Comme je me pressais sur le quai de la gare dans la foule, un adolescent me prit des mains mon ballot et, comme je résistais : «Ne croyez pas que ce soit pour de l’argent, monsieur », dit-il, et il courut me retenir une place dans le wagon.
Quand je fus installé, il me demanda : «Quel est votre pays ?» Je le lui dis. «Et, reprit-il, vous portez le dôti de Kaddhar ?» Or, c’est à la robe filée à la main que se reconnaissent les fervents de Gandhi.
«Gandhi-Djî ? demanda-t-il.
– Oui Gandhi-Djî.
–Merci », dit l’enfant rougissant de plaisir, et il repartit.