Quatorze ans plus tard, vautrée sur une chaise longue, elle s'interrogeait: qu'était-il advenu de Stéphane? Travaillait-il toujours au même endroit? L'immeuble et le café n'avaient pas bougé, aucun sinistre ne les avait ravagés. De même que les vignes, le soleil et la pluie, ils étaient immuables. Ce constat lui fit penser à un poème de Vigny: "Vivez froide Nature et revivez sans cesse..." Les humains, eux, ne revivaient pas. Lise était décédée et rien ne garantissait que Stéphane soit vivant.