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Critiques de Kristian Donaldson (21)
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Callum Israel, ancien mercenaire, a fondé la Neuvième Vague, organisation écologiste aux actions percutantes mais qui somme toute désire être pacifiste.

Celle-ci possède 2 navires, le Massive et le Kapital. Le capitaine Israel commande ce dernier et sillonne la planète afin de retrouver le Massive et son équipage disparu quelques mois après le Krach, un bouleversement environnemental qui a mené au désordre économique et social qui règne sur la planète.

Entouré de coéquipiers d'origines diverses et variées, Callum Israel, dans la recherche du Massive, est confronté aux transformations des différents pays et doit affronté les nouveaux "usages" en cours dans ces pays ainsi que les pirates qui parcourent le globe.



Le thème est plutôt attrayant et je conçois qu'il s'agit du 1er tome, mais j'ai eu un peu de mal à le lire d'une traite. Brian Wood plante le décor, nous présente les protagonistes et la catastrophe à coups de flash-back.

Ils sont bien évidemment importants, mais certains sont répétitifs et n'apportent que peu de renseignements supplémentaires.

On continue, en haleine, dans l'attente de divulgations supplétives, alors on se plongera dans les tomes suivant en espérant que l'énergie de l'histoire sera moins entrecoupée.



Quant à la question artistique, c'est une réussite, la mise en couleur est sublime, par thème, par époque, les personnages sont expressifs et l'on devine les épreuves qu'ils surmontent.



Je me laisserai donc tenter par la suite, afin de comprendre le mystère qui entoure la disparition du Massive, l'histoire des intervenants et l'avenir de la planète.



Merci à Babelio et à Panini Comics d'avoir partagé cet album.

Et merci pour ces masses critiques qui nous livrent de belles lectures.
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Ce tome fait à suite à DMZ, tome 1 : Sur le terrain (épisodes 1 à 5). Il contient les épisodes 6 à 12, initialement parus en 2006, écrits par Brian Wood, dessinés et encrés par Riccardo Burchielli, et mis en couleurs par Jeromy Cox, pour les épisodes 6 à 10. Brian Wood dessine 3 ou 4 pages par épisodes. L'épisode 11 a été dessiné et encré par Kristian Donaldson. L'épisode 12 a été entièrement dessiné et encré par Brian Wood. Les couvertures sont réalisées par Brian Wood. Ces épisodes ont été réédités dans DMZ intégrale Tome 1 (épisodes 1 à 12).



Épisodes 6 à 10 - C'est l'été à Manhattan et la température est particulièrement élevée. Une distribution d'eau est organisée dans la rue, mais une bombe explose tuant tous les habitants présents. Au vu de la gravité de l'attentat, l'armée des États-Unis décide d'intervenir sur place. Dans un autre quartier un tireur d'élite a abattu six militaires à Staten Island. L'armée évoque également une explosion sale au pied de la Statue de la Liberté. Matty Roth contemple les restes du camion de distribution d'eau encore en flammes, alors que son téléphone de liaison avec la chaîne Liberty News se met à sonner Il le jette au loin dans une canalisation ouverte charriant des eaux usées. Il se prend la tête entre les mains. Quelques minutes plus tard, il va repêcher son téléphone dans les eaux immondes. Il rentre chez lui et contacte la chaîne Liberty News qui lui réclame un reportage dans un délai très court. Un peu plus tard, il est contacté par les représentants de l'armée des États Libres (Free States Armies). Ils viennent le chercher et l'emmène de l'autre côté de la rivière. Ils ont un journaliste en otage et vont s'en servir pour négocier.



Matty Roth s'est donc installé à Manhattan, territoire démilitarisé servant de zone tampon entre le gouvernement des États-Unis, et le gouvernement des États Libres. Le seul fait qu'il soit journaliste pour une chaîne du dehors fait de lui un individu crucial dans l'équilibre des pouvoirs. Il se retrouve donc impliqué dans des opérations effectuées par soit les États-Unis, soit les États Libres. Il lui faut un peu de temps pour se rendre compte que les uns comme les autres voient en lui un pion qui peut être manipulé, utilisé, instrumentalisé. Brian Wood sait ne pas noyer le lecteur sous un flot d'informations, et il prend bien soin de rester à un niveau humain. Matty Roth reste donc le centre d'attention quasi exclusif, pratiquement présent dans toutes les séquences. Il est nouveau dans ce territoire démilitarisé et le lecteur apprend par ces yeux de novice. Matty Roth perçoit inconsciemment qu'il est instrumentalisé et se défend de son mieux. Mais il doit faire face à d'autres priorités comme sa santé (une sorte de tourista aggravée), et être témoin de morts idiotes, dénuées de raison.



Riccardo Burchielli continue d'impressionner le lecteur en réalisant des planches qui donnent l'impression de véritablement se trouver à Manhattan, alors même que l'artiste n'y a encore jamais mis les pieds. Le lecteur retrouve bien l'urbanisme spécifique de ce quartier : les larges artères, les gratte-ciels, quelques façades d'immeubles identifiables, quelques vues touristiques. En cohérence avec la période de l'année, Jeromy Cox continue d'utiliser une palette de couleurs chaudes, parfois un peu vives. Enfin les décors sont représentés de manière très régulière, quasiment à toutes les pages. Le lecteur éprouve donc une sensation entre tourisme (grâce aux photographies de référence envoyées par Wood au dessinateur) et images de journal télévisée avec les impacts de balle, de mortier ou de bombe. De temps à autre, il peut voir comment les habitants ont récupéré et rafistolé des véhicules ou des objets du quotidien. Il est également visible de ci de là que les services de maintenance ne sont plus opérationnels, à commencer par ceux de la municipalité. À d'autres moments, le lecteur peut constater de visu que les habitants ont su faire preuve de débrouillardise et d'inventivité pour pallier le manque d'approvisionnement en objets du quotidien. À la demande du scénariste, le dessinateur reste dans un registre très proche de la réalité, sans intégrer d'éléments d'anticipation ou de technologie futuriste. La seule exception concerne le matériel de reporter de Matty Roth, parfois franchement bricolé (en particulier pour être indétectable), parfois un peu plus avancé (en particulier celui fourni par l'armée).



