Kumiko Saiki

Il y a un an, je découvrais ce shojo bruyant et enthousiasmant peuplé d'héroïnes souhaitant devenir des actrice de Terazuka, ces comédies musicales japonaises où les femmes jouent tous les rôles. J'avais trouvé l'ensemble fort sympathique mais manquant un peu de personnalité.



Après un énorme tome 0 préquelle à l'histoire, celle-ci démarre dans ce tome 1 au format plus classique où l'on retrouve désormais nos héroïnes dans leur quotidien de lycéenne de l'école Kôka et je préfère largement. Entre passion pour les anciens acteurs, pour les rôles phares de leur art, discussion sur les profs et les cours, mais aussi bien sûr les garçons et développement de leurs amitiés, c'est mignon tout plein et extrêmement chaleureux.



On s'amuse de voir nos héroïnes aux caractères si différents former un groupe tellement harmonieux au final, soudé par leur passion commune. Que ce soit dans leur quotidien d'adolescentes ou dans celui de futures stars, je trouve celles-ci rayonnantes. Alors non, il n'y a pas de grands thèmes sociaux ici, on partage juste les joies et les peines de celles-ci mais c'est lumineux. La bonne humeur les entoure et les fait rayonner. On s'amuse de leurs chamailleries et de leurs maladresses de filles de leur âge et on prend plaisir à suivre leur énergie débordante.



J'ai cependant apprécié de voir aussi en filigrane les adultes se greffer à leur histoire, que ce soit leurs professeurs ou leurs proches. Avec eux, nous avons ainsi des références quant à cet art auquel elles souhaitent apporter leur pierre. On en apprend plus sur ses fondamentaux, ses origines, ses manifestations, ses pièces et grands rôles. C'est un volet culturel qui me plaît et que je mets en parallèle du Rakugo dont l'héroïne parle et auquel elle aurait aimé participer mais comme c'est réservé aux hommes...



La série est d'ailleurs bourrée de références de pop culture. Elle s'amuse bien sûr avec Lady Oscar que Sarasa aimerait bien incarner, mais elle évoque aussi à tour de bras Laura ou la passion du théâtre, un autre dessin animé culte de mon enfance. Alors je ne peux que sourire devant les jeux de mots toujours savoureux autour de ces séries et je parie qu'il y en a d'autres que je loupe.



Kageki Shojo reste donc avant tout une oeuvre de divertissement légère qui nous fait prendre plaisir à suivre ces jeunes héroïnes fan de grand spectacle comme nous. Ne cherchez pas trop de profondeur ou de thèmes de société, ce n'est pas le sujet, et laissez-vous juste porter par leur enthousiasme, leur générosité et leur jeunesse. C'est une vraie bouffée d'air frais !
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Je m'étais déjà passionnée pour le tome 0, ainsi que l'anime, l'attente fort longue du manga a juste un peu fait retomber le soufflet ce qui est dommage.

Mais c'est un plaisir d'enfin y retourner, de plus comme j'apprécie beaucoup les comédies musicales ce genre de série marche très fortement sur moi.

C'est aussi assez puissant émotionnellement et fort prometteur.



Sarasa fait la couverture avec toute sa passion, elle ne se cache pas de vouloir devenir top star et elle ose. Le prix à payer peut être complexe, beaucoup de temps et de travail sans être sûr de la réussite, mais des moments uniques dont elles se souviendront toutes leurs vies.

L'école Kôka des Arts de la Scène est aussi exclusivement féminine, eh oui les rôles masculins seront également exécuté par des femmes.

Elle est mémorable également dans sa franchise, et il y a épisode où elle parle avec quelqu'un sans savoir qui il est, un ressort connu certes mais toujours aussi épique.



Il y a aussi toute une notion d'équipe, de s'élever ensemble, de surmonter tous les obstacles, de briller, de faire avec de multiples personnalités dans quelque chose qui est très centré sur les sentiments, les sensations, le ressenti, donc très émotionnel.

