sera rendue.

Nous devinons ainsi par la démarche qu'aucun n'y vit plus mais que le pays ne les quittera jamais.



C'est un coin d'Afrique collé à la tête ou accroché en boutonnière au coeur: pour certains membres leur pays, là où ils ont grandi, vécu, ce qui l'évoque, c'est une place de marché, un kiosque à journaux avec les amis, toujours avec du monde, où l'on discute de façon animée, c'est aussi un terrain de football pour taquiner le ballon, un arbre immense avec des conteurs et des sages, une corbeille de fruits exotiques du pays tenant sur la tête...

La narration est sympathique, alternant portrait de famille sur fond blanc et double-page grouillant de monde pour illustrer la vie.

On imaginera forcément que l'absence de tranquilité aura son charme locale.

Ça aura une résonnance familière pour tous les jeunes lecteurs, d'Afrique ou pas.

Un album qui offrira un exercice intéressant pour définir, raconter son pays, dans une passion commune avec chaque membre de sa famille.

Les regards, les éléments préférés et attachés à la culture africaine ici, seront divers et habilement complémentaires.

Nous parlerions presque de communauté comme dans les vies de quartiers en France.

Cela marcherait aussi pour les villages: mon pays c'est la place d'une église et ses cafés, un supermarchés avec les mamans ou les copines, un terrain sportif ou une salle de jeux, un parc avec des fontaines, un bas d'immeuble et un square...

On aime bien l'idée.
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Fruit d'un arbre

C'est parti pour la lecture de "Fruit d'un arbre" de Kouam Tawa offert par Babelio et Editions Espace 34! Il s'agit d'une pièce de théâtre atypique : un monologue complet avec des phrases de 3 à 4 mots, sous un format qui fait penser à la poésie.



Je ne vais pas y aller par 4 chemins : Je n'ai pas du tout accroché à la forme. Quand je lis du théâtre, j'aime m'imaginer devant une scène mais, je dois bien avouer que je n'y suis pas parvenu.



Cette homme, enfermé, fils de dictateur, a écouté le peuple des réseaux. Alors il pense, divague et m'a perdu. Ces quelques 76 pages étaient déjà bien trop longues pour moi.
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Les mots sont des tam-tams

Kouam Tawa, écrivain, dramaturge et metteur en scène camerounais, qui a grandi à Bafoussam, réside dans sa ville natale, se consacrant à la littérature, au théâtre et à l’animation d’ateliers d’écriture. D’une anecdote de son enfance, il dévoile qu’il est devenu poète pour comprendre une prose de Léopold Senghor, puis de la poésie à la littérature. Il aime l’écriture pour la jeunesse et Les mots sont des tam-tams est un chant pour découvrir les mots et les sons à une jeunesse perdue dans le flux des écrans. Je remercie Babelio pour cette masse critique et les éditions Tertium collection A la cime des mots - Poésie - jeunesse.



Cette poésie coule le chant de la trinité avec cette structure leitmotive, Le premier vers « Écoute la musique » annonce le second, ce premier est immuable au poème. Le deuxième vers, la musique chante des sons, ses onomatopées, des voyelles, des larsens venant de l’imagination de l’auteur et probablement de son parcours, de son enfance, de son vécu et de sa créativité débordante. Le dernier vers est une prose répondant à la musique du deuxième vers, un écho, une résonance, un refrain unique se diffusant au cœur même de ce vers précédent.

La simplicité de la composition de ce tercet est une façon aux enfants d’avoir ce repaire simple de la répétition « Écoute la musique », éveillant ses sens, à chaque prose, ce refrain lui devient connu, presque appris et même lui appartenant, sa mémoire est aiguisée.

Lorsque le préambule du premier vers, « Écoute la musique » tinte l’oreille du lecteur, le deuxième vers chante sa musicalité avec étonnement, une surprise d’un larsen perdu au fin fond des abimes du cœur de l’auteur, une musicalité de voyelles, d’onomatopée, de lettres aux sons biscornus, étranges, une formule magique pouvant ouvrir la porte de ce dernier vers.

Cet ultime vers ressemble au Haïku, le poème court japonais, oscille notre émerveillement et ondule le mystère. La poésie et le chant ont un même mot en japonais uta, Kouam Tawa entremêle ces deux arts avec cette trinité musicale et poétique, pareil que le Haïku, la prose doit être lu à haute voix, pour faire chanter ses mots comme un murmure de son passé venant apprendre la musicalité des mots à cette jeunesse.