Riccardo Burchielli continue de donner une gueule à ses personnages. Parfois, un visage évoque la manière de dessiner d'Eduardo Risso, les aplats de noir en moins. Le lecteur ne peut pas s'empêcher de remarquer, par exemple, la dame obèse en bikini qui attend pour récupérer de l'eau. Il regarde les grimaces sur le visage de Matty Roth qui souffre d'une infection, ou quand il ressent des sentiments intenses. Il apprécie la variété des visages et des tenues des personnages qu'ils soient de premier plan ou de simples figurants. Il note que la direction d'acteurs comporte une petite touche d'emphase pour mieux faire passer les états d'esprit, tout en restant dans un registre normal. Le dessinateur sait également donner la sensation de mouvement, que ce soit pour les véhicules ou pour les personnages en train de courir. À plusieurs reprises, le lecteur est frappé par une situation rendue visuellement mémorable : le petit groupe d'individus faisant la queue pour acheter de l'eau stérile, Matty Roth se faisant enlever en pleine et mettre un sac sur la tête par un groupe d'individus très professionnels, Eve Lindon passant en revue le matériel étalé sur une table, qu'elle confie à Roth, Zee Hernandez affalée dans son fauteuil, Roth hurlant sur un toit désert sous un soleil de plomb, le sourire de Kelly Connolly, etc.



Alors qu'il continue à découvrir son environnement, Matty Roth sert d'intermédiaire dans les négociations pour délivrer un journaliste retenu en otage par l'armée des États Libres. Bien sûr personne ne joue franc jeu, et Matty Roth s'interroge sur ce qu'il peut croire. Wood et Burchiellli montrent très bien ces doutes, avec une montée de paranoïa vis-à-vis d'Eve Lindon, le lecteur se demandant où se situe la vérité, les auteurs jouant aussi avec lui. Au fur et à mesure, Matty Roth se rend compte qu'il peut trouver des ressources auprès des quelques amis qu'il s'est fait, mais aussi qu'il n'est pas du tout un élément neutre dans cette société. Bien que n'étant là que depuis peu de temps, le simple fait qu'il soit observateur et que ses reportages soient vus à l'extérieur de Manhattan fait qu'il modifie les événements qu'il observe. Il ne choisit pas de devenir moteur des événements, mais il y participe de manière incidente, et parfois de manière directe. En cela il est devenu un citoyen à part entière de Manhattan. Le lecteur se retrouve vite pris également par l'intrigue, Brian Wood ayant conçu un thriller à haut risque, avec des répercussions significatives pour le personnage principal, mais aussi pour l'otage (bien sûr) et pour la situation globale de Manhattan, avec le risque très réel d'une nouvelle intervention militaire.



Épisode 11 - Zee Hernandez n'a pas toujours été blonde. Comment se passait ses études de médecin avant la guerre civile ? Où était-elle pendant les premiers échanges armés à Manhattan ?



Cet épisode est l'occasion pour Riccardo Burchielli de prendre un peu de repos (ou d'avance pour dessiner les épisodes suivants), et pour Brian Wood de développer un personnage secondaire, enfin pas si secondaire que ça puisqu'il s'agit du premier rôle féminin. Kristian Donaldson est dans un registre graphique assez proche de celui de Burchielli, avec de discrètes touches d'exagération comique qui évoque parfois Simon Bisley dans la deuxième moitié des années 2010, par exemple sur la série Hellblazer avec Peter Milligan. Les décors sont parfois un peu moins consistants et crédibles que ceux de Burchielli, mais l'urgence et l'inquiétude sont bien là. Le scénariste montre comment Zee Hernandez a vécu l'assaut donné sur Manhattan, ainsi que son évacuation et la désinformation organisée par l'état. Du coup le lecteur se familiarise avec elle, en même temps qu'il apprend des bribes d'information sur le début du conflit qui a mené à faire de l'île une zone démilitarisée.



Épisode 12 - Au travers de ses articles et de ses notes, Matty Roth fait découvrir d'autres quartiers de Manhattan, ainsi que des habitants qu'il a interrogés.



Un épisode qui sort de l'ordinaire : pas d'intrigue, mais un mélange de brèves interviews d'habitants (2 ou 3 phrases maximum), de courts papiers (2 ou 3 paragraphes synthétiques) sur l'état de plusieurs quartiers de Manhattan, sur l'anatomie d'une bataille de rue, sur la culture, la mode, quelques restaurants, illustrés par des dessins mi photographies au contraste poussé à fond en noir & blanc, mi dessins au trait épais. Brian Wood donne ainsi de la consistance à la population, aux quartiers, à la société qui s'est adaptée à cet environnement bouleversé.



Ce deuxième tome confirme la dimension politique du récit, la narration visuelle vive et naturelle, le commentaire sur la réalité de la guerre pour la population civile, ainsi que les stratagèmes des factions en conflit pour justifier leurs actions militaires. En filigrane, Manhattan devient un personnage omniprésent, ainsi que sa population. Le lecteur se rend compte que l'auteur éprouve une réelle fierté vis-à-vis de la population de l'île, fierté pour ceux qu'il met en scène, mais également fierté pour ceux au temps présent dont la vitalité et l'entrain se retrouvent dans leurs homologues de fiction et d'anticipation.
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DMZ, tome 7 : Les pouvoirs de la guerre

Ce tome fait suite à DMZ, Tome 06 : Un jeu sanglant (épisodes 29 à 34) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 35 à 41, initialement parus en 2009, écrits par Brian Wood. Les couvertures ont été réalisées par John Paul Leon, la mise en couleurs par Jeromy Cox.