Mais il y a tant à apprendre, il faut commencer par les bases, mais nos premières années aimeraient au moins un peu de pratique au niveau du théâtre.



Sarasa est passionnée depuis bien longtemps, les traces de son passé nous permettent de mieux faire sa connaissance, voir son background, elle semble aussi conservée quelques secrets dans son entourage.

Nous avons certainement tant à découvrir de toutes ces jeunes femmes, qui devront se donner et relever des défis, se relever, mais également accepter les critiques et savoir progresser.



Le lecteur lui est entraîné par rapport à toute la partie représentation qu'il voit, des costumes, des décors, car oui un de leur but premier est de réussir à faire rêver les spectateurs, et chacun avec ses forces et ses faiblesses doit trouver sa voie, et se démarquer. Il est possible de s'inspirer, il y a plein de théories à apprendre, mais l'expérience, chercher au fond d'elles-mêmes comment proposer quelque chose de nouveau qui n'appartient qu'à elles c'est encore autre chose.



Un tranche de vie scolaire qui nous emmène dans un monde de "rêve", de spectacle.



Le lecteur pourra également apprécier le bonus de fin et l'interview de Kaname Ouki, une top star du monde réel.

Sarasa et Ai entrent à l'école des arts de la scène de Koka, la meilleure du Japon.

Les deux jeunes filles ne se connaissent pas mais partagent la même chambre. Très vite le caractère ombrageux de Ai va mettre une distance entre elles, alors que Sarasa aurait aimé qu'elles deviennent amies.

Les cours sont difficiles, les relations entre filles aussi.

Ai qui a vécu un traumatisme dans son enfance va devoir faire des efforts pour apprendre à refaire confiance.

Une autre des jeunes filles a quelques kilos de trop et entre dans le cercle vicieux de la boulimie et de l'anorexie.

Sarasa, plus jeune, plus mûre, plus optimiste poursuit son reve: jouer Oscar dans la Rose de Versailles.

Un beau manga sur les rêves, les espoirs et l'entraînement de toutes ces jeunes filles.

Le tout est très prometteur et donne envie de très vite avoir la suite, le manga de la série principale.

Ce manga de près de 500 pages (470 précisément) est une belle mise en bouche pour entrer dans cet univers, le préquelle, avant d'avoir la suite de la série, édité chez Noeve Grafx.

L'histoire est fluide, se suit bien, le graphisme est agréable sans se démarquer particulièrement. De multiples références nous font sourire, et par moment on pense à plein d'autres histoires : laura ou la passion du théâtre, skip beat, creamy, etc.

Il existe également un anime diffusé sur wakanim, que je n'ai pas encore vu, mais prévu de voir bientôt.

Nous allons rencontré comme à chaque fois dans un monde se destinant au show business des professeurs et des élèves de toutes sortes, des règles qui peuvent parfois être difficiles. Des jeunes gens avec des rêves, des espoirs, mais aussi des illusions. Ceux accédant à l'école ont franchi l'épreuve de concours. Là où d'autres rêves sont malheureusement brisés voire remis à plus tard. Et pourtant ce n'est que la première étape.

Autant rivales que passionnées, elles vont devoir grandir et réussir ensemble. L'esprit et l'importance du groupe y aura aussi toute sa place.

Watanabe Sarasa représente une grande passionnée et rêveuse, elle l'est aussi de taille, et un peu la plus improbable pour rejoindre cette prestigieuse école préparant leur avenir : l'école Kôka des arts de la scène, où il y aura autant de théorie que de pratique. Ce ne sera pas forcément facile pour elle d'être acceptée par les autres. Pourtant si elle a réussi le concours, ce n'est sans doute pas pour rien, elle a su se distinguer.

Elle est très énergique, très vive, et rêve en grand, son but est d'incarner Lady Oscar.

Celle-ci est également passionnée de manga, d'anime et de jeux vidéo, autant dire qu'elle nous fait des références savoureuses.