Il y a beaucoup de jeux de mots, de références culturelles de l’auteur, de son pays, de la faune et de la flore de son continent, c’est un amusement.

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Le bruit des fleuves

"Avec des « si » on refait le monde" mais avec des « si jamais » Kouam Tawa créé un parcours initiatique poétique au fil de pages.



Moi qui ne suis pas vraiment poésie de base, j'ai beaucoup aimé. Kouam Tawa m'a donné envie de lire, surtout de découvrir, de la poésie contemporaine et pourquoi pas celle qui l'est moins.



Il a une très jolie écriture qui nous emmène dans une promenade dans l'ombre et la lumière des mots qui coulent comme de l'eau. Je n'ai pas les pages défilées.
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Le Défilé

Incontournable Novembre 2023





Après avoir fait la connaissance des petits romans de la maison indépendante Voce Verso, me voici en tête-à-tête avec l'un des deux romans graphiques de format hybride parus en septembre et arrivé en sol québécois en novembre, "Le Défilé", écrit par un auteur camerounais.





Je ne sais pas très bien dans quel pays nous sommes, puisque le seul drapeau qu'on y voit pourrait être celui du Sénégal, même si en raison des couleurs oranges et gris ce ne sont pas les bonnes couleurs, et que dans l'histoire, nous avons le passage: "Ils avaient été des "tirailleurs sénégalais" même si nous ne sommes pas sénégalais". Donc, on est quelque part en Afrique, probablement pas loin du Sénégal ou dedans, mais avec une famille d'origine d'un autre pays africain.





Le livre s'ouvre sur un décor de ville animée, où les motifs des vêtements sont riches, les fruits tropicaux et les rues grouillantes de vie. Dans ce décor, on y voit aussi un homme vendre sur son étale des jouets en forme de char d'assaut et des armes à feu en bois, pour les enfants. Cette effervescence est due à la fête de la jeunesse dont notre jeune narrateur prend part ce jour-là. Il a revêtu ses beaux habits, ciré ses chaussures et fait un petit défilé devant son grand-grand-père, avant de faire le défilé. C'est ainsi chaque année. Ce qui va diverger cette année-là est que ce même grand-grand-père va aussi prendre part à un défilé, et pas le moindre. Désormais doyen des vétérans, le grand-grand-père a donc l'honneur de défilé en tête de cortège. Cinquante ans ont passé depuis que l'homme a participé à la seconde guerre mondiale en tant que "tirailleurs sénégalais". Dans son coffre en fer, il y a son uniforme, ses médailles et surtout, des souvenirs. À une époque, lui et ses compatriotes ont certes oeuvrer à combattre le mal, le pays aussi a participé à l'effort de guerre.

Pour le jeune narrateur, cet hommage à la paix change son regard sur la guerre.





Bon, déjà, je suis ravie de voir un livre sur la seconde guerre mondiale qui traite de la perceptive africaine. L'arrière-grand-père du narrateur a servi dans les forces de la 2e division blindée formée par le général Leclerc au Maroc, contribuant à la libération de Paris ( entre autre chose). On oublie beaucoup trop de parler de la contribution du continent africain dans les deux conflits mondiaux.





Ici, on n'est pas dans les évènements à proprement parlé, mais dans le devoir de mémoire auprès des vétérans, des soldats morts au combat et des efforts de guerre des nations. En somme, nous sommes dans la commémoration des conflits mondiaux. Voilà un axe rare en littérature jeunesse. Dans le roman, nous avons dans les scènes graphiques divers aspects de ces souvenirs, notamment cette séquence avec des soldats en pleine action, suivie directement d'envolée de corbeaux, probablement en train de se nourrir de ces même soldats ( mais on ne voit que les oiseaux). Les pages 44-45 montre le haut du visage du grand-père, les yeux fermé, entouré de plis et de rides soucieuses et tristes. Probable que le vieil homme se souvient.





L'aspect entre les générations est très intéressant, entre le jeune homme faisant la guerre pour la paix, tandis que son arrière-petit-fils est enfant de paix jouant à la guerre. le narrateur s'était même acheté des jouets sous forme de grenade, char et fusils pour y jouer, sous le regard déçu et peiné de son aïeul. Maintenant qu'il voit le défilé, la signification qu'il revêt, le jeune narrateur comprend mieux. Dans l'Histoire de son pays, il y a des hommes qui ont perdu la vie pour combattre le mal, pour ramener la paix. En clair, son grand-grand-père est un héro, loin du vieil homme tranquille et oisif qu'il a toujours connu, tant et si bien qu'il s'est défait de son char, sa grenade et son fusil, a écouté les histoires de son aïeul et ensemble, "ont joué fièrement à la paix le reste du soir".