Épisodes 35 & 36 : dessins et encrage de Kristian Donaldson. Cette fois-ci, Matty Roth va effectuer un reportage sur Staten Island : il a pris place à bord d'un canot pneumatique militaire qui l'emmène de nuit sur l'île où est affectée une garnison de l'armée des États-Unis. À bord du canot, un soldat dirige l'embarcation, un autre a perdu connaissance et s'est vomi dessus. Le premier indique que le canot a été baptisé George W. Bush. Une fois débarqué à Staten Island, Roth se demande ce qu'il va y trouver : il s'agit en effet d'un territoire avec une forte concentration de soldats inexpérimentés et d'armes à feu. Il entend une sono de boîte de nuit : des soldats sont en train de s'éclater dans un bar avec un DJ. Il voit d'autres soldats en tenue décontractée, s'amuser à tirer en l'air, d'autres défoncés allongés par terre sur une couverture, d'autres faire l'amour, d'autres parier sur un match de combat à main nue. Que se passe-t-il sur Staten Island ?



Le scénariste continue de transposer des situations réelles de guerre, à l'environnement très particulier de cette guerre civile sur le sol américain, en plein Manhattan. Bien évidemment, il y a des troupes stationnées de part et d'autre de la zone démilitarisée, pour pouvoir intervenir au cas où, mais surtout pour pouvoir surveiller le camp militaire de l'autre armée. Wood a conçu une intrigue très surprenante : Matty Roth ne découvre pas du tout ce à quoi il s'attend. L'esprit de détente semble incompatible avec la mission prioritaire de surveiller l'ennemi. Qui plus est, il se produit un vol dans la base, d'un objet au fort potentiel de destruction. Du coup, l'ambiance change du tout au tout quand le commandant de la base décide de rétablir une discipline teintée de paranoïa. Donaldson avait déjà illustré les épisodes 11 & 20, le lecteur est donc déjà habitué aux particularités de ses dessins. Ceux-ci sont plus doux et moins détaillés que ceux de Burchielli, pour autant, il retranscrive bien les lieux, les comportements des soldats, l'irréalité de la situation initiale, la dangerosité du comportement imprévisible du commandant de la base. Le lecteur ressent bien la déstabilisation de Matty Roth, l'instabilité de la situation qui peut dégénérer d'un instant à l'autre. D'un côté, il s'agit d'une parenthèse dans l'intrigue globale : de l'autre c'est une illustration déconcertante de la manière dont des êtres humains peuvent trouver une plage de liberté et de bon sens là où il n'y en a aucune a priori.



Épisodes 37 à 40 : dessins et encrage de Riccardo Burchielli. Un taxi s'arrête à un point de contrôle pour accéder au nord de Manhattan. Le garde armé se montre tatillon, jusqu'à ce qu'il reconnaisse le passager : Matty Roth. Ce dernier est rentré chez lui il y a quelques jours pour s'apercevoir que Zee Hernandez est partie, en laissant ses armes à feu dans les toilettes. Parco Delgado a commencé à prendre son administration en main, et il a exigé le retrait de toutes les troupes armées de Manhattan, à commencer par les mercenaires de l'entreprise Trustwell. Zee Hernandez est sortie de la zone démilitarisée, juste avant que Delgado ne fasse fermer les frontières. Matty Roth n'est pas content : il n'arrive pas à avoir un rendez-vous avec Parco Delgado en personne, et il constate des brutalités policières perpétrées par le service d'ordre de Delgado. Ce dernier continue de louer les services de directrice de communication politique de Madeleine Mastro, la mère de Matty. Finalement, le rendez-vous a lieu : Delgado assure à Matty qu'il fait toujours partie de ses conseillers de premier rang. Il a une mission à lui confier : mettre la main sur l'or de Chinatown. Il sait que Matty entretient de bonnes relations avec Wilson, le chef de la triade qui gère ce quartier de Manhattan.



Retour à l'intrigue principale de la série : en fait le lecteur se rend compte que le scénariste a établi une continuité, un fil conducteur initié dans le tome précédent : le gouvernement provisoire avec l'élection de Parco Delgado. C'est du sérieux et Matty Roth voit l'occasion de continuer à faire un journalisme engagé, et plus seulement pour contrer ceux qui le manipulent et l'instrumentalisent. Dans le même temps, Wood sort du chapeau un McGuffin en provenance d'une histoire d'aventures du siècle passé : l'existence d'un trésor. Le lecteur n'est pas au bout de sa surprise, car l'auteur continue de plus belle avec deux rebondissements énormes. C'est vraiment surprenant et déstabilisant de se retrouver face à des rebondissements en provenance directe d'œuvres de divertissement, plutôt que de rester dans cette politique fiction si réaliste. D'un autre côté ça fonctionne bien parce que c'est en phase avec l'environnement de la série. Effectivement, cette idée d'un magot planqué quelque part est en phase avec des gardes de sécurité à la provenance douteuse, avec une cité dévastée, avec des énormes 4*4, avec un homme politique nouvellement élu qui a désespérément besoin de fonds pour faire vivre son mouvement. En fait une fois passé le moment de surprise, le lecteur se rend compte qu'il n'a pas besoin de faire un effort supplémentaire de suspension consentie de l'incrédulité : c'est cohérent avec le reste.



