Au moment où son Excellence mit le pied dans l'embarcation, voilà que ce coquin de mistral vint iriser les eaux du port. La barque remuait ... copieusement.
– Moun Prince, n'aguès pas de poou, sias eme voustreis bouens amis ¹, s'empressa de préciser le sieur Carle.
Son Excellence pâlit un peu au souvenir de ces "bons" amis contre lesquels son ancêtre Louis XIV avait dû tourner ses canons depuis le fort Saint-Jean. L'embarcation passait justement devant le monument. On s'éloignait vers le large.
– Eh bien, ferons-nous bonne pêche ? dit-Elle pour meubler.
– Ah ! moun prince saren ben urous se poudèn pescar vouestre couar ! ²
1. "Mon Prince n'ayez pas peur, vous êtes avec vos bons amis."
2. "Ah, mon prince, nous serions bien heureux si nous pouvions pêcher votre coeur !"
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Progressivement, le français s'imposait comme langue symbolique de l'indivisibilité de la République et de la souveraineté du peuple. Tous devaient se comprendre, unir leurs forces et leurs voix dans un seul et même langage.
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Ils furent cinq cent dix-sept braves patriotes marseillais qui montèrent à Paris au rythme d'un chant de guerre et de liberté composé par un certain Rouget de Lisle : Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé !
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Combien de fois s'était-il battu ? Il ne saurait le dire.