J'aime bien cette histoire courte, mais néanmoins porteuse, qui inscrit une réalité historique dans un présent de paix d'un enfant, surtout un enfant qui ne semble pas comprendre la porté d'une véritable guerre. J'avais déjà lu quelque part que les humains ayant connu la guerre connaissent la valeur véritable de la paix, alors qu'au contraire, il peu y avoir une tendance aux humains n'ayant connu que la paix de minimiser les impacts d'une guerre. C'est pourquoi le devoir de mémoire est si important, d'ailleurs.





En outre, si la guerre est odieuse et que personne ne mérite de la vivre, reste que paradoxalement, les gens qui ont le courage d'y prendre part pour l'enrayer mérite, eux, le respect et la gratitude. Il y a eu des millions de gens qui sont morts d'avoir combattu un groupe aussi bien terroriste que radical, qui avait des vues sur le monde. Des soldats, mais aussi des civils, en témoignent leur effort et leurs contributions.





Côté graphique, nous avons une palette en clair-obscure au plomb dont la seule couleur admise est un jaune orangé. Les mains des personnages sont souvent grandes, les vêtements rempli de motifs et il y a un travail de hachures dans les textures. le graphique occupe parfois de pleines pages, voit plusieurs de suite et sert parfois la narration elle-même. Autrement dit, le texte ne dit pas tout, ce sont les illustrations qui "parlent".





Côté texte, ça se lit très bien, c'est sobre sans perdre de profondeur. Je pense que ça permettra aux lectorat du 2e cycle primaire, les 8-9 ans, de pouvoir le lire sans problèmes. J'ai souvent des jeunes lecteurs de ce groupe d'âge qui s'intéresse aux conflits mondiaux, alors en voilà un qui devrait le servir. Certes, on ne parle pas du conflit lui-même, mais de sa portée dans le temps et de la considération que nous avons envers les acteurs qui y ont prit part à l'époque. Aussi, le fait d'avoir un bon support graphique me semble un beau complément pour ce lectorat. Reste que le cursus scolaire aborde les conflits mondiaux davantage au 3e cycle primaire, d'ordinaire.





Un hybride roman-album fort pertinent, rare fenêtre sur l'Afrique pour la littérature jeunesse, qui met en lumière une relation entre un arrière-grand-papa et son arrière-petit-fils, dont les bénéfices de la vente du livre seront reversés à l'ONG "Bibliothèques Sans Frontières", qui "facilite l'accès des populations vulnérables à l'éducation, à la culture et à l'information, dans plus de 30 pays" ( Tel qu'écrit sur la 4e de couverture).





Pour un lectorat intermédiaire, à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans+





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A comme Afrique

D’une lettre à l’autre, les auteurs tracent une scène, ouvrent des portes et donnent envie d’en savoir plus. Un abécédaire séduisant.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Je ne parlerai plus

L’histoire d’un auteur camerounais parlera fort dans une société africaine préoccupée de filiations. En France, elle passe plus inaperçue mais garde toute la saveur des relations frère/sœur parsemées d’amour et de détestation.
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Le bruit des fleuves

Le bruit des fleuves, est un petit recueil de poésie où l'auteur, aborde avec beaucoup de tendresse un questionnement entre un père et sa fille sur le sens de la vie.

C'est un livre qui se lit facilement, car on se prend vite dans ce jeu de répétition avec les "Si jamais" et on se laisse volontiers entraîner par les mots.



C'est une très jolie découverte que j'ai faite grâce à Babelio et à Tertium éditions.
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Le bruit des fleuves

Les poèmes de ce petit recueil sont profonds, tendres. Ils donnent à réfléchir sur l'existence, la nature, le pourquoi de la vie et de la mort.
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Mon pays

Cet album, c'est tout d’abord un coup de foudre visuel . J’ai été captivée par les couleurs vives de cette couverture. On comprend immédiatement que le pays dont il est question se situe en Afrique.



En tournant les pages nous faisons la connaissance d’une famille : celle de la narratrice. Père, mère, frère, sœur, oncle, tante, tout le monde dispose d’une place et de quelques lignes pour répondre à cette question que nous devinons : C’est quoi pour toi le Pays ?