Le lecteur retrouve avec plaisir l'artiste en titre sur la série. Les personnages sont visuellement consistants. Matty Roth s'est laissé pousser la barbe et l'a conservée. Il a les traits du visage de plus en plus marqués, ce qui est cohérent avec les épreuves qu'il traverse et son investissement dans le maire, ce qui l'oblige à gérer un conflit psychique interne entre sa neutralité de journaliste, et son implication pour améliorer la situation des habitants de la zone démilitarisée. Parco Delgado reste un personnage doté d'un fort charisme, et d'une tenue vestimentaire originale. L'artiste s'amuse bien avec l'apparence de Wilson, en décalage avec la réalité de sa position dans Chinatown. Le commandant de la FSA est toujours aussi insupportable dans sa manière d'être, dans ses postures. C'est bien sûr un très grand plaisir de retrouver des personnages marquants du tome 1. Comme dans les tomes précédents, le personnage qui apparaît dans le plus de pages reste Manhattan elle-même. Le lecteur se retrouve à regarder le pont de Brooklyn par en-dessous dès la première page. Il regarde les façades d'immeubles que ce soit en marchant dans une rue, ou en les voyant à l'horizon depuis l'autre côté de la rivière. Il regarde comment les gardes de Delgado assurent un périmètre dans une voie non fréquentée, comment un chien sauvage erre dans la rue. Il lève la tête pour regarder un hélicoptère de surveillance passer dans le ciel. Il baisse la tête lorsqu'il y a une vue de dessus d'un quartier. Il lève à nouveau la tête pour regarder les hauts gratte-ciels qui dominent les êtres humains, les rendant minuscules et insignifiants. Il peut vraiment se projeter aux cotés de Matty Roth et des autres personnages dans cet environnement à nulle autre pareil.



Avec cette histoire, Brian Wood augmente la composante espionnage et mission secrète de son récit, sans que cela ne nuise à sa dimension politique. Les dessins sont toujours aussi immersifs et directs. L'intrigue réserve de nombreuses surprises, avec plus d'effets en provenance de l'industrie du divertissement, tels que des coups de théâtres qui prennent la forme de révélations. Le résultat est haletant, sans rien perdre de son regard pénétrant sur la nature humaine, sur le pouvoir, le capitalisme, la souffrance des êtres humains en temps de guerre.



Épisode 41 : dessins et encrage de Nikki Cook. Zee Hernandez a réussi à franchir le point de contrôle et à sortir de la zone démilitarisée pour se rendre au nord. Elle s'installe dans un immeuble encore en bon état où elle a trouvé un appartement inoccupé. Elle déroule son tapis de sol et son sac de couchage. Elle installe son réchaud et se fait chauffer un café. Elle contemple les feux dans le lointain qui atteste de combats. Au petit matin, les habitants de l'appartement au-dessus du sien reviennent : un groupe de 4 soldats de l'armée des États Libres, dont Martel, une jeune femme grièvement blessée à la jambe droite. En entendant ses hurlements de souffrance, Zee finit par monter, entrer dans l'appartement et s'occuper de la blessure de Martel.



Zee a été déçue par l'attitude de Matty Roth, par les choix qu'il a faits : s'engager pour soutenir Parco Delgado, accepter les avantages qui vont avec le fait de côtoyer le pouvoir, comme de pouvoir voyager en limousine. Elle décide donc de changer d'air. Pour autant elle ne peut pas laisser mourir quelqu'un sans lui apporter de l'aide. Brian Wood force un peu la main de son scénario avec la coïncidence bien pratique des soldats en infiltration qui logent juste au-dessus de l'appartement choisi par Zee. L'artiste dessine dans un registre descriptif et réaliste, sans les exagérations de Donaldson. Elle rend bien compte de l'environnement urbain, en reproduisant des rues de New York. Ses personnages sont un peu moins convaincants : des visages trop jeunes, des silhouettes aux postures manquant de naturel. Cet épisode permet à Burchielli d'avoir assez de temps pour travailler sur les suivants, et au scénariste de se focaliser sur un personnage secondaire, mais aussi le premier rôle féminin. Il la confronte d'une autre manière à la réalité d'une zone en situation de guerre civile, ce qui l'amène à reconsidérer l'engagement de Matty Roth sous un autre angle. Le lecteur voit bien qu'il s'agit pour Wood de développer ce personnage pour le positionner là où il le souhaite, mais dans le même temps c'est aussi une progression organique et Zee est toujours aussi attachante.
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Très bon tome ou nous découvrons un Matty Roth de plus en plus charismatique. Viktor Ferguson que l'on croyait mort dans le 1 er est en vie et retenu par l'armée des États libres. Notre jeune journaliste devient malgré lui l'intermédiaire entre ces séparatistes et les forces armées des États Unis qui ne reculerons devant rien pour mettre un terme aux agissements de ces opposants. Une histoire mature et passionnante que nous offre l'auteur. De bonnes planches graphiques, un scénario digne d'un très bon film, un anti-héros attachant ayant maintenant de réelles convictions et des personnages secondaires haut en couleur, de l'action, du sentiment... Tous les éléments sont réunis pour faire de ce tome une très belle réussite. En conclusion, cela m'a donné envie de continuer cette série qui a pris une envergure a laquelle je ne m'attendais pas.
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Ce tome comprend les épisodes 1 à 6 d'une nouvelle série indépendante, initialement parus en 2012, ainsi que 3 épisodes de 8 pages parus en prologue dans l'anthologie "Dark Horse presents". Tous les scénarios sont de Brian Wood, et la mise en couleurs de Dave Stewart.



