Pourquoi garde-t-on ses livres, sinon pour les relire un jour? Autant les offrir, les revendre ou les jeter, les déposer sur un banc dans la rue ou les abandonner dans un café, les proposer à un service culturel municipal ou un œuvre caritative (qui les refuseront, faute de place ou d'intérêt) ou s'en débarrasser auprès d'un revendeur qui viendra en soupirant enlever des cartons qui, de toute façon, "ne valent plus rien".
Une bibliothèque, ce serait donc d'abord cela: un réservoir à relectures potentielles. Selon ce principe: je veux pouvoir être sûr, même si l'occasion ne se présentera jamais, de pouvoir un jour accéder à telle œuvre, dans cette édition annotée, et retrouver l'émotion de ma première lecture.