Si vous ne deviez choisir qu’un seul souvenir, un seul moment gravé, un seul instant volé mais ancré dans votre mémoire ce serait lequel ? Pour le père, le pays, c’est l’arbre à palabres du village … Pour la mère, c’est le marché de la grande ville. Pour le frère, c’est le petit stade du quartier … Chacun évoque brièvement un souvenir caractéristique du pays. Sur une page un portrait, de l’autre les quelques lignes. En suivant, une superbe double page colorée qui donne vie aux mots.



J’ai adoré cette idée. Créer du lien entre chaque membre d’une famille en évoquant leur racine, leur origine. Donner la parole à chacun d’entre eux, contraster le regard des anciens avec celui des plus jeunes mais toujours avec le même point de départ. J’ai tout de suite imaginé une déclinaison de l’album avec des adolescents autour d’un travail de recherche sur les origines, la généalogie.



Cela pourrait être Mon pays, Ma région, Mon village, Ma ville, … permettre de créer des échanges inter générationnels en mettant en lien identité familiale et individualité. Aujourd’hui, les populations se déplacent, nous déménageons, nous migrons, pourtant nous n’oublions pas d’où nous venons. C’est garder une trace de ce que nous avons dans le cœur, de cette identité qui nous rassemble, de ces origines qui nous façonnent.



Cet album se contemple à la manière d’un album photo,



Cette famille nous livre une partie de leur histoire.



Peu importe la vôtre, il ne peut que plaire !

Coup de coeur ❤️
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Danse, petite lune !

Le poète camerounais Kouam Tawa nous raconte la jeunesse et l'histoire d'une danseuse, dans un village en Afrique. Elle est aujourd'hui âgée, mais certains se rappellent encore des danses endiablées de la fille de la chanteuse du village et du joueur de tamtam.



Un texte mélodieux et poétique, accompagné de superbes illustrations de Fred Sochard ! J'ai beaucoup aimé cet album, qui donne envie de danser grâce à sa musicalité et ses couleurs.
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A comme Afrique

A comme Afrique Kouam TAWA Illustré par William WILSON – Gallimard Jeunesse



A comme Afrique, est un abécédaire dans lequel les lettres sont tissées de Wax. Ce tissu hollandais, tant prisé sur le continent africain, symbole de la rencontre entre Afrique et Europe.



Dans ce livre à la couverture douce comme un tissu et colorée comme un marché dakarois, Kouam Tawa et William Wilson, deux artistes d’origine camerounaise & française pour le premier, et togolaise & béninoise pour le second, passent en revue de manière poétique et avec une calligraphie haute en couleurs, les 26 lettres de l’alphabet, parées de Wax.
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Donne-moi quelque chose

Le format carré, la lisibilité du noir et blanc, le style graphique inspiré de gravures ou de tissus : tout cela donne du charme à l'ouvrage. Il pose un regard amusé sur les modes de coopération ou de guerre qui existent dans le monde animal et peut inspirer la réflexion et susciter des débats tout à fait intéressants.
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Les mots sont des tam-tams

Tout d'abord, merci à masse critique pour l'envoi de cet ouvrage!

Je ne lis pas beaucoup de poésie ; ce petit ouvrage est édité en jeunesse et on comprend assez vite pourquoi. C'est un peu comme une longue chanson, avec des strophes de 3 vers : d'abord "écoute la musique", ensuite la musique (une onomatopée, une suite de syllabes, ...), ensuite ce que cette musique inspire à l'auteur.

J'ai pour ma part regretté de ne pas pouvoir "m'arrêter" : il n'y a pas de coupure, pas de saut de page, et pourtant si on veut rester concentré dans sa lecture et se laisser porter par les sons, il faut s'arrêter très régulièrement sinon on perd l'essence du livre.

Mais j'ai vraiment apprécié! D'abord parce que l'auteur s'éclate : avec des référents, connus (Rimbaud, Polnareff...), moins connus ou inconnus (des africains?) ; il s'amuse avec la langue, des expressions qu'il détourne ("de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf"), des images qu'il renverse ("de la carotte qui rend grâce au lapin qui la ronge"), des jeux sur les sonorités des mots ("écoute la musique/ ka ka ka/du mot karatéka rongé par les souris"), et bien souvent c'est drôle ("écoute la musique/euh...euh.../du grand Maître qui consulte le petit Robert") avec des renversements de situation qui mettent toujours la nature à l'honneur et l'homme comme simple serviteur de cette nature ("écoute la musique/nayo nayo/de l'argile qui dit "tout doux" à son potier").

C'est vraiment une belle réussite et ça me donne des tas d'idées pour des ateliers d'écriture avec ma classe ;-)

Bravo!
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