Épisodes 1 à 3 (dessins et encrage de Kristian Donaldson) - Quelques années dans le futur, après le grand Crash (une série de catastrophes naturelles), Callum Israel est le commandant d'un vaisseau "Kapital" affrété par une association écologiste "The ninth wave". Il mène son équipage à la recherche du deuxième navire de l'association : "The Massive". Durant ces épisodes, le lecteur découvre quelques unes des catastrophes ayant mené à ce nouvel ordre, ainsi que les principaux personnages Mary, Mag Nagendra, Lars, Georg, Ryan Porter, tous faisant partie de l'équipage du Kapital. Alors que le Kapital est sur la trace du Massive, en suivant les émissions d'une balise de ce navire, il est pris comme cible par des pirates à bord de Zodiac



Épisodes 4 à 6 (dessins et encrage de Garry Brown) - Callum Isarel se livre à de dangereuses négociations en Somalie pour acheter du carburant pour le Kapital, où il retrouve Arkady avec qui il avait accompli quelques missions en tant que mercenaire. Mary et Ryan Porter effectuent une mission sur le continent antarctique pour essayer de se réapprovisionner en eau potable. Mag Nagendra et Georg montent à bord d'un porte-conteneurs pour s'approprier quelques biens.



"The Massive" est la série que Brian Wood a créé après avoir terminé DMZ. Sa narration est des plus déconcertantes. Le lecteur est tout de suite installé dans le contexte : après des désastres de grande ampleur, les nations se sont effondrées, le réseau de satellites est hors service, la Terre a subi de grandes secousses telluriques, et les des lames de fond ont ravagé les côtes, sans parler de quelques éruptions volcaniques. Le point d'ancrage du récit est donc la demi-douzaine de membres d'équipage du Kapital qui disposent d'un nom et d'une histoire, le reste de l'équipage restant invisible mais bien présent. Il y a de fréquentes évocations des bouleversements occasionnés par les catastrophes lors du grand Crash, ainsi que quelques retours en arrières relatifs à l'histoire des personnages principaux ou à un aspect des voyages du Kapital.



Au départ, l'enjeu semble être de retrouver le deuxième navire "The Massive" qui donne son nom au titre de la série. Mais rapidement, cette recherche ressemble à une chasse au dahu, ou à un McGuffin hitchcockien. Le lecteur doit donc se raccrocher à un autre aspect de l'histoire. Il y a Mag Nagendra et Mary, 2 combattants chevronnés, dont les actions fournissent le quota d'action souhaité pour entretenir le rythme au récit. Malgré les quelques scènes qui leur sont consacrées pour étoffer leur histoire personnelle respective, ils restent des individus assez génériques auxquels il est difficile de s'attacher. Il y a la situation de Callum Israel, un peu plus génératrice d'empathie puisqu'il souhaite poursuivre la mission de l'association (s'interposer pour éviter une dégradation de l'écosystème marin) sans recourir à la force ou à la violence dans un monde où la loi du plus fort a repris le dessus. Mais là encore, la narration est tellement morcelée entre les différents personnages, les différentes actions et les retours en arrière (partagés entre ceux dévolus aux personnages et ceux dévolus aux catastrophes naturelles) que l'attention du lecteur se retrouve divisée, sans disposer du temps nécessaire pour s'investir suffisamment dans ce personnage.



Le lecteur doit alors approcher différemment son immersion dans le récit, et repérer d'autres éléments récurrents. L'une des constantes principales est le Kapital en lui-même, et le point de vue majoritairement maritime. Les expéditions des différents partent du Kapital, et y reviennent. Les déplacements du Kapital constituent le lien entre les différents endroits visités. Mag Nagendra et Mary entretiennent un rapport très particulier avec la mer. À partir de ce point de vue, il est alors possible de rattacher une partie des retours en arrière dans cette optique, ceux qui concernent les catastrophes maritimes : les tsunamis, les traumatismes subis par les baleines, la montée des eaux à Hong Kong, l'assèchement du canal de Suez, etc., et la vague scélérate. Ce phénomène maritime est appelé en anglais "Ninth wave", le nom de l'organisation écologiste menée par Callum Israel. Ce nom évoque la croyance que cette vague apparaissait en neuvième position d'une série. Il évoque également une célèbre toile La neuvième vague d'Ivan Aivazovsky. Étrangement, Brian Wood ne transforme pas son récit en un pamphlet écologiste. Il insiste plus sur le fait que ces catastrophes naturelles ont eu un impact aussi désastreux sur les sociétés humaines que sur les écosystèmes. Il n'y a donc pas d'approche culpabilisatrice ou moralisatrice sur l'activité humaine et son incidence sur la planète. Par contre, ces catastrophes ont produit l'effet dévastateur d'une révolution sur les sociétés humaines, obligeant les individus à repenser leurs modes vie et de gouvernance.



Au final, le lecteur doit donc accepter une narration imprévisible à la direction générale indiscernable, avec des morceaux d'action, des situations complexes, une découverte kaléidoscopique et fragmentée de l'environnement de cette série, au gré des escales du Kapital. Brian Wood prend bien soin de situer chaque scène par sa latitude et sa longitude. D'un côté, il consolide l'approche maritime de la narration, de l'autre le lecteur vient rapidement à regretter qu'il n'y ait pas de carte récapitulant les déplacements du Kapital.



Les 3 premiers épisodes sont mis en image par Kristian Donaldson qui avait déjà réalisé Supermarket avec Brian Wood, ainsi que quelques épisodes de DMZ (par exemple dans War Powers). Il avait également illustré l'un des tomes de la série Vertigo Crime : 99 Days. Les dessins de Donaldson ont une apparence réaliste, photoréaliste pour plusieurs éléments de décors, ou bâtiments. Pour partie ces derniers semblent avoir été dessinés avec un logiciel spécialisé délimitant les contours avec des traits très fins (sans variation d'épaisseur), aboutissant à une impression de maquette minutieuse ou de modélisation infographique constituant la dernière étape avant mise en production. Le résultat est un peu froid et clinique. La mise en page est fluide et vivante, contrebalançant ces environnements détaillés et immaculés. Donaldson dessine des personnages d'apparence normale, dans des postures ordinaires, sans aucune influence des exagérations propres aux superhéros. De page en page, le lecteur finit aussi par remarquer que cet artiste n'est pas très à l'aise pour représenter les différents états des flots des océans, ces derniers semblant étrangement uniformes et dépourvues de vie (un comble pour un récit aussi centré sur la navigation).