Elle détonne par rapport aux autres, apporte un vent de fraîcheur et nous emporte grâce à son optimisme.

De son côté, Narada Ai, a déjà donné. Elle se met à part, et sa rencontre avec Watanabe Sarasa sera explosive, des caractères si différents. Ancienne idole virée de sa bande, nous découvrirons ce qui s'est passé, ce qui la mine et l'a fait tant changer. Ici, c'est un groupe de filles, c'est un peu sa bouée de sauvetage. Elle ne supporte pas qu'on la touche et les hommes en général à quelques exceptions près.

Nous découvrirons également entre autre une jeune femme voulant perdre du poids, et se perdant. Saura-t-elle redresser le barre avant qu'il ne soit trop tard ?

Ce premier tome est très riche pour nous montrer déjà différents personnages aux multiples facettes, tout comme les exigences de leur monde. La danse, le chant, le théâtre, un monde de rêves, mais aussi de stress, qui peut virer au cauchemar. Très tôt, il faut apprendre bon nombre de choses, à être solide, également contre les remarques acerbes, maîtriser son image, etc.

L'accueil à l'école et certaines règles en donne le ton, tout comme le fait que le concours a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Les professeurs ont également chacun leur façon de faire, mais ils ont l'expérience et l'oeil. Nous abordons également des problèmes et des situations complexes par moment de toutes sortes.

A la fin, pour encore qu'on connaisse plus ce monde et ces inspirations, il y a des bonus très intéressants.

Il y avait déjà un bon moment qu'il patientait dans ma pal celui-là mais j'ai enfin eu le courage de sauter le pas. Pourquoi du courage ? Parce que c'est quand même une belle brique et que le résumé ne m'avait pas non plus complètement motivée. Surtout quand on connait le rythme de parution catastrophique chez nous (+ d'un an d'attente entre le tome 2 et le 3, qui n'a toujours pas de date de parution à l'heure actuelle). Mais bon ma curiosité a fini par prendre le dessus et tous les retours que j'avais pu lire étaient très encourageants.



Est-ce que ça vaut le coup cette histoire d'école de comédie musicale 100% féminine ? J'ai trouvé le démarrage assez classique mais plein de belles qualités qui annoncent un beau potentiel pour la suite. J'ai particulièrement apprécié les deux héroïnes : Ai au départ parait froide mais quand on découvre les raisons qui l'ont poussée à se réfugier dans un milieu entièrement féminin on ne peut que ressentir beaucoup de compassion à son égard. Sarasa elle, a tout ce que l'on attend d'une héroïne de ce genre de manga : bien qu'elle semble partie avec un handicap du fait de son milieu social, ça ne l'empêche pas de déborder de motivation pour atteindre son rêve.



Ce prequel a finalement été une très bonne surprise. Même si ce gros volume a de quoi rebuter, je peux vous assurer qu'il vaut le détour. Si vous hésitez à vous lancer, je vous conseille de regarder l'anime pour vous faire un premier avis (je suis en train de le regarder en ce moment et il est très fidèle à l'histoire du manga pour l'instant). Maintenant j'ai hâte de retrouver Ai et Sarasa dans la série principale, j'ai beaucoup aimé la dynamique qui s'est installée entre les deux jeunes filles et je suis curieuse de voir comment leur amitié va se développer.
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Après la brillante saison 0, ce tome 1 confirme alors tout le potentiel de Kageki Shojo!!, une oeuvre au sujet peu commun, que l'on découvre en immersion totale auprès d'une héroïne passionnée et passionnantes et d'une galerie de personnages "secondaires" tout aussi intéressante.
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Kumiko Saiki sait surtout installer d'emblée des héroïnes passionnantes à suivre, attachantes, que l'on a envie de voir évoluer, autant dans les facettes les plus positives/enjouées que dans celles les plus sombres/graves. Et tout ceci, la mangaka l'emballe dans une merveille de narration et de dessin.
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