La mise en couleurs sophistiquée de Dave Stewart assure la continuité des ambiances de la série lors du passage d'un dessinateur à l'autre. Il utilise des teintes dominantes pour chaque type de séquence (en particulier des teintes orangées et ocre pour le passé), avec des nuances pour créer des camaïeux discrets et sophistiqués.



Garry Brown utilise un encrage plus brut, avec des variations d'épaisseur des traits, quelques petites hachures ou griffures qui rendent compte de l'empreinte du temps sur les individus et les objets. Le lecteur retrouve des marques familières qui rendent les cases plus vivantes, moins froides. Il n'a pas recours à l'infographie pour modéliser les navires ou les bâtiments. Sa représentation des masses d'eau reste basique et conventionnelle, mais avec de légères variations qui évitent l'uniformité installée par Donaldson. Brown dessine pour des adultes, dans une approche relevant du récit d'action, mais sans exagération anatomique ou cinétique, installant une atmosphère légèrement inquiétante, sans être étouffante.



Les 3 histoires courtes présentent une mission de Callum Israel sur une plateforme offshore lorsqu'il était mercenaire, la première fois que Mag Nagendra a blessé un homme en l'agressant, et quelques catastrophes naturelles. Ces pages sont dessinées par Kristian Donaldson dans un style un peu plus vivant que les épisodes 1 à 3.



Voilà un début de série qui défie toute attente. Brian Wood développe un point de départ original, avec un mode narratif qui ne l'est pas moins, facile à appréhender, sans jamais donner au lecteur ce qu'il attend, chaque nouvelle scène s'avérant inattendue et déstabilisante. Kristian Donaldson effectue une mise en images au diapason de la narration de Wood, factuelle et précise, mais déstabilisante par ses aspects présentant une forme légère d'incohérence avec ce qui est raconté (eaux identiques quel que soit l'endroit du globe, ustensiles et navires en parfait état malgré leur utilisation et les contraintes qu'ils subissent. Les dessins moins déconcertants de Garry Brown permettent au lecteur de mieux se concentrer sur la narration, pour mieux apprécier ce qu'elle a d'original. Navigant à vue, le lecteur éprouve des difficultés à s'enthousiasmer pour un récit qui reste simple à lire, mais qui sollicite une confiance totale dans le guide qu'est Brian Wood pour ce voyage sans repère classique. Ce voyage au but incertain se poursuit dans Subcontinental (épisodes 7 à 12).
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Depuis quelques mois, de nombreuses catastrophes naturelles ont lieu partout sur notre planète, le monde a changé et les tensions diplomatiques ont modifiés les divers régimes. Tout est différent quelques soit le pays. L’auteur part de ce postulat pour raconter le quotidien d'un groupe d'intervention écologique et plus particulièrement de trois personnages. Il prend son temps et installe doucement son univers et ses héros. Leur passé est bien mystérieux et on les découvre progressivement au travers de flashbacks bien sentis. Ce premier volume sert surtout à mettre en place l'univers ainsi que la présentation des personnages, par conséquent il n'y a finalement que peu de place à l'intrigue pour le moment.



La narration est fluide, le monde créer par l’auteur est très bien expliqué, notamment grâce aux nombreux flashbacks qui sont soit sur le monde, soit sur les personnages. Cela dit, ils sont peut-être un peu trop récurrents et ont tendances à casser le rythme de l’histoire présente. Malgré tout, les scènes d’action sont biens menées, les dessins ne sont pas brouillons, le trait est fin, précis. Graphiquement c’est du très beau travail.



Le scénario de ce premier opus est principalement centré sur la recherche du Massive, un bateau disparu pendant les événements. Nos trois protagonistes qui sont à sa recherche doivent en plus composer avec de nombreux pirates et autres dangers qui les entourent. Une certaine anarchie s’installe ici et là, et, à la fin de ce premier volume on sent que les choses vont s’accélérer par la suite. Les bases sont posées, place à la suite !



Merci à Babelio et aux éditions Panini Comics de m'avoir fait découvrir cette lecture durant une opération Masse Critique.
Lien : http://librecommelire.canalb..
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

En Résumé : Voilà un second tome qui se révèle toujours aussi nerveux, prenant et captivant tout en se penchant un peu plus sur le côté humain que ce soit des personnages principaux mais aussi d'autre habitants. L'intrigue et les manipulations sont toujours aussi efficaces et tendus et nous proposent toujours une critique aussi acerbe sur la guerre. Les personnages sont vraiment attachants et les graphismes se révèlent toujours aussi prenants et réussis que le tome précédent. Seule le dernier chapitre, où les graphismes changent, m'a paru un tout petit peu moins réussi.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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DMZ - Intégrale, tome 1

Une très bonne entrée en matière, l'ambiance est angoissante, le héro semble être une cible en permanence, les décors d'un New York dévasté par la guerre sont époustouflants. Les personnages déjantés, les enjeux prennent forme. On rencontre au fil des pérégrinations de Matthew Roth, un journaliste largué en zone démilitarisée (DMZ), des communautés survivantes, résistantes, avec leurs propres codes, des solitaires complètements barges, on le serait à moins, vu la violence et le danger omniprésent. Les enjeux politiques, en toile de fond, laissent présager des manipulations, une guerre d'image se profile, en plus du conflit sur le terrain, et au milieu notre héro paumé, en témoin balloté par les évènements.

La série prend son rythme de croisière, et ça va à 100 à l'heure, une terrible intervention se prépare, et Matthew Roth doit l'empêcher sous peine d'assister à un massacre de milliers de personnes. Le suspens est à son comble, les personnages prennent de l'épaisseur, un excellent opus.
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Reçu et lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et à Panini Comics pour l'envoi !



Prêt à embarquer pour une bande dessinée apocalyptique ? Pour un futur pas si lointain où les catastrophes naturelles et humaines se sont enchaînés pour transformer irrémédiablement la Terre et la vie humaine sur celles-ci ?

Brian Wood, génial scénariste de DMZ, se lance avec The Massive dans une nouvelle série de comics SF. Le pitch de l'éditeur est assez clair donc je ne répéterais pas le résumé.

Le scénario est clairement très apocalyptique ... voire un peu trop. Rien de bien ne s'est passé dans les 20 à venir. Les catastrophes naturelles se sont enchaînées et déchainées, l'humanité a sombré dans la folie et le repli identitaire. Bon en somme, un peu too much !

A côté de ça, les auteurs nous proposent une mise en page assez original avec des dossiers intercalés avec les chapitres. Je dois avouer avoir été assez perturbé par ses intrusions documentaires dans le récit qui doivent être lus pour pouvoir comprendre certains épisodes (notamment l'historique des personnages). Cela me semble un procédé un peu trop facile pour ce tome d'installation.

Enfin, et heureusement, le dessin et la colorisation viennent sauver à merveille les différents points évoqués précédemment.

A voir dans un tome 2 si le niveau est relevé mais j'ai été déçu par ce Brian Wood.
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

EXTRAIT "J'ai pris une claque, autant le dire tout de suite. Brian Wood propose sur ces six numéros (format original) une réflexion sur la guerre, sur les manipulations des médias par l'armée, qui fait froid dans le dos, surtout en cette période de guerre entre la France et les forces qui ont envahi le Mali. Roth découvre la politique militaire, ou ce qu'on appelle aussi la Stratégie, et découvre qu'il est peut-être juste un pigeon bien utile."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Supermarket

Le pitch : Pella Suzuki a 16 ans. Elle a la chance de vivre dans la banlieue chic de la Ville. Sagace, futée et impertinente, la gamine passe le plus clair de son temps à analyser la société de consommation qui est la sienne (ce qui est vachement bien retranscrit dans une narration à la première personne), sans pour autant se faire d’illusions sur le fait qu’elle est elle-même une privilégiée.



La vie est plutôt cool, pour cette Veronica Mars en puissance (ceux qui ont bon goût en matière de ciné comprendront). Du moins, jusqu’à ce que ses parents soient assassinés. Dans les minutes qui suivent la terrible découverte, Pella comprend qu’elle est la cible des deux plus puissants cartels de la ville :







les yakuzas d’un côté,



les Porn-Suède de l’autre.
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DMZ, tome 7 : Les pouvoirs de la guerre

New York... un no man’s land au cœur de la Seconde Guerre civile américaine, que le reporter Matty Roth considère comme son chez-lui. Enquêtant sur la vie quotidienne des civils qui luttent pour survivre dans une zone de guerre, le journaliste est de plus en plus impliqué dans les méandres de la politique de la ville.
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Les combats se poursuivent entre les États libres et les États Unis.

Manhattan reste une enclave prise entre les feux des deux camps et connaît chaque jour des tirs hostiles tuant des civils. Les new-yorkais savent depuis longtemps qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes...

L'eau potable est une denrée rare, les attaques terroristes sont quotidiennes et Matthew (Matty pour les intimes) poursuit ses investigations afin de faire savoir au reste du monde que l'on continue à vivre ici, à se battre, parfois juste pour survivre. Matty est maintenant reconnu de tous, au sein même de la ville comme ailleurs. Il est devenu un symbole pour certains, un moyen de faire pression pour d'autres. Son plus grand combat est de gagner le respect de son employeur.

Quand la FSA (Armée des Etats libres) le kidnappe, Matty ne s'imagine pas qu'il sera obligé de servir d'intermédiaire entre les deux camps dans une guerre médiatique.

Matty, en perdant sa neutralité de journaliste, se sait en danger et va se laisser aveugler par une forme de paranoïa qui le fera agir sous l'impulsion. Déstabilisé par le fait de voir ses appuis mis à mal.... ses certitudes vont être ébranlées.

Une quête pour son garantir son intégrité.
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DMZ, tome 7 : Les pouvoirs de la guerre

Ce septième tome reprend les épisodes #35 à #41 de la saga US et contient trois histoires.



La première histoire ne se concentre plus sur les habitants de la DMZ, mais sur les militaires stationnés à Staten Island. L’auteur s’y intéresse à la vie des militaires et à la relation entre les soldats américains et ceux des états libres. Au fil des deux épisodes qui composent cette histoire, la fraternité qui lie les deux camps adverses sur cette île isolée du reste du conflit, va lentement s’effriter, montrant la fragilité de toute forme d’amitié en temps de guerre.



Après ce récit sympathique, mais loin d’être indispensable, Brian Wood renoue avec l’histoire principale et ramène Matthew Roth à Manhattan. Lors du sixième tome, plus politique que militaire, Matty avait déjà tourné le dos à sa neutralité journalistique pour soutenir Parco Delgado lors des élections. Le changement de personnalité et d’orientation professionnelle se poursuit lors de ces quatre nouveaux épisodes, où Matty devient le livreur attitré de Delgado. Si ce nouveau rôle manque un tout petit peu de crédibilité, c’est surtout le contenu de ces livraisons/missions qui m’a laissé perplexe. L’histoire de l’or de Wilson m’a semblé assez invraisemblable et je ne parle même pas du petit paquet que Matty doit ramener de chez Soames. Mais, même si je me suis posé quelques questions au niveau du scénario, l’histoire de ce héros cherchant sa place au sein de cette guerre civile qui déchire les Etats-Unis demeure tout de même intéressante.



Le dernier épisode de l’album, invitant à suivre les pas de Zee après son départ de Parco City, est par contre totalement anecdotique et assez dispensable.



Au niveau du graphisme, le travail de Riccardo Burchielli sur l’histoire principale est toujours aussi bon. Les dessins de Kristian Donaldson sur la première histoire et de Nikki Cook sur la conclusion, ne sont pas mauvais, mais tranchent un peu trop avec le style de Burchielli
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Trop occupée à gérer ses guerres à travers le monde, l’Amérique a commis l’erreur de négliger ses problèmes internes. Elle se retrouve maintenant victime d’une terrible guerre civile déclenchée par des milices anti-gouvernementales et opposant l’armée régulière aux armées dites « libres ». La ligne de front se situe à Manhattan, où 400.000 personnes sont livrées à elles-mêmes dans une zone convoitée par les deux camps : la DMZ (DeMilitarized Zone). Un jeune photographe stagiaire se retrouve un peu malgré lui au beau milieu de cette zone démilitarisée en proie au chaos. Faisant face aux nombreux dangers qui sévissent dans l’épicentre des hostilités, Matty Roth va se lancer dans une quête de vérité que jalouserait tout correspondant de guerre. Premier journaliste au cœur de la DMZ, sa popularité grandissante des deux côtés de la zone va lui valoir une interview exclusive du redouté leader des armées libres et va le propulser dans un rôle de médiateur entre les deux camps.

Ce deuxième volume édité par Panini reprend les épisodes US #6 à 12 de cette série de la collection Vertigo. Les quatre premiers chapitres (Body of a Journalist), signés Brian Wood et Riccardo Burchielli, poursuivent l’immersion de Matty Roth dans les déboires quotidiens des citoyens de Manhattan, tandis que Zee (dessiné par Kristian Donaldson) remonte au début des affrontements et se concentre principalement sur cette jeune infirmière qui a porté secours à Matthew dans le tome précédent. Le dernier volet de ce recueil (NY Times) se présente comme un guide du New York de DMZ, proposant entre autres des notes sur le Lower East Side, Central Park, Chinatown, Washington Heights et Ground Zero.



Le scénario d’anticipation de DMZ captive essentiellement grâce au réalisme avec lequel il dépeint la fiction est impressionnant. A l’instar de Guerres Civiles chez Futuropolis, il plonge le lecteur le lecteur au cœur du chaos sans passer par une introduction géopolitique ou une mise en place détaillée. Pas de superhéros ni de technologies avancées, juste des civils livrés à leur propre sort qui donnent naissance à un récit très humain. Il y a d’abord la découverte de cette ville de New York ravagée par une seconde Guerre Civile américaine imaginaire dont le centre névralgique se situe dans la Big Apple. Il y a ensuite les déboires d’un photographe qui se retrouve coincé par hasard en pleine zone hostile, un stagiaire dont le travail de reporter va permettre de découvrir et de comprendre les lois qui régissent la vie des différentes communautés de cette zone de non-droit.



Alors que le volet précédent présentait plusieurs tranches de vie, celui-ci se focalise sur ce jeune héros malgré lui. Un personnage qui va perdre de sa naïveté au fil des pages et finir par s’adapter aux conditions de (sur)vie difficiles et aux manipulations politiques dont il est victime. L’épisode consacré au personnage de Zee permet quant à lui de mieux comprendre le point de vue des autochtones. Ce deuxième tome va également lever une partie du voile sur l’origine de ce conflit qui divise le pays et sur les influences gouvernementales qui œuvrent en coulisses et mettent en péril l’objectivité du journalisme de guerre.



L’approche de DMZ est originale car elle permet de livrer une image des Etats-Unis bien éloignée de la vision idéalisée habituelle. Avec ses accents de critique acerbe envers la politique US, le récit de Wood n’hésite jamais à mettre en avant l’hypocrisie et les mensonges du gouvernement américain en période de guerre. Et malgré le côté fictif évident de cette ville américaine mise à feu et à sang, le lecteur n’aura aucun mal à tirer le parallèle avec le climat politique actuel concernant la crise iraquienne. Le graphisme de Riccardo Burchielli n’est d’ailleurs pas étranger au réalisme de cette saga. En montrant des rues newyorkaises désertées et une Statue de la Liberté mutilée, l’artiste d’origine italienne parvient à instaurer une ambiance urbaine crasseuse et une impression de désolation pesante qui rendent ce no man’s land tout à fait crédible.



Le corps d’un journaliste confirme en tous points l’aspect prometteur de la mise en place de cette série qui en est déjà à son vingt-huitième numéro outre-Atlantique.
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Le dernier volume est horrible mais les quatre premiers valent vraiment la peine d'être lu. J'ai aimé assez en tout cas pour lire Ninth Wave par après
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Dans la lignée du premier tome.
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The Massive, tome 1 : Pacifique noir

Une série quelque peu atypique, mais qui reste captivante et très instructive en terme de réflexions sur le monde, sur l'environnement.
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DMZ, tome 2 : Le corps d'un journaliste

Le graphisme, les couleurs sont vraiment très agréables, avec une excellente surprise sur Kristian Donaldson qui ne fait qu'un épisode, mais quelles magnifiques planches !
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Supermarket

Disons le tout net. Ce comic démarre plutôt bien pour devenir au final vraiment plat et banal. Alors que Brian Wood s'était lancé dans une critique de la société de consommation, il abandonne en route la satire au profit de l'action pure. Mauvais point. Car de ce fait, la cavalcade de son héroïne devient d'une banalité presque ennuyante et si le bouquin avait fait un peu plus de pages on aurait pu frôler l'indigestion.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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